« Accueille les paroles de ma bouche, le murmure de mon
cœur; qu'ils parviennent devant toi, Seigneur, mon rocher, mon défenseur! »
(Psaume 18, 15) Du cœur et
des lèvres du disciple de Jésus peuvent jaillir différentes formes de prières.
Il est bon de les connaître et de les pratiquer, selon les attraits de l’Esprit
qui vient prier en nous.
La prière d’intercession
a une grande place dans l’histoire du peuple de Dieu. La supplication est l’expression d’un cœur confiant en Dieu, débordant
d’une grande tendresse et d’une foi bien enracinée. « N’ôtons pas de la
valeur à la prière de demande, qui
bien des fois donne de la sérénité à notre cœur et nous aide à continuer de
lutter avec espérance. » L’intercession exprime aussi « l’engagement
fraternel envers les autres quand grâce à elle nous sommes capables d’intégrer
la vie des autres, leurs plus pressantes angoisses et leurs plus grands rêves. »
(Pape François) (par. 154)
Est aussi fondamentale la
prière joyeuse de louange. Il s’agit d’adorer
Dieu notre créateur et notre sauveur, « parfois dans un silence débordant
d’admiration, ou de le chanter dans une louange festive. » Et le pape
réfère à la culture populaire quand il note qu’il y a « dans la vie du
peuple pèlerin, de nombreux gestes simples de pure adoration, comme par exemple
lorsque le regard du pèlerin se fixe sur une image qui symbolise la tendresse
et la proximité de Dieu. L’amour s’arrête, contemple le mystère, le savoure
dans le silence. » (par.155)
Par une lecture priante de la Parole de Dieu, nous nous arrêtons pour écouter le Maître, comme Marie et tant d’autres aux pieds de Jésus. C’est ainsi qu’Il devient
la lampe sur nos pas, la lumière sur notre route. La Parole est une
énergie active au cœur même de notre cheminement vers la sainteté. Elle a vraiment
le pouvoir de transformer nos vies.
Mais c’est dans l’Eucharistie
que la Parole proclamée et accueillie atteint son efficacité maximale (par.
157). « Elle est présence réelle de celui qui est la Parole vivante. Là,
l’unique Absolu reçoit la plus grande adoration que puisse lui rendre cette
terre, car c’est le Christ qui s’offre. Et quand nous le recevons dans la
communion, nous renouvelons notre alliance avec lui et nous lui permettons de
réaliser toujours davantage son œuvre de transformation. » Selon les mots
de la deuxième prière eucharistique, nous t’y adorons, « toi qui es
vraiment saint, toi qui es la source de toute sainteté. »
Voilà autant de chemins de sanctification où nous pousse
l’Esprit. Comme nous le met sur nos lèvres et dans le cœur la quatrième prière eucharistique : « Afin que notre vie ne soit plus à nous-mêmes, mais
à lui qui est mort et ressuscité pour nous, il a envoyé d'auprès de toi [“Père
très saint”], comme premier don fait aux croyants, l'Esprit qui poursuit son
œuvre dans le monde et achève toute sanctification. »
Évêque émérite de Gatineau
(46e texte d’une série sur l’appel à la sainteté)
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