vendredi 24 janvier 2020

Éveillé, confiant, actif

Sur le chemin de la sainteté, il faut chasser l’esprit de défaite. Le pape François (par. 85) écrivait au début de son service papal : « Une des plus sérieuses tentations qui étouffent la ferveur et l’audace est le sens de l’échec, qui nous transforme en pessimistes mécontents et déçus au visage assombri. Personne ne peut engager une bataille si auparavant il n’espère pas pleinement la victoire. Celui qui commence sans confiance a perdu d’avance la moitié de la bataille et enfouit ses talents. »
 
Même devant une douloureuse prise de conscience de ses propres limites, il faut avancer sans se tenir pour battu. Il importe de se rappeler la parole du Seigneur à saint Paul : « Ma grâce te suffit : car la puissance se déploie dans la faiblesse » (2 Co 12, 9).
 
Dans son magnifique texte sur la sainteté (par. 163), le même pape affirme que sur le chemin de la sainteté, « le progrès du bien, la maturation spirituelle et la croissance de l’amour sont les meilleurs contrepoids au mal. Personne ne résiste s’il reste au point mort, s’il se contente de peu, s’il cesse de rêver de faire au Seigneur un don de soi plus généreux. »
 
Voilà de quoi nous réveiller, nous stimuler, nous encourager!
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(50e texte d’une série sur l’appel à la sainteté)

samedi 11 janvier 2020

J'ai soif

Ce nouveau livre que je publierai le 24 janvier prochain chez Médiaspaul contient 40 méditations sur la Passion et la mort de Jésus et 8 sur sa résurrection. Il peut accompagner le lecteur chrétien durant les 40 jours de carême, puis durant la semaine qui va de Pâques au dimanche suivant. Mais il peut tout aussi bien nourrir la vie intérieure tout au long de l’année. Il y aura un lancement de mon livre à Gatineau et la date sera annoncée prochainement.
 
Description du livre sur le site web de Médiaspaul.

lundi 6 janvier 2020

Revêtir l’amour

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens
« Par-dessus tout cela, ayez l’amour, qui est le lien le plus parfait. »
 
En ce dimanche de la sainte Famille, il est permis de se demander c’est quoi une « sainte famille ». La lettre de saint Paul apôtre aux Colossiens contient un portrait qui s’applique très bien à la famille et qui peut nous inspirer. Tout en considérant que chaque famille est unique et a son histoire, saint Paul a des paroles de sagesse.
 
« Revêtez-vous de tendresse et de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur et de patience. Supportez-vous les uns les autres, et pardonnez-vous mutuellement si vous avez des reproches à vous faire. »
 
Mais le plus important, c’est d’avoir l’amour, qui est le lien le plus parfait, et que, dans nos cœurs, règne la paix du Christ nous dit saint Paul.
 
Depuis quelques mois, je visite une amie de 85 ans qui est hospitalisée à l’unité de gérontologie. Sa santé ne lui permet plus de rester seule dans sa maison. En arrivant dans le corridor près de sa chambre, elle me reconnaît et exprime sa joie d’avoir de la visite, de voir un visage connu, de parler. Elle en est heureuse et elle informe les infirmières et les préposés qu’un ami vient la visiter. Comme chacun des bénéficiaires, mon amie porte dans son corps fragilisé, dans un lieu bien humble, toutes les histoires de sa vie. Veuve et sans enfant, elle adopte le personnel soignant comme des proches en leur exprimant sa reconnaissance. Elle leur apporte de la joie par les mélodies qu’elle chante.
 
Dans chacune des chambres voisines de mon amie, il y a de ces familles qui, au-delà de la souffrance et des difficultés, vivent bien simplement l’amour familial fait de tendresse et de compassion. Il y a aussi de ces familles souffrantes où la personne malade est abandonnée. Enfin, il y a le personnel qui fait un travail dévoué. Oui, vivre comme une famille sainte, c’est mettre au cœur de sa vie un regard de tendresse, de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur et de patience.
 
René Laprise
Diacre permanent
(Ce texte a été publié dans la chronique Échos de la Parole de l'Office de catéchèse du Québec)