Est-ce
que le droit à la liberté d’expression est absolu? Ou bien doit-il être balisé
pour que nous nous respections les uns les autres dans la société? Il n’existe
pas de droit d’offense, déclarait le 10 mars 2015 l’observateur du Saint-Siège
auprès des Nations Unies à Genève.
« Bien
sûr, la liberté d’expression est un droit humain fondamental qu’il faut
toujours soutenir et protéger; en fait, cela implique aussi l’obligation de
dire de manière responsable ce que l'on pense en vue du bien commun. Sans ce
droit, l’éducation, la démocratie et une authentique spiritualité ne seraient
pas possibles. Cela ne justifie pas pour autant que l’on relègue une religion
au rang de sous-culture d’un poids insignifiant ou de cible facile à
ridiculiser et à discriminer. »
« Des
arguments antireligieux, même sur un ton d’ironie, peuvent certainement être
acceptés […] Mais qu’est-ce qui peut justifier des insultes gratuites et une
dérision méchante des sentiments et convictions religieux des autres qui sont,
après tout, égaux en dignité? Peut-on se moquer de l’identité culturelle d’une
personne, de la couleur de sa peau, de la croyance de son cœur? »
Évêque émérite de Gatineau