dimanche 30 septembre 2012

Les coopératives

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a désigné 2012 comme l’année internationale des coopératives. « Le mouvement coopératif et mutualiste représente déjà le mode de subsistance de la moitié de la population du monde. On estime que la coopération est le modèle d’affaires qui connaîtra vraisemblablement le plus grand essor d’ici 2020. C’est dire toute l’importance de permettre aux décideurs et aux personnes d’influence du milieu coopératif et mutualiste de discuter d’enjeux d’affaires actuels et futurs, et de les articuler autour d’initiatives qui favoriseront la prospérité durable. »

Dans son message sur le sujet, le secrétaire général de l’ONU affirmait : « Se fondant tout particulièrement sur la notion de valeurs, les coopératives ont montré qu'elles constituaient un modèle commercial robuste et viable, susceptible de prospérer même pendant les périodes difficiles. Ce succès a contribué à empêcher de nombreuses familles et communautés de sombrer dans la pauvreté ».

Au Québec, de nombreux organismes, comme les Caisses Desjardins, se sont engagés à soutenir cette promotion voulue au plan mondial. Dans la région, la ville de Gatineau a fait de même. Le maire, M. Marc Bureau, a déclaré : «Gatineau et la région comptent plus d’une centaine de coopératives dans plusieurs secteurs, notamment dans l’habitation, les hautes technologies en passant par la culture et l’alimentation. Elle assure des emplois stables et de qualité à des milliers de personnes, en plus d’offrir des services et des produits essentiels à toute la population.» Il ajoutait que ces organismes démontrent que chacun peut jouer un rôle actif dans sa communauté en vue d’un bien commun plus convivial et respectueux des personnes et du bien commun.

L’Église catholique soutient aussi ces mouvements coopératifs. Après avoir affirmé dans son compendium sur la doctrine sociale que les entreprises sont à vivre dans l'optique de servir le bien commun et ont des devoirs sociaux, on ajoute : « Un exemple très important et significatif dans cette direction est donné par l'activité en rapport avec les coopératives, les petites et moyennes entreprises, les entreprises artisanales et les exploitations agricoles à dimension familiale. La doctrine sociale a souligné la contribution qu'elles offrent à la mise en valeur du travail, à la croissance du sens de responsabilité personnelle et sociale, à la vie démocratique, aux valeurs humaines utiles au progrès du marché et de la société. »

Alors que nous vivons dans le sillage des graves crises financières et économiques récentes, il est fort opportun de réfléchir aux valeurs que portent les coopératives dans notre milieu et pour notre avenir commun. Plus s’implantera une mondialisation de ces mouvements coopératifs, avec tous les ajustements culturels requis, plus notre planète tendra à devenir solidaire et capable de paix.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

samedi 22 septembre 2012

Le cardinal Martini

La mort du cardinal Martini a provoqué un choc à travers le monde catholique et pour beaucoup d'autres personnes qui ont été touchées par ses enseignements.  Son dernier entretien, qui fut publié à titre posthume, a provoqué divers commentaires qui ont souvent insisté sur son évaluation en somme sévère de plusieurs aspects de l'Église catholique dans sa situation historique actuelle.

Ça fait près de 30 ans que je lis et médite ses très nombreux textes, fruits de retraites prêchées, de lettres pastorales à sa communauté diocésaine, de conférences de toutes sortes, d’instructions en particulier aux jeunes du diocèse de Milan, et dans tant d’autres occasions.

Le Cardinal Martini a toujours été un homme d’une grande fidélité à l’Église. Cette Église lui a souvent causé souffrances, déceptions. Mais il en fut un très loyal serviteur. Il a toujours su puiser aux sources de l’Église pour voir sa beauté, son dynamisme et son avenir. Lors de l'inauguration de son ministère épiscopal à Milan, il est entré à pied dans la ville, portant bien haut la Sainte Bible. Ce geste a révélé où il s’abreuvait sans cesse pour vivre les discernements requis face aux cheminements historiques de l’Église et du monde. Formé par la spiritualité ignacienne qui a nourri toute sa vie et ses engagements, le Cardinal Martini a sans cesse cherché à discerner le positif et le négatif des diverses situations non seulement ecclésiales, mais mondiales, dans une optique d’espérance, de courage et d’amour. Sa lettre pastorale « La vierge du Samedi Saint » en est un bel exemple.

Il a certes  été parfois sévère envers cette Église qu’il a toujours aimée filialement. Mais il a soutenu l’espérance des personnes qui ont accueilli son enseignement. Son rayonnement n’est certainement pas terminé. Avec beaucoup à travers le monde, je rends grâces à Dieu de nous avoir donné un tel témoin de la puissance de l’Évangile et de Jésus, beauté qui sauvera le monde.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

jeudi 20 septembre 2012

Symposium international sur Vatican II

Ce colloque est organisé par l’Université St-Paul d’Ottawa. Son but est de célébrer le 50e anniversaire de l’ouverture de ce Concile qui fut sans doute le plus grand évènement mondial du 20e siècle et qui marquera non seulement l’Église catholique, mais le monde pendant encore des générations.

Du 27 au 29 septembre 2012, conférences, panels, ateliers, séances plénières et rencontres informelles vont permettre aux participants et participantes d’approfondir leurs réflexions sur la signification du concile Vatican II, tant dans ses textes mêmes que dans ses conséquences et retombées durant les dernières cinquante années.  Les monographies et études diverses sur ces retombées sont très nombreuses et variées.

En célébrant cet anniversaire de l'ouverture du concile Vatican II, nous pouvons relire ses textes. Ils portent toujours un puissant souffle de renouveau. Plus nous les méditons, plus nous percevons leur capacité d’éclairer les chemins de notre Église dans le monde de ce temps. Nous y trouvons toujours aussi une source de renouveau de la vitalité de l'Église, Peuple de Dieu, Corps du Christ et Temple de l’Esprit.

Cette vision de l’Église reflétant la lumière du Christ pour toutes les nations montre la présence dynamique d'un Dieu Père, Fils et Esprit en action dans notre monde. Certes, ce Concile a aussi appelé l’Église à sans cesse se purifier dans la Parole de Dieu et dans les sacrements, dans une docilité et un discernement renouvelés à l’Esprit. Ce Souffle est toujours une invitation à aller au large, comme le pape Jean-Paul II nous en a fait entendre l’appel pressant pour orienter nos engagements dans le millénaire présent.

En somme, nous vivons un beau moment de notre vie ecclésiale. Cet anniversaire est une convocation pour nous abreuver ensemble aux sources de l’Esprit toujours actif en ce monde. L’Église continue à y cheminer avec ses faiblesses et ses trésors spirituels et sans cesse parcourt de nouveaux chemins dans ses relations avec Dieu, avec les autres chrétiens, avec les autres personnes religieuses ou pas, avec aussi ce cosmos qui nous est confié. Ces textes sont toujours porteurs d’un souffle d’espérance, de courage, de certitude d’un Amour qui porte toute la création vers son achèvement à travers les aléas de l’histoire.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

samedi 15 septembre 2012

À l’Université St-Paul

À chaque fin de semaine, et en bien d’autres occasions, je rencontre beaucoup de personnes du diocèse de Gatineau. Une question m’est fréquemment adressée. « Que faites-vous à votre retraite? Vous ne vous ennuyez pas trop? » 

Je les rassure facilement. Je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Les personnes amies semblent craindre pour moi ce malheur et se chargent avec diligence de me trouver toutes sortes d’offres alléchantes, de travaux stimulants et d’engagements significatifs.

Même Madame la Rectrice de l’Université St-Paul s’est mise à cette tâche à l'approche de mes 75 ans, date butoir pour la mise à la retraite des évêques. Elle m’a invité avec insistance à assurer, avec bien sûr l’accord de Mgr le Chancelier de l’Université, une présence dans ce milieu universitaire catholique.

J’ai bien hésité. D’un côté, ça ne me déplaisait pas de reprendre contact avec un milieu universitaire qui n’était plus le mien depuis longtemps. J’ai vécu au Séminaire Universitaire St-Paul pendant 4 ans (1957-1961). Puis jusqu’en 1967, j’ai fréquenté diverses universités, surtout l’Université Laval et l’Université Catholique de Paris. J’ai même donné un cours d’été à St-Paul sur les communications. Mais depuis, le milieu universitaire m’était devenu étranger, même étrange. Car j’ai dû changer mon orientation de vie et œuvrer à plein temps en pastorale, aux niveaux local et diocésain de l’Église.

Et me voilà de nouveau à l’Université, avec le titre presque honorifique de « pasteur en résidence ». J’y suis en tant que bénévole et on justifie cette présence par ma longue expérience dans le service presbytéral et épiscopal : ça fait 51 ans que je suis prêtre. Je suis censé y apporter un peu de sagesse, ce dont je suis moins sûr et laisse les autres en juger! L’Université St-Paul, c’est « tout un monde à découvrir », selon la dynamique formulation de la rentrée universitaire 2012-2013.

Alors, qu’est-ce que j’y fais? On m’a aimablement octroyé un bureau. J’arpente les corridors pour rencontrer étudiants, professeurs, visiteurs. Je hante un peu la magnifique bibliothèque. J’aime retourner à la chapelle où j’ai prié plusieurs fois par jour pendant 4 ans. Récemment, il y eut un repas d’accueil pour toute la communauté universitaire dans l’ancien réfectoire que j’ai aussi hanté dans ma jeunesse. Que de souvenirs!

Mais aussi que de nouveautés! Oui, c’est tout un monde à découvrir! Je m’y mets bien modestement et en espérant que ma présence dise quelque chose de l’Évangile.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

lundi 10 septembre 2012

Où se joue notre destin?

J’en suis à mon 100ième billet. Pourquoi ai-je décidé il y a plus d’un an de commencer un blogue? C’est que j’approchais de la retraite. J’étais conscient que je perdrais mes moyens de communication avec les gens d’ici et d’ailleurs. Certes, le contenu de ce blogue ne compense pas vraiment cette perte. Mais je peux au moins y communiquer certaines pensées, réflexions, espoirs, rêves, déceptions.

Je me suis laissé guider par ma foi et ma vision des relations des humains avec Dieu, entre eux et avec la nature. C’est un sujet très vaste, en fait inépuisable et aux aspects toujours neufs. Car ces réalités en incessante mouvance sans cesse me questionnent sur mes origines, mes raisons de vivre, le sens de ma vie et sa direction.

Dans ces réflexions, je me suis laissé guider par la Parole de Dieu qui nous affirme que Dieu nous a créés pour notre bonheur et qu’il veut nous y attirer. Pour y parvenir, il est allé, après une très longue histoire de fréquentations des humains, jusqu’à nous donner son Fils unique et bien-aimé Jésus afin que ce dernier soit notre chemin, notre lumière, notre vie.

Il est aussi notre sagesse. Son style de vie, ses choix et ses préférences, ses paroles, ses images et paraboles m’indiquent ce que je veux devenir, peu à peu. Car Jésus me précède toujours sur ma route. Il est ma lampe sur le chemin plein d’obstacles de mes relations avec Dieu qui n'est qu'amour, mais en même temps tellement déroutant et mystérieux; avec les humains mes frères et sœurs; avec cette nature à la fois si belle et si souvent défigurée par nos choix destructeurs.

J’ai surtout voulu faire écho à la parole de Jésus affirmant que tout ce que nous faisons à n’importe quel être humain, surtout au plus petit, au plus marginalisé, c’est à lui que nous le faisons. Oui, il est tellement surprenant ce « Dieu avec nous », Jésus, quand nous le regardons se faire aussi petit, jusqu'à la croix, afin que nous sachions bien quelle est la vraie façon de respecter cette humanité profondément blessée, mais hantée par une soif d’unité, de paix et de fraternité.

Est-ce que la mondialisation actuelle de l’économie, des finances, de la culture tend aussi vers la mondialisation de la solidarité et du partage? C’est la question essentielle, car la réussite de notre humanité, telle que voulue par Dieu, se joue dans ce choix crucial, fondamental. Une telle mondialisation faite dans l’amour et le respect serait la réponse aux aspirations les plus profondes du cœur humain. Je suis persuadé qu’il faut y travailler de tout cœur et avec toutes nos énergies, tout en sachant que finalement cette unité de la famille humaine dans le respect des différences de toutes sortes sera un don de Dieu.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

jeudi 6 septembre 2012

Un signe des temps


J’ai lu récemment dans la Revue Sainte Anne un article de M. Réjean Bernier. Cet auteur y assure une chronique sur les « signes des temps ». En septembre, il traite du « printemps érable ». Le tout a commencé par la protestation des étudiants contre l‘augmentation des droits de scolarité. Mais peu à peu des gens de tous les âges, conditions et allégeances se sont joints aux marches et en ont organisé d’autres. Et le tout a fleuri en ce qu’on a appelé le « concert des casseroles ». En somme, « différentes générations se sont levées pour marcher… sans toujours savoir précisément pourquoi. »  Cherchent surtout à s’y dire un désarroi, une souffrance, une fatigue de tous ces discours fatalistes et de tant de mauvaises nouvelles. Et quand on n’a plus de mots, on descend dans les rues et on fait du bruit.

M. Bernier a intitulé son texte : « Il se passe quelque chose » : un quelque chose « peut-être au-delà des enjeux socio politiques-économiques ». Il y a diagnostiqué une impatience spirituelle. L’être humain ne peut pas vivre seulement au rythme du métro-boulot-dodo, ni se rassasier de cola et de croustilles. Il y a au fond du cœur humain un désir, une recherche, un besoin de se lever, de se tenir debout, de se mettre en marche, de s’unir à d’autres pour affirmer et défendre certains idéaux.

La marche est un phénomène mondial. On connaît la marche terrifiante des réfugiés, victimes de systèmes guerriers ou économiques qui les appauvrissent alors que quelques-uns s’enrichissent. On connait aussi la marche des pèlerins de Compostelle qui cherchent seuls ou en groupes un sens à leur vie et leurs raisons de vivre. L’être humain est en quête de son humanité, de son cœur, de sa solidarité, de sa compassion. Il est en quête de bonheur, de repos, de paix et d’unité.

Je vois dans ces recherches souvent inarticulées et obscures de vouloir-vivre dans plus de solidarité, de partage et de respect mutuel quelque chose qui évoque, à son niveau, et avec ses scories, ce que saint Paul appelle des gémissements : sons inarticulés, plaintes, révélations de souffrances secrètes, appels à autre chose, cris de détresse. Il écrit : « Toute la création jusqu'à ce jour gémit en travail d'enfantement. Et non pas elle seule : nous-mêmes qui possédons les prémices de l'Esprit, nous gémissons nous aussi intérieurement dans l'attente de la rédemption de notre corps. […] Pareillement l'Esprit vient au secours de notre faiblesse; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut; mais l'Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables. »

Ces mouvements intimes qui se traduisent en gémissements de la création tout entière, l’humanité y étant intimement impliquée et l’Esprit-Saint en y étant la source, ne sont pas toujours faciles à bien interpréter car ils restent toujours ambigus. J’y entrevois toutefois quelque chose de ce que saint Augustin a essayé de nommer en affirmant : « Tu nous as fait pour Toi et notre cœur est sans repos jusqu’à ce qu’il repose en toi. » Cette quête de Dieu est inscrite dans le cœur humain. Car l’humain porte une nostalgie de son origine, une hantise de ses raisons de vivre et l’exigence d’un but à ses cheminements et errances.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

lundi 3 septembre 2012

Une opinion publique dans l’Église (4e texte)

Savoir dialoguer et converser dans les médias sociaux actuels, tel que Internet, voilà un grand défi pour l’Église catholique, habituée à une communication par mode descendant mais beaucoup moins à ces conversations complexes et à voix multiples, même parfois cacophoniques.


Comme l’affirmait déjà en 1973 le document pontifical Communion et Progrès, « droit à l'information et liberté de communication sont étroitement liés. Toute la vie sociale, en effet, repose sur un dialogue permanent entre les individus et les groupes, dialogue indispensable à la compréhension réciproque et à la collaboration. Quand le dialogue emprunte la voix neuve des moyens de communication sociale, il acquiert une nouvelle dimension en faisant participer un plus grand nombre d'hommes à la vie et au progrès de la société. » (par. 44) Entrer pleinement dans cette nouvelle dimension de notre culture, voilà un grand défi pour notre Église.

Pourtant déjà Paul VI, dans sa première encyclique,  Ecclesiam Suam, a traité longuement de la nécessité pour l’Église d’entrer en dialogue avec ses propres membres et avec le monde dans sa grande diversité : « L'Église doit entrer en dialogue avec le monde dans lequel elle vit. L'Église se fait parole ; l’Église se fait message ; l’Église se fait conversation ». (par. 67) Et le pape met comme première caractéristique de ce dialogue : « la clarté avant tout ». Ce qui le conduit à se poser et à nous poser la question : « Cette exigence initiale suffit aussi à éveiller notre zèle apostolique pour revoir toutes les formes de notre langage : celui-ci est-il compréhensible, est-il populaire, est-il choisi ? » (par. 83)

Ces idées furent reprises par le document pontifical Communion et Progrès. « La vie de l’Église requiert un courant continuel d’informations entre la hiérarchie et les fidèles. Ce courant doit être réciproque » (par. 120). Mais ce que Paul VI notait déjà en 1964 et qui fut repris en 1973 par le Conseil pontifical sur les communications sociales est encore beaucoup plus vrai maintenant avec les médias sociaux. D’ailleurs ce dernier conseil le relevait en 2002 : « L'Église a également besoin de comprendre et d'utiliser Internet comme outil de communication interne. Cela exige de tenir clairement compte de son caractère particulier de moyen direct, immédiat, interactif et de participation. L'interactivité à double sens d'Internet est déjà en train d'estomper la traditionnelle distinction entre ceux qui offrent et ceux qui sont destinataires de la communication et de créer une situation dans laquelle, du moins potentiellement, chacun peut faire les deux. Il ne s'agit plus de communication à sens unique, du haut vers le bas. Alors que de plus en plus de personnes se familiarisent avec cette caractéristique d’Internet dans d’autres domaines de leur vie, on peut s’attendre à ce qu’elles la recherchent également en ce qui concerne la religion et l’Église ». (par. 6)

Comment allons-nous parvenir en Église à nous apprivoiser à cette nouvelle culture de la communication, du dialogue, du débat? Il y a de l’espoir. Les jeunes générations y sont spontanément formées, y étant plongées dès leur plus jeune âge. Un homme qui a été formé dans cette culture, Thomas Dowd, est récemment devenu évêque auxiliaire à Montréal. Et il sait être présent à ces médias sociaux et communiquer!

L’Église catholique a relevé bien d’autres défis depuis 2000 ans. Elle saura bien, quoique trop lentement pour certains, relever aussi celui-ci et continuer à offrir l’Évangile à la liberté des personnes à travers ces lieux nouveaux de dialogue et de communication.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(Dernier texte d'une série de 4)