Telle
est la conviction du pape François. « Il existe un consensus
scientifique très solide qui indique que nous sommes en présence d’un
réchauffement préoccupant du système climatique. » Ce réchauffement a été accompagné de
l’élévation constante du niveau de la mer et l’augmentation d’événements
météorologiques extrêmes.
« L’humanité
est appelée à prendre conscience de la nécessité de réaliser des changements de
style de vie, de production et de consommation, pour combattre ce réchauffement
ou, tout au moins, les causes humaines qui le provoquent ou l’accentuent. Il
y a, certes, d’autres facteurs (comme le volcanisme, les variations de l’orbite
et de l’axe de la terre, le cycle solaire), mais de nombreuses études
scientifiques signalent que la plus grande partie du réchauffement global des
dernières décennies est due à la grande concentration de gaz à effet de serre
(dioxyde de carbone, méthane, oxyde de nitrogène et autres) émis surtout à
cause de l’activité humaine. En se concentrant dans l’atmosphère, ils empêchent
la chaleur des rayons solaires réfléchis par la terre de se perdre dans
l’espace. Cela est renforcé en particulier par le modèle de développement
reposant sur l’utilisation intensive de combustibles fossiles, qui constitue le
cœur du système énergétique mondial. Le fait de changer de plus en plus les
utilisations du sol, principalement la déforestation pour l’agriculture, a
aussi des impacts » (23)
Ces
affirmations choquent des personnes impliquées certains scientifiques,
certains politiciens et des personnes impliquées dans l’exploitation du
pétrole. Il y a là un débat qui s’engage.
Chacun
doit se poser la question : je me situe où dans ce débat? Quelles sont les
conséquences de mon option?
(7e
texte d'une série sur l'encyclique du pape François)
† Roger Ébacher
Évêque
émérite de Gatineau