Nous proclamons notre foi en communauté, durant la messe
dominicale : « Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui
donne la vie; il procède du Père et du Fils; avec le Père et le Fils, il reçoit
même adoration et même gloire; il a
parlé par les prophètes. »
D’où nous vient cette connaissance de la troisième personne
de la Sainte Trinité? Pour connaître Dieu et quelques aspects de son mystère
intime comme de ses actions dans nos vies personnelles, nos communautés, nos
sociétés et notre monde, nous ne pouvons pas nous contenter de puiser dans nos
connaissances naturelles des réalités. Car « seul Dieu peut bien parler de Dieu. » C’est donc dans la Parole de Dieu qu’il nous puiser pour en
venir à connaître, au moins un peu, cet Esprit à la fois bien mystérieux et
bien actif parmi nous et en nous.
Car il faut ajouter que nous pouvons aussi avoir une
certaine connaissance de l’Esprit de Jésus et du Père en nous, si nous sommes
attentifs, dans la prière et le discernement, aux mouvements que provoque la
présence de cet Esprit divin dans notre affectivité spirituelle. Je pense à la
place reconnue à l’Esprit consolateur dans la méthode de saint Ignace pour en
venir à discerner les mouvements de l’Esprit dans notre vie spirituelle, y
soulignant le rôle fondamental de ces consolations. Mais remontons plus
avant : chez le prophète Isaïe. « Consolez, consolez mon peuple, –
dit votre Dieu – parlez au cœur de Jérusalem. » L’Esprit de Dieu vient
consoler le peuple en exil.
Jésus, c’est le Fils de Dieu envoyé pour parler au cœur des
croyants, de toutes les personnes de bonne volonté. Toujours, il offre l’Esprit-Saint,
celui que nous aimons appeler : « l’Esprit consolateur »
« Viens, Esprit-Saint […] Consolateur souverain, hôte
très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur. Dans le labeur, le repos, dans
la fièvre, la fraîcheur, dans les pleurs, le réconfort... »
Évêque émérite de Gatineau