Après avoir donné un aperçu de ce qu’est la sainteté (dans Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse
(par. 1-34), le pape François met en garde contre deux ennemis subtils, deux falsifications
de la sainteté.
Ce premier ennemi de la sainteté est une reproduction pour
notre temps de l’ancien gnosticisme. Ce mouvement est caractérisé par la
recherche d’une sécurité doctrinale, intellectuelle, pour assurer la marche
vers la sainteté et le salut. Le croyant pense être sauvé par sa seule connaissance.
C’est une prétention de contrôler Dieu, qui pourtant nous dépasse toujours; prétention
aussi à contrôler les autres et leur connaissance de la foi. Cette attitude conduit
à oublier que ce qui rend saint, ce n’est pas la connaissance, mais la vie!
Et le pape rappelle l’enseignement constant de
l’Église : « La perfection des personnes se mesure par leur degré de
charité et non par la quantité des données et des connaissances qu’elles
accumulent. » (par. 37)
« Celui qui veut que tout soit clair et certain prétend
dominer la transcendance de Dieu. » (par. 41).
Il est faux de « croire que parce que nous savons
quelque chose ou que nous pouvons l’expliquer selon une certaine logique, nous
sommes déjà saints, parfaits, meilleurs que la “masse ignorante”. » (par.
45) Cette attitude révèle un manque flagrant d’humilité!
La véritable vie chrétienne contemplative conduit à
agir : à la charité et à la mission.
Note : pour
qui veut en savoir plus cette tendance gnostique comme sur l’autre tendance que
le pape François identifie au pélagianisme, consulter la lettre de la
Congrégation de la doctrine de la Foi qui a pour titre : Placuit Deo.
Évêque émérite de Gatineau
(16e texte d’une série sur l’appel à la sainteté)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire