« En
tant que chrétiens, nous souhaitons offrir notre contribution à la résolution
de la crise écologique à laquelle l’humanité est actuellement confrontée. »
Le pape François expliquait ainsi sa décision d’instituer une journée
mondiale de prières pour la création. Cette journée sera célébrée le 1er
septembre, comme cela se fait déjà au sein de l’Église orthodoxe.
Le
pape nous indique quelques motivations qui devraient nourrir en nous la passion
pour la sauvegarde de la création. Nous croyons en Jésus Christ, Verbe de Dieu
qui s’est fait homme pour nous. Alors, notre spiritualité ne doit être
déconnectée « ni de notre propre corps, ni de la nature, ni des réalités
de ce monde; [elle] se vit plutôt avec celles-ci et en elles, en communion avec
tout ce qui nous entoure » (216). « Vivre la vocation de
protecteurs de l’œuvre de Dieu est une part essentielle d’une existence
vertueuse; cela n’est pas quelque chose d’optionnel ni un aspect secondaire
dans l’expérience chrétienne » (217).
Cette
journée mondiale annuelle nous incitera à renouveler notre adhésion personnelle
à notre « vocation de gardiens de la création », en rendant grâce à
Dieu pour l’œuvre merveilleuse qu’il a confiée à nos
soins et en invoquant son aide pour la protection de la création. Il faudra
aussi réfléchir sur les péchés que nous commettons contre le monde dans lequel
nous vivons, nous convertir et implorer la miséricorde divine.
C’est
certes là une occasion favorable pour nous interroger dans nos communautés
paroissiales ou autres sur le soin réel que nous donnons à la création en nous
et autour de nous.
(6e
texte d'une série sur l'encyclique du pape François)
† Roger Ébacher
Évêque
émérite de Gatineau