mardi 26 décembre 2017

Année 2018 : accueillir le réfugié

Guerres, faim, génocides, conflits interminables, dégradation de leur environnement jettent sans cesse des millions d’humains sur les routes. Ils sont actuellement près de 23 millions, qui n’ont plus de patrie. Ils vivent fatigues, souffrances, souvent rejets et haines. Ce sont  pourtant « des hommes et des femmes, des enfants, des jeunes et des personnes âgées qui cherchent un endroit où vivre en paix ». (Benoît XVI) Ce sont des humains tout comme nous.
 
Que pouvons-nous faire en cette année pour les accueillir, les protéger, promouvoir leurs diverses capacités et ainsi vraiment les intégrer?
 
Quels petits gestes ferons-nous en cette année pour que la fraternité grandisse sur notre planète et que notre terre devienne une maison commune dans la solidarité et la paix?
 
Le pape François nous pose de telles questions dans son message de la Journée mondiale pour la Paix, premier janviers 2018. Je vous invite à le méditer.
 
Bonne, heureuse et
sainte année 2018!
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

samedi 23 décembre 2017

Du doute à la confiance

Avec le quatrième dimanche de l’Avent, notre attente tire à sa fin. Si l’Avent est une attente remplie d’espérance, il en est parfois autrement dans le quotidien de la vie. L’attente peut être associée à un temps de doute, d’inquiétude, de désespoir ou d’inconnu. Noël est alors comme une lumière qui scintille au cœur de nos hivers. L’attente d’une visite tant attendue vient ainsi nous combler de joie, d’espérance, d’amour.
 
La visite de l’ange Gabriel à Marie suscite chez elle étonnement et surprise. L’annonce de la naissance de son fils est reçue avec certaines craintes pour ne pas dire scepticisme. Et lorsque l’ange lui annonce qu’Élisabeth est dans son sixième mois de grossesse, elle aurait pu lui répondre que ça suffit les histoires à dormir debout, les fausses nouvelles… Mais non, Marie laisse l’espérance combler son cœur. Le doute fait place à la confiance en l’amour et la fidélité de Dieu.
 
Comme la mélodie du psaume de ce dimanche le redit sans cesse, « Sans fin je lui garderai mon amour, mon alliance avec lui sera fidèle. » Le sens profond du oui de Marie se retrouve dans cette fidélité à l’immensité de l’amour de Dieu qui passe par la naissance d’un petit enfant pour témoigner de son amour pour toute l’humanité.  
 
René Laprise
Diacre permanent

(Ce texte a été publié dans la chronique Échos de la Parole de l'Office de catéchèse du Québec)

samedi 16 décembre 2017

L’amour espère tout

Ne jamais désespérer de l’avenir, quoi qu’il soit arrivé et quoi qu’il arrive : voilà une attitude difficile, mais que le dynamisme d’un amour vrai permet de faire sans cesse grandir. Une telle attitude peut jaillir d’un cœur optimiste et magnanime : un cœur qui escompte toujours le triomphe du bien sur le mal. Alors, par-delà les tromperies et les mensonges, il est encore possible d’espérer toujours de nouveau pouvoir faire confiance à l’autre. Une telle attitude ouvre avec audace et courage sur un avenir meilleur.
 
En somme, l’amour se fait alors espérance que l’autre peut changer. La personne qui aime avec fidélité espère toujours qu’une maturation est possible en l’autre, que les potentialités les plus cachées de son être germent un jour. Cela ne signifie pas que tout va changer. La personne qui aime sait accepter que certaines choses ne se passent pas comme on le désire. Mais elle ne désespère pas. À Dieu rien n’est impossible!
 
« Ici, l’espérance est présente dans tout son sens, parce qu’elle inclut la certitude d’une vie au-delà de la mort. Cette personne, avec toutes ses faiblesses, est appelée à la plénitude du ciel. Là, complètement transformée par la résurrection du Christ, ses fragilités n’existeront plus, ni ses obscurités, ni ses pathologies. Là, le véritable être de cette personne brillera avec toute sa puissance de bien et de beauté. Cela nous permet aussi, au milieu des peines de cette terre, de contempler cette personne avec un regard surnaturel, à la lumière de l’espérance, et d’espérer cette plénitude qu’elle recevra un jour dans le Royaume du ciel, bien que cela ne soit pas visible maintenant. » (Pape François, La joie de l’amour, par. 117)
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(22e texte d’une série sur La joie de l’amour)

samedi 9 décembre 2017

Pour ce Noël 2017

Tant de femmes crient les violences et viols qui leur sont infligées.
Tant de couples vivent dans la souffrance leurs amours qui s’éteignent.
Tant d’enfants ont faim, même dans notre société d’abondance et de gaspillage.
Tant de jeunes camouflent leurs angoisses et sentent mourir leur goût de vivre.
Tant de vieillards ne sont pas respectés et ne sentent pas leur sagesse reconnue.
Tant de réfugiés sollicitent un accueil, un refuge, une main tendue, une amitié.
 
Voilà Jésus parmi nous en 2017,
dans la pauvreté et l’humiliation de
la crèche!

Il pose son regard sur moi et me demande : 
Veux-tu me regarder?
Veux-tu faire un pas vers moi?
Veux-tu m’ouvrir ta main?
Veux-tu me manifester un peu de tendresse et d’amour?
Veux-tu m’accueillir avec un cœur généreux?
 
Que sera pour nous ce Noël 2017?
 
Puissent les anges chanter en nos cœurs : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »
 
Voilà mon souhait pour nous toutes et tous.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

samedi 2 décembre 2017

L’amour fait confiance en tout

Quand deux personnes s’aiment, elles se font confiance. Un tel préjugé favorable envers l’autre élimine les tendances facilement ancrées dans le cœur humain d’interpréter tout en mal, de soupçonner l’autre de me mentir ou de me tromper, de développer de la méfiance qui empoisonne les relations humaines.
 
Aimer une personne, c’est lui faire crédit, ne pas suspecter ses intentions ou sa conduite. Une sourde méfiance entretenue envers l’autre, que ce soit le conjoint ou un enfant, détruit la communauté familiale. Ça infecte les relations quotidiennes et conduit souvent à des situations catastrophiques. Sans confiance mutuelle, que peut-on bâtir ensemble? Ce qui est vrai d’ailleurs dans toute communauté humaine.
 
« L’amour fait confiance, il préserve la liberté, il renonce à tout contrôler, à posséder, à dominer. Cette liberté qui rend possibles des espaces d’autonomie, d’ouverture au monde et de nouvelles expériences, permet que la relation s’enrichisse. »
 
Cette même relation amoureuse (amour conjugal, ou parental, ou familial) « favorise la sincérité et la transparence, car lorsque quelqu’un sait que les autres ont confiance en lui et valorisent la bonté fondamentale de son être, il se montre alors tel qu’il est, sans rien cacher. Celui qui sait qu’on se méfie toujours de lui, qu’on le juge sans compassion, qu’on ne l’aime pas de manière inconditionnelle, préférera garder ses secrets, cacher ses chutes et ses faiblesses, feindre ce qu’il n’est pas. En revanche, une famille où règne fondamentalement une confiance affectueuse, et où on se refait toujours confiance malgré tout, permet le jaillissement de la véritable identité de ses membres et fait que, spontanément, on rejette la tromperie, la fausseté ou le mensonge. » (Pape François, La joie de l’amour, par. 115)
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(21e texte d’une série sur La joie de l’amour)

samedi 25 novembre 2017

L’amour excuse tout

La vie conjugale et familiale, comme toute vie en communauté, a besoin d’une grande force pour faire face à tout ce qui menacer la qualité de son vivre-ensemble. Un de ces dynamismes, c’est la capacité de développer une activité miséricordieuse et pacifique face à l’autre.
 
C’est ce que fait la personne qui sait excuser l’autre, le supporter, le couvrir, dissimuler ses défauts. Un tel amour est le fruit d’une loyauté fidèle. Un proverbe juif affirme qu’aimer « rend l’œil aveugle et l’oreille sourde. »
 
Ainsi la personne qui aime ne cherche pas à divulguer ce qui lui semble faible, ou blessé, ou incorrect dans l’autre. Elle tient cachées ces limites inhérentes à toute relation humaine et ainsi protège l’autre contre les attaques, les malveillances.
 
La personne qui aime et sait excuser garde le silence sur le mal qu’il peut y avoir dans une autre personne. Cela implique de limiter son jugement, de contenir le penchant à lancer une condamnation dure et implacable. C’est le chemin tracé par Jésus qui ordonne à ses disciples : « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. » (Luc 6, 37) Et vaut dans tout couple, toute famille, la recommandation : « Ne médisez pas les uns des autres. » (Lettre de Jacques 4, 11)
 
« Les époux, qui s’aiment et s’appartiennent, parlent en bien l’un de l’autre, ils essayent de montrer le bon côté du conjoint au-delà de ses faiblesses et de ses erreurs. En tout cas, ils gardent le silence pour ne pas nuire à son image. […] Ces défauts ne sont qu’une partie, non la totalité, de l’être de l’autre. Un fait désagréable dans la relation n’est pas la totalité de cette relation. » (Pape François, La joie de l’amour, par. 113)
 
« L’autre n’est pas seulement ce qui me dérange. Il est beaucoup plus que cela. Pour la même raison, je n’exige pas que son amour soit parfait pour l’apprécier. Il m’aime comme il est et comme il peut, avec ses limites, mais que son amour soit imparfait ne signifie pas qu’il est faux ou qu’il n’est pas réel. Il est réel, mais limité et terrestre. C’est pourquoi, si je lui en demande trop, il me le fera savoir d’une manière ou d’une autre, puisqu’il ne pourra accepter ni de jouer le rôle d’un être divin, ni d’être au service de toutes mes nécessités. L’amour cohabite avec l’imperfection, il l’excuse, et il sait garder le silence devant les limites de l’être aimé. »
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(20e texte d’une série sur La joie de l’amour)

samedi 18 novembre 2017

L’amour se réjouit avec les autres

La personne qui aime s’afflige du malheur de son conjoint, de ses enfants, au lieu de s’en réjouir méchamment. Et il partage son bonheur, sa fierté quand leur arrive du bien.
 
Cette joie, si elle est authentique, doit être à la fois intime et manifestée. Il s’agit de prendre part activement et avec allégresse à la joie de l’autre, au bien qui est en lui ou en elle. Comment la manifester? Par des félicitations; des applaudissements; ou encore en témoignant son accord et louant la personne qui reçoit, possède, vit de belles choses qui mettent de la lumière dans sa vie.
 
Se réjouir du bien de l’autre, c’est reconnaître sa dignité, valoriser ses capacités, ses belles œuvres, ses talents, son grand cœur. Pour y parvenir, il faut ne pas entretenir en soi le réflexe de toujours se comparer, ne pas développer un complexe de compétition, même avec le conjoint, au point de se réjouir secrètement de ses échecs.
 
« Si nous n’alimentons pas notre capacité de nous réjouir du bien de l’autre, et surtout si nous nous concentrons sur nos propres besoins, nous nous condamnons à vivre avec peu de joie, puisque, comme l’a dit Jésus : “Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir” (Actes des Apôtres 20,35). La famille doit toujours être un lieu où celui qui obtient quelque chose de bon dans la vie, sait qu’on le fêtera avec lui. » (Pape François , La joie de l’amour, par. 119-110)
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(19e texte d’une série sur La joie de l’amour)

dimanche 12 novembre 2017

L’amour pardonne

Aimer, c’est ne pas être rancunier. Ce qui exige un cœur simple qui refuse l’aigreur et pousse à toujours reprendre des relations confiantes avec les autres, quoi qu’il arrive. Au contraire, les mauvais sentiments entretenus finissent par pénétrer les entrailles et gâcher la vie de relations avec les autres. On prend note du mal qui nous est fait, on le comptabilise, on le rumine.
 
« Généralement la tendance, c’est de chercher toujours plus de fautes, d’imaginer toujours plus de méchanceté, de supposer toutes sortes de mauvaises intentions, de sorte que la rancœur s’accroît progressivement et s’enracine. De cette manière, toute erreur ou chute du conjoint peut porter atteinte au lien amoureux et à la stabilité de la famille. Le problème est que parfois on donne la même gravité à tout, avec le risque de devenir impitoyable devant toute erreur de l’autre. La juste revendication de ses propres droits devient une soif de vengeance persistante et constante plus qu’une saine défense de la dignité personnelle. » (Pape François, La joie de l’amour, par. 105)
 
Le contraire de la rancune, c’est le pardon, qui conduit à ne pas enregistrer le mal qu’on nous fait. L’amour oublie au fur et à mesure ce qui blesse. Le cœur est alors libéré des tentations de concevoir toutes sortes de machinations, de complot pour se venger. Voilà le cœur libre pour aimer vraiment! Pardonner, c’est essayer de comprendre la faiblesse d’autrui et chercher à trouver des excuses à l’autre personne. Le modèle est Jésus en croix : « Père, pardonne-leur : ils ne savent ce qu'ils font. » (Luc 23, 34)
 
Pour y suivre Jésus sont exigées une ouverture du cœur, de la tolérance, une recherche incessante de réconciliation. « Aucune famille n'ignore combien l'égoïsme, les dissensions, les tensions, les conflits font violence à la communion familiale et peuvent même parfois l'anéantir : c'est là que trouvent leur origine les multiples et diverses formes de division dans la vie familiale. » (Pape François)
 
Pour parvenir à pardonner dans le couple ou la famille, il faut d’abord en venir à nous pardonner nous-mêmes. « Il faut prier avec sa propre histoire, s’accepter soi-même, savoir cohabiter avec ses propres limites, y compris se pardonner, pour pouvoir avoir cette même attitude envers les autres. »
 
Cela suppose aussi l’expérience d’être pardonné par Dieu, qui donne toujours une nouvelle chance, promeut et stimule. « Si nous acceptons que l’amour de Dieu est inconditionnel, que la tendresse du Père n’est ni à acheter ni à payer, alors nous pourrons aimer par-dessus tout, pardonner aux autres, même quand ils ont été injustes contre nous. Autrement, notre vie en famille cessera d’être un lieu de compréhension, d’accompagnement et de stimulation; et elle sera un espace de tension permanente et de châtiment mutuel. »
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(18e texte d’une série sur La joie de l’amour)

samedi 4 novembre 2017

L’amour n’est pas chicanier

La personne qui aime en vérité est bâtisseuse de paix, de vie harmonieuse dans le couple, la famille, la communauté. Ce qui exige de savoir contrôler ses humeurs et de garder la mesure. Car mille détails peuvent nous irriter, nous rendre acides, aiguisés, pointus. Tant de choses de la vie quotidienne avec les autres nous excitent, nous provoquent, même parfois nous exaspèrent! Sans un amour fort, la fièvre monte, une violence intérieure se déchaîne, l’animosité s’exacerbe. Ce qui peut conduire à des désastres dans la communauté, qu’elle soit petite ou grande.
 
Le pape François analyse cette attitude en notant qu’il s’agit d’une « action intérieure d’indignation provoquée par quelque chose d’extérieur. Il s’agit d’une violence interne, d’une irritation dissimulée qui nous met sur la défensive devant les autres, comme s’ils étaient des ennemis gênants qu’il faut éviter. Alimenter cette agressivité intime ne sert à rien. Cela ne fait que nous rendre malades et finit par nous isoler. L’indignation est saine lorsqu’elle nous porte à réagir devant une grave injustice, mais elle est nuisible quand elle tend à imprégner toutes nos attitudes devant les autres. » (La joie de l’amour, par. 103)
 
Sentir la force de l’agressivité qui jaillit de nos entrailles est une chose, la laisser devenir explosion de colère en est une autre. Elle devient alors une source de querelles, de chicanes, de destruction autour de nous. Il faut y reconnaître une grande tentation, contre laquelle s. Paul nous met en garde encore aujourd’hui. « Si vous êtes en colère, ne tombez pas dans le péché; que le soleil ne se couche pas sur votre colère. » (Éphésiens 4,26)
 
Aussi faut-il ne jamais terminer la journée sans faire la paix en famille. « Et comment dois-je faire la paix? Me mettre à genoux? Non! Seulement un petit geste, une petite chose et l’harmonie familiale revient. Une caresse suffit, sans [rien dire]. Mais ne jamais finir la journée sans faire la paix ». (Pape François)
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(17e texte d’une série sur La joie de l’amour)

samedi 28 octobre 2017

L’amour n’est pas égoïste

On connait la célèbre prière pour la paix attribuée à François d’Assise. Elle enseigne qu’un amour qui n’est pas égoïsme, mais détachement de soi, bâtit la paix dans le couple, la famille, la communauté.
 
« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
là où est la haine, que je mette l'amour.
Là où est l'offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l'union. […]
 
O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu'à consoler, à être compris qu'à comprendre, à être aimé qu'à aimer.
 
Car c'est en se donnant qu'on reçoit, c'est en s'oubliant qu'on se retrouve, c'est en pardonnant qu'on est pardonné, c'est en mourant qu'on ressuscite à l'éternelle vie. »
 
S. Paul enseignait à ses communautés : « Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts; pensez aussi à ceux des autres. » (Philippiens 2, 4)
 
Plutôt chercher à aimer qu’à être aimé! Car il y a une radicale opposition entre l’amour qui est oubli de soi et l’égoïsme qui est centrement sur son « moi ». Aimer consiste à chercher le bien de l’autre, le bien commun du couple, de la famille.
 
Ces affirmations mettent en question l’affirmation sans cesse répétée : « Pour aimer les autres, il faut premièrement s’aimer soi-même. » Le pape François en conclut : « Il ne faut pas donner priorité à l’amour de soi-même comme s’il était plus noble que le don de soi aux autres. Une certaine priorité de l’amour de soi-même peut se comprendre seulement comme une condition psychologique, en tant que celui qui est incapable de s’aimer soi-même rencontre des difficultés pour aimer les autres. »
 
Aimer ainsi est possible. Jésus a suivi ce chemin, jusqu’au don de sa vie : ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’au bout. (cf. Jean 13, 1) C’est en le regardant vivre et mourir que nous apprenons à aimer!
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(16e texte d’une série sur La joie de l’amour)

jeudi 19 octobre 2017

L’amour est aimable

Aimer, c’est être aimable. La personne qui aime évite ce qui est choquant, les propos qui blessent, le manque de tact ou d’égard dans le couple, dans la famille, dans la communauté. Grossièreté, indécence sont évitées. Au contraire, cette personne cultive la délicatesse, la politesse. C’est une forme de respect de la liberté des autres et une façon de reconnaître et d’honorer leur dignité. Nous sommes au cœur de toute vie en commun.
 
Le pape François commente (dans La joie de l’amour, par. 99-100) : « L’amour n’œuvre pas avec rudesse, il n’agit pas de manière discourtoise, il n’est pas dur dans les relations. Ses manières, ses mots, ses gestes sont agréables et non pas rugueux ni rigides. Il déteste faire souffrir les autres. » La personne qui aime est courtoise. Elle pare les relations de délicatesse et de gratuité.
 
Un regard aimable sur l’autre nous permet de ne pas trop nous arrêter sur ses limites. Nous pouvons alors l’accepter et nous unir dans un projet commun, bien que nous soyons différents. L’amour aimable crée des liens, cultive des relations, crée de nouveaux réseaux d’intégration, construit une trame sociale solide. Il se protège ainsi lui-même, puisque sans le sens d’appartenance on ne peut pas se donner longtemps aux autres; chacun finit par chercher seulement ce qui lui convient et la cohabitation devient impossible. Une personne antisociale croit que les autres existent pour satisfaire ses nécessités, et que lorsqu’ils le font, ils accomplissent seulement leur devoir. Il n’y a donc pas de place pour l’amabilité de l’amour et son langage. Celui qui aime est capable de dire des mots d’encouragement qui réconfortent, qui fortifient, qui consolent, qui stimulent. » (Pape François)
 
Être aimable n’est pas un style que le chrétien peut choisir ou rejeter. Tel fut Jésus. Il n’use pas de paroles qui humilient, qui attristent, qui irritent, qui dénigrent. « En famille il faut apprendre ce langage aimable de Jésus. »
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(15e texte d’une série sur La joie de l’amour)

jeudi 12 octobre 2017

L’amour ne se gonfle pas d’orgueil

Un amour humble, ouvert, simple est un bon ciment dans un couple et dans une famille. Il manifeste une douceur et une bonté de cœur envers les autres.
 
Au contraire, la personne qui s’enfle et se rengorge devant son conjoint ou ses enfants fait une œuvre destructrice, qui ébranle la maison qu’elle devrait construire.
 
L’amour vrai et solide se met avec respect au niveau de l’autre. Il est simple. Il rejette la vanité et tout ce qui porterait à se donner des airs importants. Sinon, cet amour devient désagréable : il repousse au lieu d’attirer.
 
Il s’agit donc de ne pas s’en faire accroire, de ne pas se remplir de vent, de ne pas se laisser aller à des enflures dans les relations matrimoniales et familiales, comme pour toutes les relations dans diverses communautés.
 
Le pape François (dans La joie de l’amour par. 97) a commenté : « L’amour n’est pas arrogant. » La personne qui aime vraiment ne se grandit pas devant les autres. « Certains se croient grands parce qu’ils sont plus instruits que les autres, et ils s’appliquent à être exigeants envers eux et à les contrôler; alors qu’en réalité ce qui nous grandit, c’est l’amour qui comprend, protège, sert de rempart au faible, qui nous rend grands. »
 
Les conseils de Paul au sujet des critères qui doivent guider dans le choix d’un responsable de communauté sont éclairants. Car les parents sont bien les responsables de cette première cellule d’Église qu’est la famille. Paul donc écrit :
 
« Le responsable doit être […] ni buveur ni brutal, mais bienveillant, ni querelleur ni cupide. […] Il ne doit pas être un nouveau converti; sinon, aveuglé par l’orgueil, il pourrait tomber sous la même condamnation que le diable. » (1Timothée 3, 2-6) Le diable, c’est celui qui divise, qui déchire, qui détruit, qui jette méfiance et haine partout où il agit.
 
Oui, qui aime ne doit pas s’en faire accroire ni s’enfler d’orgueil!
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(14e texte d’une série sur La joie de l’amour)

samedi 7 octobre 2017

L’amour ne se vante pas

L’amour ne fanfaronne pas. Il ne manque pas de tact ni de mesure. Il élimine de la vie les paroles arrogantes, inconsidérées, qu’il s’agisse de frivolités ou d’insolence.
 
Le vantard est importun, offensant, outrancier. Il provoque le trouble. Son comportement est agressif. Ainsi, il détruit ce que l’amour doit construire dans le couple, la famille ou une communauté. Il rend toute coopération impossible avec l’autre, que ce soit le conjoint, un enfant, un voisin. La personne qui passe son temps à dire : « C’est moi qui… », est un casse-pieds. Tout ce qui est bluff et goût de paraître est un obstacle à l’amour vrai.
 
Le pape François note qu’il s’agit de « la gloriole, le désir de se montrer supérieur pour impressionner les autres par une attitude pédante et quelque peu agressive. Celui qui aime, non seulement évite de parler trop de lui-même, mais en plus parce qu’il est centré sur les autres, il sait se mettre à sa place sans prétendre être au centre. » (La joie de l’amour, par. 97)
 
Ce chemin qui permet à l’amour de bâtir couple, famille, communauté, nous est admirablement tracé par s. Paul : « S’il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres, si l’on s’encourage avec amour, si l’on est en communion dans l’Esprit, si l’on a de la tendresse et de la compassion, alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l’unité. Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ; pensez aussi à ceux des autres. Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus » (aux Philippiens, 2,1-5)
 
Le modèle de l’amour et de l’humilité est bien le Jésus que nous le présentent les évangiles.
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(13e texte d’une série sur La joie de l’amour)

dimanche 1 octobre 2017

Invitation pour le lancement de mon livre

C’est avec joie que je vous invite au lancement de mon livre, dont le titre est : Il nous aima jusqu’au bout (Médiaspaul). Il s’agit d’une lecture méditée du testament de Jésus (Jean ch. 13 à 17) pour en recueillir la richesse de vie, d’amitié, d’espérance, d’élan vers l’avenir, comme autant de pistes sur nos chemins d’aujourd’hui. Son lancement aura lieu le 6 octobre, à 19 h, à la cathédrale Saint-Joseph au 245, boul. St-Joseph (secteur Hull), porte 4. Stationnement disponible derrière l'église. Toutes et tous sont les bienvenus.
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

samedi 23 septembre 2017

L’amour n’est ni jaloux ni envieux

L’amour est ce qu’il y a de plus efficace au service de l’unité du couple et de la famille. Or, la jalousie, avec toutes ses mesquineries, s’y oppose radicalement. Amour et envie se contredisent.
 
Car l’amour parle de bonheur et l’envie parle de tristesse.
 
L’amour appelle le respect qui facilite les relations, cimente l’union, alors que la jalousie sépare et insiste sur ce qui divise. L’envie pour sa part refuse les inégalités et le respect des richesses de l’autre.
 
Les fruits de la jalousie envieuse sont l’animosité, la colère, les querelles de toutes sortes. L’amour au contraire est douceur et générosité.
 
L’histoire de Caïn et Abel montre que cette jalousie envieuse empoisonne les relations humaines et conduit à la destruction, même au meurtre.
 
Le livre des Actes des Apôtres (17, 1-8) donne un exemple de ce que produit la jalousie dans une communauté, de la plus petite à la plus grande. Paul prêchait avec succès Jésus ressuscité. « Mais les Juifs, pris de jalousie, ramassèrent sur la place publique quelques vauriens; ayant provoqué des attroupements, ils semaient le trouble dans la ville. »

« L’envie est une tristesse à cause du bien d’autrui, qui montre que le bonheur des autres ne nous intéresse pas, car nous sommes exclusivement concentrés sur notre propre bien-être. Alors que l’amour nous fait sortir de nous-mêmes, l’envie nous porte à nous centrer sur notre moi. Le véritable amour valorise les succès d’autrui, il ne les sent pas comme une menace, et il se libère du goût amer de l’envie. Il accepte que chacun ait des dons différents et divers chemins dans la vie. Il permet donc de découvrir son propre chemin pour être heureux, permettant que les autres trouvent le leur. » (pape François, La joie de l’amour par. 96) Et il ajoute : « L’amour nous porte à un sentiment de valorisation de chaque être humain, en reconnaissant son droit au bonheur. »
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(12e texte d’une série sur La joie de l’amour)

vendredi 15 septembre 2017

L’amour rend service

Au cœur de la croissance, de la consolidation, de l’approfondissement du couple et de la famille, il y a l’amour qui rend service avec bonté et persévérance. Il s’agit d’un amour actif, efficace, disponible pour soutenir et aider les membres de la famille.
 
Cet état d’âme est complexe. On y voit de la bienveillance envers l’autre, de l’affabilité, du bon cœur, de la générosité. On parle aussi de ce service qu’est l’accueil de l’autre avec délicatesse et tendresse, sachant écouter, comprendre, avoir compassion et aider de son mieux. L’amour qui se rend utile aide avec le sourire. Aimer entretient la joie et le bien-vivre ensemble. C’est ainsi que l’amour vrai se manifeste, se prouve.
 
Le pape François (La joie de l’amour, par. 93-94) insiste sur le fait que l’amour conjugal et familial, comme tout amour, n’est pas une attitude passive. Il exige une activité, « une réaction dynamique et créative face aux autres. » L’amour ainsi vécu bénéficie aux autres, promeut leur bien. Il est juste de parler d’un « amour serviable ». La personne qui aime ainsi fait du bien aux autres autour d’elle. Comme disait saint Ignace de Loyola, « l’amour doit se mettre plus dans les œuvres que dans les paroles ».
 
Et le pape de conclure : l’amour « peut montrer ainsi toute sa fécondité, et il nous permet d’expérimenter le bonheur de donner, la noblesse et la grandeur de se donner pleinement, sans mesurer, gratuitement, pour le seul plaisir de donner et de servir. »
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(11e texte d’une série sur La joie de l’amour)

dimanche 10 septembre 2017

L’amour prend patience

Cette qualité nécessaire dans la vie familiale consiste à être lent à la colère. Le pape François commente, dans La joie de l’amour par. 91-92: « Cela se révèle quand la personne ne se laisse pas mener par les impulsions et évite d’agresser. »  Il s’agit de tenir bon et avec douceur pour supporter les autres ou les événements qui nous énervent.
 
Une telle attitude est faite à la fois de douceur, de force d’âme, d’humilité. Elle est le fruit de la paix, de la tranquillité intérieure. Elle ignore les lamentations, la susceptibilité, l’aigreur des relations dans le couple et dans la famille. Elle est en somme le fruit d’un grand cœur. Mais elle ne signifie pas de permettre qu’on nous maltraite en permanence, ni de tolérer les agressions physiques, ni de permettre qu’on nous traite comme des objets.
 
Le problème survient lorsque nous exigeons que les personnes soient parfaites;  ou bien quand nous nous mettons au centre et espérons que notre seule volonté s’accomplisse. Le résultat est alors que « tout nous impatiente, tout nous porte à réagir avec agressivité. Si nous ne cultivons pas la patience, nous aurons toujours des excuses pour répondre avec colère, et en fin de compte nous deviendrons des personnes qui ne savent pas cohabiter, antisociales et incapables de refréner les pulsions, et la famille se convertira en champ de bataille. » (Pape François)
 
Ce qui fortifie la patience, c’est de reconnaître « que l’autre aussi a le droit de vivre sur cette terre près de moi, tel qu’il est. Peu importe qu’il soit pour moi un fardeau, qu’il contrarie mes plans, qu’il me dérange par sa manière d’être ou par ses idées, qu’il ne soit pas tout ce que j’espérais. » L’amour est compréhension et compassion qui portent « à accepter l’autre comme une partie de ce monde, même quand il agit autrement que je l’aurais désiré. »
 
Rappelons l’exhortation de saint Paul qui donne le motif chrétien pour une telle patience : « Amertume, irritation, colère, éclats de voix ou insultes, tout cela doit être éliminé de votre vie, ainsi que toute espèce de méchanceté. Soyez entre vous pleins de générosité et de tendresse. Pardonnez-vous les uns aux autres, comme Dieu vous a pardonné dans le Christ. » (Éphésiens, 4, 31-32)
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(10e texte d’une série sur La joie de l’amour)

mardi 5 septembre 2017

Nécessité de l’amour dans le couple et la famille

Saint Paul (1 Corinthiens 13, 1-13) a fortement insisté sur la nécessité de l’amour à la base et comme moteur de toute vie chrétienne. Cet enseignement est essentiel pour ce qui concerne la construction et l’affermissement du couple et de la famille.
 
Nous employons comme équivalents les termes « amour » et « charité ». Ces deux mots sont très dévalorisés aujourd’hui. L’amour est réduit à un sentiment vague et passager. La charité est comprise comme une condescendance envers l’autre. Il faut retrouver la vérité et par le fait même la nécessité de l’amour-charité dans la vie quotidienne.
 
L’amour est la réalité fondamentale du couple et de la famille. C’est la plus grande valeur, l’unique absolument nécessaire. C’est elle qui assure la construction du couple et de la famille. Elle est la base et le moteur de sa fécondité et de son rayonnement.
 
Certes, bien d’autres attitudes sont utiles, souvent nécessaires pour qu’un couple se forme solidement, pour qu’une famille se développe dans l’harmonie et le respect mutuel de ses membres. Mais sans l’amour, tous ces autres talents finissent par ne servir à rien. Ils ne permettent pas d’atteindre le but recherché : construire une communauté de vie et d’amour soutenant l’estime mutuelle et l’épanouissement de ses membres.
 
Il ne faut jamais cesser de désirer, de chercher, de pratiquer l’amour, de le rendre actif dans le foyer. Car l’amour est ce qu’il y a de plus efficace et de plus complet dans le service de l’unité et de l’épanouissement de la vie.
 
On peut donc affirmer qu’aimer est la règle d’or sur laquelle tabler, se mesurer pour construire un milieu de vie épanouissant. On y comprend alors que, par exemple, parler sans être animé par l’amour peut détruire les relations qui doivent unifier les membres de la communauté familiale. Ou encore, quelqu’un pourrait se tuer à travailler pour sa famille. Sans amour, le résultat sera nul. Car seul l’amour peut donner courage et fidélité jusqu’au bout dans le don de soi à l’autre.
 
Aussi, le pape François a pu écrire dans La joie de l’amour (par. 89) : « Nous ne pourrions pas encourager un chemin de fidélité et de don réciproque si nous ne stimulions pas la croissance, la consolidation et l’approfondissement de l’amour conjugal et familial. »
 
Mais cet amour, quel est-il? Comment se montre-t-il? Par quels actes se manifeste-t-il dans sa vérité? C’est ce que nous verrons dans les prochains textes.
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(9e texte d’une série sur La joie de l’amour)

mercredi 30 août 2017

Il nous aima jusqu’au bout

C’est avec joie que je vous présente mon récent livre.
 
Existe-t-il legs plus précieux que celui d’un testament spirituel? La plupart des fondateurs de communautés religieuses en ont laissé. Mais bien avant eux, Jésus lui-même nous a donné un tel testament. Jean, le disciple bien-aimé, l’a recueilli, médité puis mis pour nous par écrit. Ce sont les chapitres 13 à 17 de son évangile.
 
Jésus a terminé sa mission. C’est son dernier soir avec les siens. Au cours d’un repas d’adieu vécu dans un climat d’intimité et de tendresse, il dépose dans le cœur de ses disciples ses dernières instructions, l’assurance de sa présence et la promesse de généreux dons qui les rendront aptes à leur mission dans le monde.
 
À nous aussi, ce testament est personnellement adressé. Dans le présent livre je nous invite à en relire puis à en méditer les différents passages. Ce livre nous aide à en recueillir la richesse de vie, d’amitié, d’espérance, d’élan vers l’avenir, comme autant de pistes sur nos chemins d’aujourd’hui.
 
Vous êtes cordialement invité au lancement de ce livre qui aura lieu le 6 octobre. Ce livre est aussi disponible dans toutes les bonnes librairies (dont la Librairie Louis Fréchette, 313, rue Notre-Dame, Gatineau) au prix de $20.00.
 
Je vous remercie de l’accueil que vous lui réserverez.
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

vendredi 25 août 2017

L’amour

L’amour est au cœur du couple et de la famille. Il est une des grandes valeurs qui correspondent aux aspirations les plus intimes et les plus dynamiques du cœur humain. L’amour est aussi au cœur de l’expérience chrétienne du mariage et de la famille. Le mariage est la création d’une communauté de vie et d’amour conjugal. Ce même amour se fait familial et devient le principe de vie de cette société, miniature de la société humaine. Ainsi, le couple et la famille chrétiennes sont la première cellule de l’Église.
 
Pour la célébration liturgique de leur mariage, les futurs conjoints choisissent souvent un texte de saint Paul. Le voici :
 
« L’amour prend patience;
l’amour rend service;
l’amour ne jalouse pas;
il ne se vante pas,
ne se gonfle pas d’orgueil;
il ne fait rien d’inconvenant;
il ne cherche pas son intérêt;
il ne s’emporte pas;
il n’entretient pas de rancune;
il ne se réjouit pas de ce qui est injuste,
mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai;
il supporte tout,
il fait confiance en tout,
il espère tout,
il endure tout. »
 
Dans son grand texte sur La joie de l’amour, le pape François nous donne un magnifique commentaire de ce texte. L’amour, ce qui signifie la charité, est au cœur de la vie de tout chrétien, de tout couple et de toute famille chrétienne. Mais que signifie ce mot si beau et si malmené par toutes sortes d’interprétations. Dans mes prochains textes, je regarderai les explications du pape, qui sont si riches et dynamiques.
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(8e texte d’une série sur La joie de l’amour)