mercredi 17 mai 2017

Comment connaître l’Esprit-Saint?

Nous proclamons notre foi en communauté, durant la messe dominicale : « Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie; il procède du Père et du Fils; avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire;  il a parlé par les prophètes. »
 
D’où nous vient cette connaissance de la troisième personne de la Sainte Trinité? Pour connaître Dieu et quelques aspects de son mystère intime comme de ses actions dans nos vies personnelles, nos communautés, nos sociétés et notre monde, nous ne pouvons pas nous contenter de puiser dans nos connaissances naturelles des réalités. Car « seul Dieu peut bien parler de Dieu. » C’est donc dans la Parole de Dieu qu’il nous puiser pour en venir à connaître, au moins un peu, cet Esprit à la fois bien mystérieux et bien actif parmi nous et en nous.
 
Car il faut ajouter que nous pouvons aussi avoir une certaine connaissance de l’Esprit de Jésus et du Père en nous, si nous sommes attentifs, dans la prière et le discernement, aux mouvements que provoque la présence de cet Esprit divin dans notre affectivité spirituelle. Je pense à la place reconnue à l’Esprit consolateur dans la méthode de saint Ignace pour en venir à discerner les mouvements de l’Esprit dans notre vie spirituelle, y soulignant le rôle fondamental de ces consolations. Mais remontons plus avant : chez le prophète Isaïe. « Consolez, consolez mon peuple, – dit votre Dieu – parlez au cœur de Jérusalem. » L’Esprit de Dieu vient consoler le peuple en exil.
 
Jésus, c’est le Fils de Dieu envoyé pour parler au cœur des croyants, de toutes les personnes de bonne volonté. Toujours, il offre l’Esprit-Saint, celui que nous aimons appeler : « l’Esprit consolateur »
 
« Viens, Esprit-Saint […] Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur. Dans le labeur, le repos, dans la fièvre, la fraîcheur, dans les pleurs, le réconfort... »
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau