Le pape François
répondait à des questions lors d’un congrès des gens engagés à Rome dans la
pastorale familiale. Une personne lui demande comment résoudre le grand
problème créé ou exacerbé par notre culture : l’« individualisme
pratique et avare ». Et cette personne suggère comme chemin : une
révolution de la tendresse. Elle insiste : cette révolution est urgente aujourd’hui.
Le pape relève cette
remarque. Il y reconnaît un mot-clé : la tendresse. « C’est la
caresse de Dieu, la tendresse. » « Aujourd’hui, nous pouvons le
dire : il manque la tendresse, il manque la tendresse. Caresser non
seulement les enfants, les malades, caresser tout, les pécheurs... Et il y a de
bons exemples de la tendresse... La tendresse est un langage qui vaut pour les
plus petits, pour ceux qui n’ont rien : un enfant connaît son papa et sa
maman par les caresses, ensuite par la voix, mais c’est toujours la tendresse. »
Et le pape
explique : la tendresse, « c’est m’abaisser au niveau de l’autre.
C’est le chemin qu’a suivi Jésus. Jésus n’a pas considéré le fait d’être Dieu
comme un privilège : il s’est abaissé (cf. Ph 2, 6-7). Et il a parlé
notre langue, il a parlé avec nos gestes. Et le chemin de Jésus est le chemin
de la tendresse. Voilà : l’hédonisme, la peur de la liberté, tel est
précisément l’individualisme contemporain. Il faut sortir par le chemin de la
tendresse, de l’écoute, de l’accompagnement. » Ainsi, avec ce langage et avec
cette attitude, « les familles grandissent : il y a la petite
famille, ensuite la grande famille des amis ou de ceux qui viennent. »
Évêque émérite de Gatineau
(33e texte d’une série sur La joie de l’amour)
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