vendredi 16 novembre 2012

Vatican II et la famille

Fortement ébranlée depuis quelques générations, la famille reste une valeur fondamentale dans notre société. J’ai depuis plusieurs années constaté que beaucoup de jeunes dans la vingtaine expriment leurs aspirations à vivre dans une famille stable. Ils y voient leur chemin de bonheur.  Un sondage français montre aussi la même tendance.

Cette importance est aussi ressentie par le gouvernement du Québec qui a mis en place un site sur le sujet et publie des recherches très élaborées sur la situation des familles d’ici. Pour leur part, les évêques du Canada ont mis sur pied, avec les Chevaliers de Colomb, un organisme qui analyse les situations des familles et propose des chemins de guérison. Le Vatican a aussi mis sur pied un Conseil Pontifical pour la famille.

Toutes ces initiatives nous invitent à relire les orientations sur le sujet de la famille données par Vatican II dans son texte : « L’Église dans le monde de ce temps. » (par. 47-52) Elles sont toujours fécondes et d’actualité. Intitulé : « La dignité du mariage et de la famille », le document traite, entre autres, de l’amour conjugal et du respect qu’il faut lui donner, de la fécondité du mariage, de la bonté de l’acte conjugal, de la transmission responsable de la vie.

« La communauté profonde de vie et d’amour que forme le couple a été fondée et dotée de ses lois propres par le Créateur; elle est établie sur l’alliance des conjoints, c’est-à-dire sur leur consentement personnel irrévocable. » C’est une institution qui naît « de l’acte humain par lequel les époux se donnent et se reçoivent mutuellement. En vue du bien des époux, des enfants et aussi de la société, ce lien sacré échappe à la fantaisie de l’homme. Car Dieu lui-même est l’auteur du mariage qui possède en propre des valeurs et des fins diverses. » Puis on y rappelle que la famille est « d’une extrême importance pour la continuité du genre humain, pour le progrès personnel et le sort éternel de chacun des membres de la famille, pour la dignité, la stabilité, la paix et la prospérité de la famille et de la société humaine tout entière. »

Il est donc essentiel de s’engager pour que cette institution, basée sur l’amour humain capable d’engagement mutuel et de fidélités, puisse s’épanouir dans un environnement propice et soutenant. La famille pourra alors donner ses fruits. Les époux, les enfants, mais aussi toute la société en profiteront.
(10e texte de la série sur Vatican II)
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau