vendredi 18 décembre 2020

L’humilité de Dieu

Noël : mystère de Dieu qui nous honore en faisant de nous, si orgueilleux et pourtant si fragiles, ses enfants chéris et ses héritiers avec son Fils Jésus.

Noël : appel à tendre la main à l’autre, au pauvre, au petit.

Humiliés par le puissant Covid-19, entrons dans les chemins du service et de l’amour.

Que le Seigneur Jésus vous bénisse et vous garde!

Sainte année 2021.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

mercredi 16 décembre 2020

Le cœur ouvert

« Un des soldats avec sa lance lui perça le côté; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. » (Jean 19, 34)

Jésus l’avait prophétisé : « Jésus, debout, s’écria : “Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi! Comme dit l’Écriture : De son cœur couleront des fleuves d’eau vive.” En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui. »

Jésus, je crois en toi et je désire cet Esprit, ton Esprit qui est vie. J’ai soif de cette eau vive

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

dimanche 13 décembre 2020

« Je tressaille de joie dans le Seigneur »

Avec le temps des fêtes qui approche, il y a les traditions et les rituels qui reviennent nourrir la joie de cette saison de l’année qui s’achève et de celle qui déjà laisse entrevoir des jours meilleurs. Comme dans les films classiques de Noël, chacun et chacune accueille avec joie les lumières scintillantes, les chants dont la mélodie réveille les cœurs et les mets traditionnels cuisinés d’une génération à l’autre. Cette joie transforme, redirige les regards vers l’essentiel : la famille, le partage, la solidarité, l’amour, la paix. La joie vient étancher les soifs de bonheur.

Le texte d’Isaïe de ce troisième dimanche de l’Avent, le dimanche de la joie, présente une parole porteuse d’espérance.

II m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur libération, proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. (Is 61,1-2a)

Devant les grandes difficultés que vivait la communauté de Jérusalem, après le retour des exilés, le prophète invite le peuple à sortir de son désespoir en se centrant dans l’immédiat sur l’essentiel.

Comme la terre fait éclore son germe, et le jardin, germer ses semences, le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations. (Is 61,11)

Devant les crises d’espérance que nous pouvons vivre personnellement ou comme société, que la joie de ce Noël qui est à nos portes résonne au plus profond du cœur humain comme une lumière rassurante.  

René Laprise

Diacre permanent

Ce texte a été publié dans la chronique Échos de la Parole de l'Office de catéchèse du Québec.

samedi 12 décembre 2020

Les mains de Jésus trouées par les clous

Jésus a eu le corps lacéré durant sa passion, puis sur la croix les mains trouées par les clous, le cœur transpercé par la lance du soldat. C’est dans cet état qu’il est déposé au tombeau.

Ressuscité, porte-t-il encore ces plaies?

Le soir de Pâques, il les montre à ses disciples. À Thomas qui refuse de croire, il dit : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains; avance ta main, et mets-la dans mon côté… » (Jean 20, 27)

Jésus est fier de ces signes de son immense amour pour nous.

Les montrant, il verse l’Esprit Saint, l’amour vivifiant de Dieu notre Père, dans le cœur de celles et ceux qui croient en lui.

Oui, il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis, encore plus pour ses ennemis, aimés jusqu’au bout!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

mardi 8 décembre 2020

Et mes péchés?

Ça fait plus de 84 ans que je vis. J’ai beaucoup péché. Dois-je me décourager?

Prêchant au pape et aux cardinaux de la curie, le Père Cantalamessa a affirmé en parlant des crucificateurs de Jésus :

Je suis persuadé que les crucificateurs du Christ sont sauvés et que nous les retrouverons au Paradis. […] Jésus a prié pour eux avec toute son autorité, et le Père, qui a toujours exaucé la prière du Fils durant sa vie (cf. Jn 11, 42), ne peut pas ne pas avoir exaucé cette prière faite par son Fils au moment de sa mort.

Je me reconnais parmi ces pécheurs qui ont crucifié Jésus. Il est bien mort à cause de mes péchés.

Je me tiens sous sa croix! C’est pour moi qu’il y a prié le Père.

Alors, j’ai totalement confiance en la miséricorde du Père, de mon Père.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

vendredi 4 décembre 2020

Ai-je aimé?

En Abitibi, sur la Côte-Nord, en Outaouais, j’ai beaucoup parlé! Les homélies, les discours et interventions publiques, les rencontres personnelles au plan pastoral, les réunions…

J’ai beaucoup écrit! Dans les journaux, dans les bulletins paroissiaux, et des livres…

J’ai rencontré beaucoup de monde, dans toutes sortes de circonstances de vie et de mort...

Mais ai-je aimé?

J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. (1 Corinthiens 13)

Ça ne peut pas être plus clair! Tout ce chapitre de la lettre de saint Paul, je me sens appelé à le relire, à le méditer, à le vivre mieux!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

mardi 1 décembre 2020

Jésus aime encore

Jésus est mort. Mais ce ne fut pas la fin de sa grande aventure d’amour, de don de soi, de proximité envers les petits, les faibles, les mal-aimés.

Ressuscité, il est libéré des limitations de l’espace et du temps. Il est maintenant présent et agissant partout où il le veut, quand il le veut, comme il le veut.

Ses amis l’ont su le soir-même de sa résurrection.  

« Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : “La paix soit avec vous!” » (Jean, 20, 19)

Il leur donne sa joie, leur insuffle son Esprit d’amour dans le cœur.

Depuis, celles et ceux qui lui font confiance savent par expérience qu’il est présent et actif aujourd’hui.

Il continue son œuvre d’amour de mille façons.

Il agit par sa Parole, par de bonnes suggestions et conseils, par des impulsions à aller vers les plus démunis, par l’amour que nous avons les uns pour les autres, par les sacrements de l’Église, souvent par des miracles dans les cœurs et parfois dans les corps, et de mille autres façons que lui seul connaît.

Oui, Jésus aime aujourd’hui notre monde, son Église, toute personne qui lui ouvre son cœur.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

samedi 28 novembre 2020

Jésus a aimé

Jésus, c’est Dieu-Amour qui a pris notre chair, un cœur humain pour nous aimer. Il suffit de lire les récits évangéliques pour s’en convaincre. Nous y voyons qu’il a parlé peu de l’amour. Il a aimé.

« C’est un amour plein de force et de délicatesse, très tendre et persévérant, de cet amour-là qu’il aime les disciples, qu’il aime les enfants, comme il aime les pauvres et les malades, comme il aime les pécheurs. Par cet amour, il fait grandir, il redonne dignité et espérance; tous ceux qui s’approchent de Jésus avec un cœur simple se retrouvent transformés par son amour. » (Cantalamessa)

Et « ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. » (Jean 13, 1)

Oui, la vie et la mort de Jésus ont été une vie et une mort animées d’un bout à l’autre par l’amour en actes.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

jeudi 26 novembre 2020

Le grand signe de l’Amour

Devant la Croix, me revient souvent la question : pourquoi Jésus devait-il souffrir tout cela? Ne pouvait-il devenir d’une autre façon, moins honteuse, le Seigneur des vivants et des morts?

Je n’ai trouvé qu’une réponse. Dieu le Père a voulu que ce soit ainsi parce que c’était son meilleur moyen de dire, d’une façon audible pour notre cœur humain, qu’il nous aime inconditionnellement, à la folie.

« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. » (Jean 3, 16)

Comment aurais-je pu deviner un tel amour pour nous, pour moi, amour aussi déroutant, incompréhension, si Jésus n’était pas allé jusqu’au bout du don de soi?

« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Vous êtes mes amis. » (Jean 15, 13-14)

J’adore et je me tais! Je laisse mon cœur murmurer : « Il m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi. » (Galates 2,20)

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

dimanche 22 novembre 2020

Je proclame un Messie crucifié

Saint Paul est radicalement transformé quand lui apparaît Jésus, le crucifié détesté dont il persécute les disciples (Actes des Apôtres, 9). Il le reconnaît et l’adore comme son Seigneur.

D’où sa fougue et son audace : « Nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. » (1 Corinthiens 1, 23)

Depuis, de génération en génération, le miracle se répète pour des adultes, des jeunes, des enfants : partout, sous tous les cieux, de mille façons, toujours unique, toujours imprévisible, toujours bouleversant.

Je le sais par l’histoire de l’Église.

Je le sais surtout par expérience. Et depuis, c’est lui, Jésus mon Seigneur crucifié et ressuscité, que je sers, oh! bien pauvrement, avec tant de timidité et d’hésitation! Je veux témoigner de lui par ma vie, par mes paroles, jusqu’à mon dernier souffle. Que l’Esprit m’en rende capable!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

jeudi 19 novembre 2020

Jésus est mon Seigneur!

Jésus, tu es mort et tu es ressuscité pour être le Seigneur et des morts et des vivants. (1)

Je t’appartiens. Oui, tel est mon choix.

Jésus, je te reconnais, librement et fièrement : « mon » Seigneur.

Je t’adore. Toi, le Messie crucifié, je te proclame sans honte : mon Seigneur Jésus.

Je veux de plus en plus vivre pour toi, rayonner ta bonté dans le monde.

Mais quel chemin encore devant moi pour t’appartenir et être vraiment à ton service! Tant d’idoles me polluent le cœur! Envoie-moi l’Esprit d’amour et de don de soi jailli de ton cœur transpercé sur la Croix!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

(1) « Qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : “Jésus Christ est Seigneur” à la gloire de Dieu le Père. » (Philippiens 2, 10-11)

samedi 14 novembre 2020

Jésus est Seigneur

Dans le Bible, le titre de Seigneur appartient à Dieu seul.

Pourtant, saint Paul proclame avec assurance et audace : « Jésus est Seigneur » (1 Corinthiens 12, 3). Il affirme donc que le cœur de la foi chrétienne consiste à reconnaitre que cet homme crucifié est le Seigneur.

Et il ajoute : « Si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants. » (Romains 14, 9)

Et encore : « Si de ta bouche, tu affirmes que Jésus est Seigneur, si, dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé. » (Romains 10, 9)

C’est pourquoi, chaque Vendredi saint, la communauté chrétienne à genoux adore son Seigneur crucifié : « Nous vous adorons, ô Jésus, et nous vous bénissons parce que vous avez racheté le monde par votre sainte Croix. »

Mais Jésus est-il mon Seigneur? Qu’est-ce que j’ose répondre?

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau


mercredi 11 novembre 2020

Le ciel, le purgatoire, l’enfer?


Ce sont là des réalités que nul œil n’a vues (cf. 1 Corinthiens 2,9). Jésus les évoque par des images : noces, banquets, maison; ver, rouille, feu. Autant de suggestions pour faire penser soit à une condition de vie, soit à une condition de mort.

Mais moi, dans quel état ou condition serai-je après ma mort et ma résurrection?

Je serai là où me conduira ce chemin, repris jour après jour… Je serai ce que je suis en train de devenir au ras de mon jour à jour, avec ses luttes, ses succès, ses revers, ses reculs…

Mais quel est mon objectif, mon but? Dans le déploiement de ma vie quotidienne, devenir ce que je suis par mon baptême : enfant de Dieu.

Enfant de Dieu : qui lui fait de plus en plus confiance, m’abandonnant entre ses mains maternelles et paternelles! Sûr de son tendre amour qui veille sur moi. Me savoir aimer!

Enfant de Dieu : frère de mes sœurs et frères, surtout les plus délaissés, que je croise dans les aléas du quotidien, de ses peines et de ses joies. Aimer!

Mais il y a mes routines, mes habitudes! Elles me bloquent, me durcissent, me ferment!

Que l’Esprit ouvre les oreilles de mon cœur à ces interpellations qui me dérangent, me surprennent, me choquent, m’invitent à changer ma vie. Que je devienne capable de me laisser solliciter par les événements, y reconnaitre des appels de Jésus à le suivre pour que je sois un jour où il est.

Un jour, je m’endormirai. Moment qui scellera mon destin.

Mais je garde au cœur l’espérance : « Au réveil, je me rassasierai de ton visage. » (Psaume 16, 15)

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

dimanche 8 novembre 2020

Et mon âme?

Un jour, on déposera mon corps dans la terre.

Mon âme, qui est ma personnalité intime, a été créée directement par Dieu, à son image et ressemblance. Elle est immortelle.

Mon intelligence continuera à penser, ma volonté à désirer.

S. Paul affirme : « Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité; de même, nous le croyons aussi, ceux qui se sont endormis, Dieu, par Jésus, les emmènera avec lui. […] Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur. » (1 Thessaloniciens, 4, 14. 17)

Vivre toujours avec mon Seigneur Jésus, et mes autres personnes amies, chez Dieu mon Père : voilà mon plus intense désir.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

mercredi 4 novembre 2020

Je crois à la résurrection de ma chair

Oui! Mais que deviendra-t-elle? Que de questions continuent à me harceler, à me pousser à chercher!

Ainsi, que peut bien signifier : devenir un « corps spirituel »? (s. Paul)

L’expression « corps spirituel » « ne paraîtra pas contradictoire à l’homme moderne. Ne croit-il pas que la matière est énergie? La résurrection, elle, est l’œuvre de l‘énergie infinie de Dieu qui est Esprit; elle transforme l’homme dans la participation à cette énergie et en fait ainsi un corps spirituel. » (François-Xavier Durrwell)

Les lois physiques ne pèseront plus sur mon corps ressuscité. Les limites que m’imposent maintenant l’espace et le temps seront élargies, je ne réussis pas à imaginer comment, ni à quel point…! Quelle libération des barrières qui me clôturent, et aussi du temps qui sans cesse fuit… Quelles communications ne seront possibles!

Voilà une petite lumière qui me stimule à faire confiance en mon avenir qui est entre les mains du Seigneur Jésus!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau 

dimanche 1 novembre 2020

Que sera mon corps à la résurrection des morts?

La résurrection des corps est un mystère. Je ne peux la connaître que par une révélation. C’est ce que saint Paul m’apporte dans ses lettres, dont je me nourris.

Mon Seigneur Jésus, avec la puissance de Dieu, tu viendras me réveiller de ma tombe.

Ce n’est pas là une œuvre qui dépasse la puissance de Dieu qui a créé un nombre incalculable de diversités et de beautés dans l’ensemble de l’univers.

C’est lui qui a créé mon corps. Il saura bien le recréer, mais libéré de ses limites, de ses travers, de ses résistances à mon cœur et mon âme.

« Ce qui est semé périssable ressuscite impérissable; ce qui est semé sans honneur ressuscite dans la gloire; ce qui est semé faible ressuscite dans la puissance. » (1 Corinthiens 15, 42-43)

Ce sera un corps parfaitement dépouillé des misères d’ici-bas. Corps qui ne souffre plus, qui est agile et subtil, qui est illuminé de la lumière du Christ.

Voilà mon espérance! Bien obscure, mais suffisamment lumineuse pour entretenir en moi le goût de vivre, de faire face à ce qui me conduira à ma mort!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

jeudi 29 octobre 2020

Et que deviendra mon corps après ma mort?

Je sais, on me le rappelle chaque mercredi des Cendres en m‘imposant les cendres : il est poussière et retournera en poussière.

Mais je ne veux pas être incinéré.

Mon corps a été le temple de l‘Esprit! Certes, je l’ai profané par mes nombreux péchés. Mais j’y ai aussi expérimenté les mille miséricordes et fidélités de Dieu. Et mon corps a été un bon instrument pour communiquer avec mon milieu et vivre les beautés et les bontés du monde.

Je veux que mon corps soit confié à une terre bénite pour qu’il y dorme en attendant du retour du Seigneur qui viendra le réveiller.

Puisse Jésus alors lui dire : « Viens avec moi! Je suis la résurrection et la vie, la vie éternelle dans la joie et la paix! »

Telle est mon espérance!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

dimanche 25 octobre 2020

Jusqu’à ce qu’il vienne!

Il y a 60 ans, en vue de mon ordination presbytérale, j’ai dû choisir le calice que je désirais, et dont je me sers encore quotidiennement.

J’ai fait graver à sa base : « Donec veniat ». C’est une citation de saint Paul rappelant aux nouveaux chrétiens ce qu’ils font en célébrant l’eucharistie : « Chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. » (1 Corinthiens 11, 26)

Aujourd’hui, c’est encore ma prière : pouvoir célébrer la messe jusqu’à ce que Jésus vienne me faire participer à sa mort et à sa résurrection.

Mais si un jour je ne le peux plus, je crois que Lui viendra me nourrir par sa Parole, par son Esprit. Jésus n’abandonne jamais ses amis!

Mais si je me sens abandonné, comme toi Jésus sur la croix? Je veux alors pouvoir dire avec Toi : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » (Luc 23, 46) Que ton Esprit vienne murmurer cette prière dans mon cœur, même si je suis inconscient!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

jeudi 22 octobre 2020

Qu’est-ce que l’eucharistie?

Ça fera bientôt 60 ans que je célèbre la messe tous les jours.

Si Jésus n’a pas vaincu la mort, s’il n’est pas vivant actuellement, qu’est-ce que je fais là? Des simagrées? De la magie?

Jésus a affirmé : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. […] Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » (Jean 6, 51. 54)

Il est grand ce mystère de ma foi, de la foi de ma communauté!

Mais quelles énergies il recèle pour qui l’accueille et ose en vivre!

Seul l’Esprit-Saint peut produire l’adhésion à une telle parole. Il faut la demander avec confiance et ténacité! Et si le don divin retarde, tenir bon, oser toujours espérer!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

dimanche 18 octobre 2020

Il m’a rejoint dans mon désarroi


« Puis un jour, ce fut le choc imprévu et bouleversant qui réveille comme un cri au cœur de la nuit, dans les profondeurs de ma nuit spirituelle et apostolique! Le bon Berger a eu pitié de mes errances. Il est venu. C’était en plein midi un jour de juillet de l’année sainte 1975. Je me souviens du lieu, de l’heure, de la luminosité du soleil brûlant sur le bord d’un lac, au fond de la forêt abitibienne où je m’étais enfui, me fuyant moi-même! Il est venu là, simplement présent, discret comme un ami… » Voir : « Devenir enfant de Dieu », chapitre 11.

Ainsi commence le bref récit d’une expérience qui a redonné du sens à ma vie, aussi un élan nouveau à mon engagement.

Je ne sais pas que Jésus est ressuscité. Je le crois! Mais je sais que ce n’est pas contraire à ma raison et que c’est très bon d’y croire.

Ce moment unique de ma vie a jeté une nouvelle lumière sur mon passé, aussi projeté cette lumière sur mon présent et mon avenir.

Ma foi en Jésus vivant aujourd’hui m’assure que c’est lui qui continue aujourd’hui ses œuvres de bonté, de don de la vie, avec moi comme bien pauvre collaborateur.

Mon défi est d’oser lui faire confiance!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

mercredi 14 octobre 2020

Et si Jésus n’est pas ressuscité?

Paul affirme une chose déroutante : « Si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur. »   (1 Corinthiens 17)

Il me faut comprendre que si Jésus n’est pas ressuscité, je ne ressusciterai pas moi non plus!

Quel abîme s’ouvre sous mes pas! « Si les morts ne ressuscitent pas, mangeons et buvons, car demain nous mourrons. »

Il n’y a plus cette espérance capable de me pousser à affronter les pires situations avec une lumière, si petite soit-elle, sur mes chemins!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau


dimanche 11 octobre 2020

L’espérance de Dieu pour son peuple

« Le Seigneur préparera un festin ; il essuiera les larmes sur tous les visages » (Is 25, 6-10a)

En cette fin de semaine de l’Action de grâce, selon les traditions religieuses et civiles, la population est invitée à reconnaître que les fruits des récoltes sont un don de la terre, un don de la vie. Notre « maison commune », comme le pape François aime le rappeler, est riche et fragile à la fois. Elle est riche des ressources de la terre et des humains qui l’habitent. Elle est aussi fragile en raison de la surexploitation des ressources et des transformations climatiques. 

Alors que nous partageons un bon repas d’action de grâce, le texte d’Isaïe rappelle à quel point le Seigneur aime son peuple et veut son bonheur sur cette terre. « Le Seigneur de l’univers préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. » La foi du prophète, reconnu pour être un homme d’une grande confiance dans les signes concrets de l’amour et de la miséricorde de Dieu pour l’humanité, s’exprime dans une invitation calme et généreuse à croire. « Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple. » 

Rendre grâce, c’est sans cesse redire la dignité et la valeur de chaque être humain, de la terre mère et de son écosystème. Dans le contexte mondial actuel, il est bon de réentendre l’espérance que le Père a pour son peuple.  

René Laprise
Diacre permanent

Ce texte a été publié pour la chronique Échos de la Parole de l'Office de catéchèse du Québec.

vendredi 9 octobre 2020

« Jésus est vraiment ressuscité! »

C’est par cette exclamation joyeuse et victorieuse que mes sœurs et frères orientaux se saluent durant la nuit de Pâques.

C’est ce que Paul enseignait déjà aux nouveaux convertis du paganisme :

« Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et il fut mis au tombeau; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, il est apparu à Pierre, puis aux Douze; ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois – la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont endormis dans la mort –, ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres. Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis. » (1 Corinthiens 15, 3-8)

Il m’interpelle : si je ne crois pas que Jésus est ressuscité et vivant aujourd’hui, suis-je un croyant animé par la foi chrétienne?

Quelle interrogation dérangeante!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

mardi 6 octobre 2020

Journée provinciale du diaconat permanent

Un ministère ordonné aux périphéries
Le premier mercredi du mois d’octobre, c’est la Journée provinciale pour le diaconat permanent. Cette année, cette journée est le 7 octobre 2020. L’Assemblée des responsables diocésains du diaconat permanent du Québec (ARDDPQ), en partenariat avec le Centre PRI (Présence religieuse intercommunautaire), propose une trousse d’animation afin de prier pour ce ministère ordonné et faire connaître davantage la mission des diacres permanents dans notre Église. Nous sommes invités à profiter de cette journée pour prier pour les diacres à travers le Québec, les épouses et leur famille.

C’est un ministère aux périphéries. Sur les périphéries… auprès des personnes qui sont éloignées de l’Église et qui ont besoin d’entendre une parole d’espérance; Sur les périphéries… auprès des malades qui souffrent dans leur corps et dans leur cœur et qui ont besoin de compassion; Sur les périphéries… auprès des familles et des jeunes couples qui portent en eux le désir d’être écoutés et accueillis; Sur les périphéries… dans le quotidien de la vie humaine où l’Église est appelée à témoigner.

Au Québec, il y a actuellement plus de 400 diacres permanents (4 dans le diocèse de Gatineau) et plus de 1 100 dans tout le Canada. Dans la presque totalité des diocèses à travers le pays, il y a une démarche d’accompagnement et de formation qui peut prendre entre 4 à 6 ans avant l’ordination diaconale.

Pour plus de renseignements sur ce ministère, vous pouvez visiter le site web ou la page Facebook de l’ARDDPQ (www.diaconat.org) ou encore contacter René Laprise, d.p., répondant diocésain du diaconat permanent dans notre diocèse. 

Pour la trousse d’outils et plus d’information : www.centrepri.qc.ca/fr/jpdp

samedi 3 octobre 2020

Jésus, tu es vraiment mort!

Tu as eu une vie étonnante, déroutante pour nos façons de penser ce qu’est une bonne vie, une vie heureuse!

Te tenir avec les petits, les mal-pris! Toucher les lépreux! Accueillir tout un chacun! C’est un appel puissant à te suivre! Mais aussi bien apte à nous détourner de toi!

Et quelle mort affreuse!

Et tu as été mis au tombeau! Y es-tu resté? Si oui, ma foi est vide!

Pour mieux connaître le genre d’agonie et de mort Jésus a subie, voir mon petit livre « J’ai soif ». Voir aussi: 

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

mercredi 30 septembre 2020

Je veux être comme mon maître, Jésus

C’est toi, Jésus, qui me le demande : « Le disciple n’est pas au-dessus du maître; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. » (Luc 6, 40)

Devenir comme toi! Bon, patient, miséricordieux, sans cesse attentif aux plus petits autour de toi, sans cesse te donnant! Je ne suis pas capable!

Mais tu m’assures que si je te fais confiance, rien n’est impossible. Merci de me donner cette énergie qu’est l’Esprit-Saint, capable de me façonner à ta ressemblance. Qu’il soit mon courage, ma persévérance!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau
 

samedi 26 septembre 2020

Je vous adore

Nous vivons dans une société remplie d’idoles. On parle des idoles du sport, des étoiles du cinéma, etc. Et sont toujours bien actives les idoles de toujours que sont l’argent, le sexe et le pouvoir!

Puissions-nous comprendre ce que saint Paul enseigne! « Nous savons que, dans le monde, une idole n’est rien du tout; il n’y a de dieu que le Dieu unique. » (1 Corinthiens 8, 4)

Même si le monde où nous vivons quotidiennement est rempli d’idoles, « pour nous, au contraire, il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui tout vient et vers qui nous allons; et un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui tout vient et par qui nous vivons. »

Voilà ma foi! Et j’adore ce Père unique et ce Seigneur Jésus ressuscité par qui nous vivons.

Et je prie Dieu de toujours me préserver des idoles qui hantent mon imagination, même souvent mon cœur!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau
 

mercredi 23 septembre 2020

Ce qui importe

La vie ne sert à rien si l'on ne sert pas!

Et servir, c’est se donner aux autres.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

samedi 19 septembre 2020

Attention à l’égoïsme indifférent!


Le pape François en parle comme d’un virus qui risque de nous infecter tous! Il faut en être averti!

« Il se transmet à partir de l’idée que la vie s’améliore si cela va mieux pour moi, que tout ira bien si tout ira bien pour moi. On part de là et on en arrive à sélectionner les personnes, à écarter les pauvres, à immoler sur l’autel du progrès celui qui est en arrière. » (19 avril 2020)

Pourtant, les évènements vécus ces derniers mois nous rappellent que nous sommes tous fragiles, tous égaux, tous précieux. Il nous a poussés à avoir soin les uns des autres, à nous soucier des plus isolés… Il faut retenir la leçon! Et s’engager, chacun selon ses capacités et moyens, à supprimer les inégalités, les injustices, l’exploitation éhontée de la terre qui est la maison commune de nous tous et toutes.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

mercredi 16 septembre 2020

Confiance!

C’est l’interpellation que Jésus répète sans cesse dans les évangiles. C’est une parole qui doit toujours résonner en nous, y entretenir l’espérance, le courage!

Le pape François commente : « Avec toi, Seigneur, nous serons éprouvés mais non ébranlés. Et, quelle que soit la tristesse qui habite en nous, nous sentirons devoir espérer, parce qu’avec toi la croix débouche sur la résurrection, parce que tu es avec nous dans l’obscurité de nos nuits : tu es certitude dans nos incertitudes, Parole dans nos silences, et rien ne pourra jamais nous voler l’amour que tu nourris pour nous. » (11 avril 2020)

Comme aimaient le chanter nos premiers frères et sœurs dans la foi : « Réveille-toi, ô toi qui dors! Relève-toi d’entre les morts! Et le Christ t’illuminera! »

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

vendredi 11 septembre 2020

Nos ressources au cœur de la tempête.

C’est au plus fort de la crise du coronavirus que le pape François a médité sur nos ressources chrétiennes qui sont à notre disposition dans les moments de dangers.

Il faut réveiller notre foi en Jésus ressuscité, vainqueur de la mort!

« Nous avons une ancre : par sa croix, nous avons été sauvés. Nous avons un gouvernail : par sa croix, nous avons été rachetés. Nous avons une espérance : par sa croix, nous avons été rénovés et embrassés afin que rien ni personne ne nous sépare de son amour rédempteur. » (27 mars 2020)

« Le Seigneur nous exhorte de sa croix à retrouver la vie qui nous attend, à regarder vers ceux qui nous sollicitent, à renforcer, reconnaître et stimuler la grâce qui nous habite. N’éteignons pas la flamme qui faiblit (cf. Is 42, 3) qui ne s’altère jamais, et laissons-la rallumer l’espérance. »

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

lundi 7 septembre 2020

Le début de la foi?

Voici ce qu’en dit le pape François, alors que la crise du coronavirus faisait rage : « Le début de la foi, c’est de savoir qu’on a besoin de salut. Nous ne sommes pas autosuffisants; seuls, nous faisons naufrage : nous avons besoin du Seigneur, comme les anciens navigateurs, des étoiles. » (27 mars 2020)

Se croire autosuffisant!? C’est la tentation d’Adam et de tous ses descendants!

Elle est sans cesse en action en moi? Où en suis-je? Qu’est-ce que je choisis : orgueil ou confiance amoureuse et abandonnée?

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

samedi 5 septembre 2020

Est-ce que je suis croyant en Jésus?

Pris dans une grosse tempête, les disciples, ensembles dans leur barque, sont affolés! Jésus dort! Ils le réveillent brusquement : « Maître, nous sommes perdus; cela ne te fait rien? » (Marc 4, 38) 

Quel affront à Jésus qui les aime tant! Ça lui perce le cœur! Alors le Seigneur les interpelle : « Pourquoi êtes-vous si craintifs? N’avez-vous pas encore la foi? » 

C’est à moi que Jésus parle, à moi si facilement affolé pour la moindre chose, oubliant qu’il est là et veille sur moi! 

Pardon Jésus! Je manque vraiment de confiance en toi! Oui, pardon! Augmente ma foi! 

† Roger Ébacher 
Évêque retraité de Gatineau

mardi 1 septembre 2020

« Le juste vivra par sa fidélité. » (Prophète Habacuc 2, 4)

La vie n’est pas un destin.
Il n’y a rien d’écrit dans les astres.
La vie est une confiance.
La vie est un amour.
 
† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

jeudi 27 août 2020

Tu es si bon!

J’entends chanter dans mon cœur l’action de grâces du psalmiste (Psaume 35) :
 
Qu'il est précieux ton amour, ô mon Dieu!

À l'ombre de tes ailes, tu abrites les hommes :

 ils savourent les festins de ta maison;

aux torrents du paradis, tu les abreuves.

En toi est la source de vie; par ta lumière nous voyons la lumière.
 
Source inépuisable de vitalité spirituelle, de tendresse, de fidélité, d’amour! Et comme en écho, cet autre psalmiste (Psaume 62) s’exclame :
 
Ton amour vaut mieux que la vie : tu seras la louange de mes lèvres!

 Toute ma vie je vais te bénir, lever les mains en invoquant ton nom.

 Comme par un festin je serai rassasié; la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

 Dans la nuit, je me souviens de toi et je reste des heures à te parler.

Oui, tu es venu à mon secours : je crie de joie à l'ombre de tes ailes.

Mon âme s'attache à toi, ta main droite me soutient.
 
Merci de ta bonté! Merci de cette intimité avec toi que tu nous offres dans le cœur de ton Fils Jésus!
 
Je tremble en répétant : « Ton amour vaut mieux que la vie »! Fais-moi reconnaître et aimer cette valeur unique qu’est ton amitié si tendre, si bonne, si fidèle pour moi!
 
† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

lundi 24 août 2020

Quel Dieu merveilleux tu es!

« Qui est Dieu comme toi […] :
un Dieu qui ne s’obstine pas pour toujours dans sa colère,
mais se plaît à manifester sa faveur? » (Michée 7, 18)
 
Oui, Dieu qui te révèle en Jésus être notre Père! Dieu si bienveillant, bon, tendre, qui sans cesse patiemment pardonne!
 
Je te remercie de bien veiller sur moi, ton enfant! Je suis si oublieux de tes miséricordes! Par ton Esprit, réchauffe ma mémoire, afin que mon cœur chante tes générosités jamais taries!
 
Ton cœur est une source inépuisable où je peux toujours étancher ma soif de tendresse! Merci!
 
† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

vendredi 21 août 2020

Dieu doux et tendre

« Il n’y a pas d’autre Dieu que toi, qui prenne soin de toute chose. » Livre de la Sagesse 12, 13.
 
Tu traites tes créatures avec douceur, tendresse et bonté. « Ta domination sur tout sur toute chose te permet d’épargner toute chose. » De ta toute-puissance absolue jaillissent cette patience, cette clémence, cette pitié.
 
Moi qui suis tellement faible, je me mets vite en colère. La moindre offense me pousse à me venger avec violence.
 
« Toi, Seigneur, Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, plein d'amour et de vérité! Regarde vers moi, prends pitié de moi. » (Psaume 85, 15-16)
 
Que ton Esprit me donne un peu de ta capacité de patienter et de toujours aimer avec douceur et tendresse!
 
† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

lundi 17 août 2020

Dieu lent à la colère

Tu es lent à la colère! Qui donc est comme toi, ô mon Dieu?
 
Contrairement à ce qu’on a osé affirmer, tu n’es pas fait à notre image!
 
Je suis si colérique! Un rien me fâche! Je ne suis pas capable de supporter le moindre mot qui me heurte!
 
Toi, tu sais attendre. Tu sais pardonner et encore pardonner! Tu sais toujours et toujours donner sa chance au pécheur que je suis!
 
Merci de ta patience à mon égard.
 
Je t’en supplie, fais-moi un peu participer à ta patience! J’en ai si besoin! J’aurais ainsi de meilleures relations avec les miens, avec mon entourage.
 
† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

mercredi 12 août 2020

Dieu de compassion et de pitié

C’est avec grande émotion que je lis dans nos Saintes Écritures que toi, le Dieu grand et redoutable, tu te penches sur le faible et le pauvre. Tu es toujours prêt à accueillir, à pardonner.
 
Je suis ce misérable. Tu m’as donné la vie, tout ce que je suis, tout ce que j'ai! Et toujours, je t’abandonne pour chercher ailleurs plaisirs et consolations!
 
Je t’ai abandonné si souvent! Mais toujours, tu continues à m’attendre. Tu veux toujours me pardonner, m’embrasser.
 
En vrai père, tu te penches toujours sur mes malheurs. Tu ne te résignes jamais à me perdre!
 
Que tu es bon! Merci encore et encore!
 
† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

samedi 8 août 2020

Ce Dieu tout miséricordieux

C’est toi ô Dieu, qui t’es présenté ainsi, nous déclinant ton nom, montrant ton visage et ton cœur : « Yahvé, Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, riche en grâce et en fidélité. » (Exode 34, 6)
 
En te déclarant « miséricordieux », tu me dis, Seigneur, le fond de ton cœur. Tu évoques la tendresse d’une mère pour son enfant. Ainsi, tu t’attendris pour nous. Ton amour est un amour viscéral.
 
Merci! Comment peux-tu m’aimer ainsi! Que tu es bon! Oui, merci encore!
 
† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

mercredi 5 août 2020

Tous tes actes sont miséricordieux

Jésus, je te vois soigner la belle-mère de Pierre, guérir le fils du centurion païen, toucher le lépreux pour le guérir, accueillir le pécheur, éclairer les chemins de la Samaritaine…
 
Par toutes tes actions, tu m’enseignes comment vivre la miséricorde.
 
Et cela est vrai surtout quand tu es sur la croix! Quelle patience devant les insultes des chefs de ton peuple! Quel accueil bienveillant du bon larron! Quelle prière pour le pardon des ennemis!
 
Donne-moi ton Esprit pour que je puisse vivre moi aussi cette miséricorde, participation au cœur du Père très miséricordieux.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau