vendredi 8 mai 2015

C’est beau, la miséricorde !

Il est stimulant de relire le témoigne du pape François lors de sa première audience comme pape. Il nous y raconte une émouvante histoire.
 
Jeune évêque à Buenos Aires, il est allé confesser durant une messe en paroisse. « Et presque à la fin de la messe, je me suis levé, je devais administrer une confirmation. Est venue à moi une femme âgée, humble, très humble, elle avait plus de quatre-vingts ans. Je l’ai regardée et je lui ai dit : “Grand-mère — parce que chez nous, nous appelons ainsi les personnes âgées : grand-mère — vous voulez vous confesser ?”. “Oui !”, m’a-t-elle dit. “Mais si vous n’avez pas péché...” Et elle m’a dit : “Nous avons tous péché... !” “Mais peut-être le Seigneur ne les pardonne pas...” “Le Seigneur pardonne tout !”, m’a-t-elle dit : sûre d’elle. “Mais comment le savez-vous, vous, Madame ?” “Si le Seigneur ne pardonnait pas tout, le monde n’existerait pas”. »
 
« Il m’est venue l’envie de lui demander : “Dites-moi, Madame, vous avez étudié à la Grégorienne ?”, parce que cela est la sagesse que donne l’Esprit Saint ; la sagesse intérieure vers la miséricorde de Dieu. N’oublions pas cette parole : Dieu ne se fatigue jamais de nous pardonner, jamais ! “Eh, mon père, quel est le problème ? ». Eh, le problème est que nous, nous nous fatiguons ! Nous ne voulons pas ! Nous nous fatiguons de demander pardon ! Lui ne se fatigue pas de pardonner, mais nous, parfois, nous nous fatiguons de demander pardon. Ne nous fatiguons jamais, ne nous fatiguons jamais ! Lui est le Père plein d’amour qui toujours pardonne, qui a ce cœur de miséricorde pour nous tous. Et nous aussi apprenons à être miséricordieux avec tous. »
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau