Tel
est le titre du premier chapitre de l’encyclique de François sur l’écologie. Et il en explicite le contenu. « En premier lieu, je présenterai
un bref aperçu des différents aspects de la crise écologique actuelle, en vue
de prendre en considération les meilleurs résultats de la recherche scientifique disponible aujourd’hui, d’en faire voir la profondeur et de
donner une base concrète au parcours éthique et spirituel qui suit. » (15)
Le
pape note le changement particulièrement rapide qui caractérise notre
civilisation. Cette accélération constante est en contraste avec la lenteur des
évolutions biologiques. « Le changement est quelque chose de désirable,
mais il devient préoccupant quand il en vient à détériorer le monde et la
qualité de vie d’une grande partie de l’humanité. » Cette situation
provoque une profonde crise et une douloureuse prise de conscience au sein de
notre humanité.
Pollution,
ordure, culture du déchet : « La terre, notre maison commune, semble
se transformer toujours davantage en un immense dépotoir. » (21) Et le
pape invite à des réflexions concrètes.
« Réalisons,
par exemple, que la majeure partie du papier qui est produit, est gaspillée et
n’est pas recyclée. Il nous coûte de reconnaître que le fonctionnement des
écosystèmes naturels est exemplaire : les plantes synthétisent des
substances qui alimentent les herbivores; ceux-ci à leur tour alimentent les
carnivores, qui fournissent d’importantes quantités de déchets organiques,
lesquels donnent lieu à une nouvelle génération de végétaux. Par contre, le
système industriel n’a pas développé, en fin de cycle de production et de
consommation, la capacité d’absorber et de réutiliser déchets et ordures. On
n’est pas encore arrivé à adopter un modèle circulaire de production qui assure
des ressources pour tous comme pour les générations futures, et qui suppose de
limiter au maximum l’utilisation des ressources non renouvelables, d’en modérer
la consommation, de maximiser l’efficacité de leur exploitation, de les
réutiliser et de les recycler. » (22)
Un
tel exemple m’interpelle comment? Je peux changer quoi dans ma vie pour que
pollution, ordures et déchets diminuent sur notre planète?
(5e
texte d'une série sur l'encyclique du pape François)
Évêque
émérite de Gatineau