Ne jamais désespérer
de l’avenir, quoi qu’il soit arrivé et quoi qu’il arrive : voilà une
attitude difficile, mais que le dynamisme d’un amour vrai permet de faire sans
cesse grandir. Une telle attitude peut jaillir d’un cœur optimiste et
magnanime : un cœur qui escompte toujours le triomphe du bien sur le mal.
Alors, par-delà les tromperies et les mensonges, il est encore possible d’espérer toujours de nouveau pouvoir faire confiance à l’autre. Une telle attitude ouvre
avec audace et courage sur un avenir meilleur.
En somme, l’amour se
fait alors espérance que l’autre peut changer. La personne qui aime avec
fidélité espère toujours qu’une maturation est possible en l’autre, que les
potentialités les plus cachées de son être germent un jour. Cela ne signifie
pas que tout va changer. La personne qui aime sait accepter que certaines
choses ne se passent pas comme on le désire. Mais elle ne désespère pas. À Dieu
rien n’est impossible!
« Ici,
l’espérance est présente dans tout son sens, parce qu’elle inclut la certitude
d’une vie au-delà de la mort. Cette personne, avec toutes ses faiblesses, est
appelée à la plénitude du ciel. Là, complètement transformée par la
résurrection du Christ, ses fragilités n’existeront plus, ni ses obscurités, ni
ses pathologies. Là, le véritable être de cette personne brillera avec toute sa
puissance de bien et de beauté. Cela nous permet aussi, au milieu des peines de
cette terre, de contempler cette personne avec un regard surnaturel, à la
lumière de l’espérance, et d’espérer cette plénitude qu’elle recevra un jour
dans le Royaume du ciel, bien que cela ne soit pas visible maintenant. »
(Pape François, La joie de l’amour, par. 117)
Évêque émérite de Gatineau
(22e texte d’une série sur La joie de l’amour)
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