samedi 28 novembre 2020

Jésus a aimé

Jésus, c’est Dieu-Amour qui a pris notre chair, un cœur humain pour nous aimer. Il suffit de lire les récits évangéliques pour s’en convaincre. Nous y voyons qu’il a parlé peu de l’amour. Il a aimé.

« C’est un amour plein de force et de délicatesse, très tendre et persévérant, de cet amour-là qu’il aime les disciples, qu’il aime les enfants, comme il aime les pauvres et les malades, comme il aime les pécheurs. Par cet amour, il fait grandir, il redonne dignité et espérance; tous ceux qui s’approchent de Jésus avec un cœur simple se retrouvent transformés par son amour. » (Cantalamessa)

Et « ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. » (Jean 13, 1)

Oui, la vie et la mort de Jésus ont été une vie et une mort animées d’un bout à l’autre par l’amour en actes.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

jeudi 26 novembre 2020

Le grand signe de l’Amour

Devant la Croix, me revient souvent la question : pourquoi Jésus devait-il souffrir tout cela? Ne pouvait-il devenir d’une autre façon, moins honteuse, le Seigneur des vivants et des morts?

Je n’ai trouvé qu’une réponse. Dieu le Père a voulu que ce soit ainsi parce que c’était son meilleur moyen de dire, d’une façon audible pour notre cœur humain, qu’il nous aime inconditionnellement, à la folie.

« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. » (Jean 3, 16)

Comment aurais-je pu deviner un tel amour pour nous, pour moi, amour aussi déroutant, incompréhension, si Jésus n’était pas allé jusqu’au bout du don de soi?

« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Vous êtes mes amis. » (Jean 15, 13-14)

J’adore et je me tais! Je laisse mon cœur murmurer : « Il m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi. » (Galates 2,20)

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

dimanche 22 novembre 2020

Je proclame un Messie crucifié

Saint Paul est radicalement transformé quand lui apparaît Jésus, le crucifié détesté dont il persécute les disciples (Actes des Apôtres, 9). Il le reconnaît et l’adore comme son Seigneur.

D’où sa fougue et son audace : « Nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. » (1 Corinthiens 1, 23)

Depuis, de génération en génération, le miracle se répète pour des adultes, des jeunes, des enfants : partout, sous tous les cieux, de mille façons, toujours unique, toujours imprévisible, toujours bouleversant.

Je le sais par l’histoire de l’Église.

Je le sais surtout par expérience. Et depuis, c’est lui, Jésus mon Seigneur crucifié et ressuscité, que je sers, oh! bien pauvrement, avec tant de timidité et d’hésitation! Je veux témoigner de lui par ma vie, par mes paroles, jusqu’à mon dernier souffle. Que l’Esprit m’en rende capable!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

jeudi 19 novembre 2020

Jésus est mon Seigneur!

Jésus, tu es mort et tu es ressuscité pour être le Seigneur et des morts et des vivants. (1)

Je t’appartiens. Oui, tel est mon choix.

Jésus, je te reconnais, librement et fièrement : « mon » Seigneur.

Je t’adore. Toi, le Messie crucifié, je te proclame sans honte : mon Seigneur Jésus.

Je veux de plus en plus vivre pour toi, rayonner ta bonté dans le monde.

Mais quel chemin encore devant moi pour t’appartenir et être vraiment à ton service! Tant d’idoles me polluent le cœur! Envoie-moi l’Esprit d’amour et de don de soi jailli de ton cœur transpercé sur la Croix!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

(1) « Qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : “Jésus Christ est Seigneur” à la gloire de Dieu le Père. » (Philippiens 2, 10-11)

samedi 14 novembre 2020

Jésus est Seigneur

Dans le Bible, le titre de Seigneur appartient à Dieu seul.

Pourtant, saint Paul proclame avec assurance et audace : « Jésus est Seigneur » (1 Corinthiens 12, 3). Il affirme donc que le cœur de la foi chrétienne consiste à reconnaitre que cet homme crucifié est le Seigneur.

Et il ajoute : « Si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants. » (Romains 14, 9)

Et encore : « Si de ta bouche, tu affirmes que Jésus est Seigneur, si, dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé. » (Romains 10, 9)

C’est pourquoi, chaque Vendredi saint, la communauté chrétienne à genoux adore son Seigneur crucifié : « Nous vous adorons, ô Jésus, et nous vous bénissons parce que vous avez racheté le monde par votre sainte Croix. »

Mais Jésus est-il mon Seigneur? Qu’est-ce que j’ose répondre?

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau


mercredi 11 novembre 2020

Le ciel, le purgatoire, l’enfer?


Ce sont là des réalités que nul œil n’a vues (cf. 1 Corinthiens 2,9). Jésus les évoque par des images : noces, banquets, maison; ver, rouille, feu. Autant de suggestions pour faire penser soit à une condition de vie, soit à une condition de mort.

Mais moi, dans quel état ou condition serai-je après ma mort et ma résurrection?

Je serai là où me conduira ce chemin, repris jour après jour… Je serai ce que je suis en train de devenir au ras de mon jour à jour, avec ses luttes, ses succès, ses revers, ses reculs…

Mais quel est mon objectif, mon but? Dans le déploiement de ma vie quotidienne, devenir ce que je suis par mon baptême : enfant de Dieu.

Enfant de Dieu : qui lui fait de plus en plus confiance, m’abandonnant entre ses mains maternelles et paternelles! Sûr de son tendre amour qui veille sur moi. Me savoir aimer!

Enfant de Dieu : frère de mes sœurs et frères, surtout les plus délaissés, que je croise dans les aléas du quotidien, de ses peines et de ses joies. Aimer!

Mais il y a mes routines, mes habitudes! Elles me bloquent, me durcissent, me ferment!

Que l’Esprit ouvre les oreilles de mon cœur à ces interpellations qui me dérangent, me surprennent, me choquent, m’invitent à changer ma vie. Que je devienne capable de me laisser solliciter par les événements, y reconnaitre des appels de Jésus à le suivre pour que je sois un jour où il est.

Un jour, je m’endormirai. Moment qui scellera mon destin.

Mais je garde au cœur l’espérance : « Au réveil, je me rassasierai de ton visage. » (Psaume 16, 15)

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

dimanche 8 novembre 2020

Et mon âme?

Un jour, on déposera mon corps dans la terre.

Mon âme, qui est ma personnalité intime, a été créée directement par Dieu, à son image et ressemblance. Elle est immortelle.

Mon intelligence continuera à penser, ma volonté à désirer.

S. Paul affirme : « Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité; de même, nous le croyons aussi, ceux qui se sont endormis, Dieu, par Jésus, les emmènera avec lui. […] Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur. » (1 Thessaloniciens, 4, 14. 17)

Vivre toujours avec mon Seigneur Jésus, et mes autres personnes amies, chez Dieu mon Père : voilà mon plus intense désir.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

mercredi 4 novembre 2020

Je crois à la résurrection de ma chair

Oui! Mais que deviendra-t-elle? Que de questions continuent à me harceler, à me pousser à chercher!

Ainsi, que peut bien signifier : devenir un « corps spirituel »? (s. Paul)

L’expression « corps spirituel » « ne paraîtra pas contradictoire à l’homme moderne. Ne croit-il pas que la matière est énergie? La résurrection, elle, est l’œuvre de l‘énergie infinie de Dieu qui est Esprit; elle transforme l’homme dans la participation à cette énergie et en fait ainsi un corps spirituel. » (François-Xavier Durrwell)

Les lois physiques ne pèseront plus sur mon corps ressuscité. Les limites que m’imposent maintenant l’espace et le temps seront élargies, je ne réussis pas à imaginer comment, ni à quel point…! Quelle libération des barrières qui me clôturent, et aussi du temps qui sans cesse fuit… Quelles communications ne seront possibles!

Voilà une petite lumière qui me stimule à faire confiance en mon avenir qui est entre les mains du Seigneur Jésus!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau 

dimanche 1 novembre 2020

Que sera mon corps à la résurrection des morts?

La résurrection des corps est un mystère. Je ne peux la connaître que par une révélation. C’est ce que saint Paul m’apporte dans ses lettres, dont je me nourris.

Mon Seigneur Jésus, avec la puissance de Dieu, tu viendras me réveiller de ma tombe.

Ce n’est pas là une œuvre qui dépasse la puissance de Dieu qui a créé un nombre incalculable de diversités et de beautés dans l’ensemble de l’univers.

C’est lui qui a créé mon corps. Il saura bien le recréer, mais libéré de ses limites, de ses travers, de ses résistances à mon cœur et mon âme.

« Ce qui est semé périssable ressuscite impérissable; ce qui est semé sans honneur ressuscite dans la gloire; ce qui est semé faible ressuscite dans la puissance. » (1 Corinthiens 15, 42-43)

Ce sera un corps parfaitement dépouillé des misères d’ici-bas. Corps qui ne souffre plus, qui est agile et subtil, qui est illuminé de la lumière du Christ.

Voilà mon espérance! Bien obscure, mais suffisamment lumineuse pour entretenir en moi le goût de vivre, de faire face à ce qui me conduira à ma mort!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau