lundi 28 janvier 2019

Les Conférences St-Alex présentent

L’autre n’est pas un objet,
mais un frère, une sœur à aimer.
Engageons-nous.
 
par:
Mgr Roger Ébacher
 
Le jeudi 21 février 2019 à 19 h

 

Résumé de la conférence :

Jetons un regard sur la situation d’ici, au plan social et économique, identifiant besoins, crises et attentes.
 
Identifions les obstacles qui nous empêchent de nous engager dans notre milieu.
 
Examinons en profondeur les sources qui peuvent nous motiver à entrer en action, chacune, chacun selon ses talents, ses orientations de vie, ses capacités.
 
Pour terminer, identifions diverses situations, personnes, qui crient leurs besoins et nous appellent à nous engager avec un cœur généreux pour développer le jaillissement d’une vitalité neuve dans notre milieu.

jeudi 24 janvier 2019

Le gnosticisme, ennemi de la sainteté

Après avoir donné un aperçu de ce qu’est la sainteté (dans Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse (par. 1-34), le pape François met en garde contre deux ennemis subtils, deux falsifications de la sainteté.
 
Ce premier ennemi de la sainteté est une reproduction pour notre temps de l’ancien gnosticisme. Ce mouvement est caractérisé par la recherche d’une sécurité doctrinale, intellectuelle, pour assurer la marche vers la sainteté et le salut. Le croyant pense être sauvé par sa seule connaissance. C’est une prétention de contrôler Dieu, qui pourtant nous dépasse toujours; prétention aussi à contrôler les autres et leur connaissance de la foi. Cette attitude conduit à oublier que ce qui rend saint, ce n’est pas la connaissance, mais la vie!
 
Et le pape rappelle l’enseignement constant de l’Église : « La perfection des personnes se mesure par leur degré de charité et non par la quantité des données et des connaissances qu’elles accumulent. » (par. 37)
 
« Celui qui veut que tout soit clair et certain prétend dominer la transcendance de Dieu. » (par. 41).
 
Il est faux de « croire que parce que nous savons quelque chose ou que nous pouvons l’expliquer selon une certaine logique, nous sommes déjà saints, parfaits, meilleurs que la “masse ignorante”. » (par. 45) Cette attitude révèle un manque flagrant d’humilité!
 
La véritable vie chrétienne contemplative conduit à agir : à la charité et à la mission.
 
Note : pour qui veut en savoir plus cette tendance gnostique comme sur l’autre tendance que le pape François identifie au pélagianisme, consulter la lettre de la Congrégation de la doctrine de la Foi qui a pour titre : Placuit Deo.
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(16e texte d’une série sur l’appel à la sainteté)

dimanche 20 janvier 2019

Des dons variés, une même source

Première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (12, 4-11)
 
Dans sa lettre aux Corinthiens, saint Paul met en lumière que les dons de la grâce, les services et les activités sont variés, mais que toujours c’est le même Esprit, le même Seigneur et le même Dieu qui agit en tout et en tous. En revoyant les images de nos fêtes familiales et paroissiales, il y a là un écho révélateur qu’à « chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien » selon les dons variés de la grâce.
 
Alors que les festivités de la période des fêtes sont passées et que la nouvelle année a pris son envol, chacun et chacune a repris ses activités, son travail ou ses études. Il en va de même de la vie liturgique des paroisses : les célébrations spéciales pour Noël et le Nouvel An, jusqu’au dimanche du baptême du Seigneur, sont terminées et la vie paroissiale se poursuit normalement. C’est un bon moment pour porter un regard sur les célébrations que nous avons vécues dans nos familles et même dans notre communauté chrétienne.
 
Les rassemblements familiaux, petits et grands, sont souvent l’occasion de reprendre contact, de partager un bon repas, de porter attention à ce qui a marqué la dernière année, de partager ses rêves et ses projets, ou encore de se faire accueillant et de partager ses talents. Chaque famille est unique, avec ses dons, ses joies et ses peines. Cette image de la famille s’applique également dans la collectivité plus large de son quartier, de sa communauté paroissiale. À Noël, plusieurs apportent leur aide pour ceux et celles dans le besoin, pour les personnes âgées ou malades : c’est la une œuvre à poursuive en tout temps ! Inspirés par la Parole, nos milieux laissent éclore l’abondance des dons et la joie de la nativité que nous célébrons.
 
René Laprise
Diacre permanent
(Ce texte a été publié dans la chronique Échos de la Parole de l'Office de catéchèse du Québec)

jeudi 17 janvier 2019

Les œuvres de l’Esprit Saint

Dans mes textes précédents, j’ai lu avec vous le premier chapitre (L’appel à la sainteté) du beau texte du pape François : Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse (par. 3 à 34). Qu’est-ce que tu en retiens? À chacune, à chacun de faire sa propre synthèse! Je me limite ici à quelques idées qui me semblent essentielles.
 
J’ai de nombreux témoins, soit dans l’histoire sainte de l’Église, soit dans ma famille immédiate, qui sont là pour m’encourager à écouter et à suivre cet appel à la sainteté (par. 3-9). Car le Seigneur Dieu a bien pour moi un projet personnel, unique et spécifique : un chemin unique et inimitable de sanctification et donc de témoignage de vie chrétienne dans mon milieu (par. 10-18). Je note en passant le beau paragraphe 12 sur les « styles féminins de sainteté, indispensables pour refléter la sainteté de Dieu en ce monde. » Et je me sens très fortifié par l’affirmation (par. 15) : « La sainteté, au fond, c’est le fruit de l’Esprit Saint dans ta vie (cf. Ga 5,22-23). » De plus, je ne suis pas seul dans ce défi de progresser dans la sainteté! Il y a l’Église. « Le Seigneur l’a remplie de dons par sa Parole, par les sacrements, les sanctuaires, la vie des communautés, le témoignage de ses saints… » Alors, il s’agit de progresser par des petits pas, des petits gestes!
 
La sainteté dans ma vie est d’abord et essentiellement un projet, une volonté amoureuse du Père sur moi. Elle consiste en ce que Jésus vienne me partager sa propre vie de ressuscité : il vient vivre en moi son mystère de mort et de résurrection, avec des accents sur certains « mystères » de sa vie : pauvreté, humilité, amour des pauvres, etc. Ainsi, peu à peu, par la force de l’Esprit et en y étant docile, je peux modeler toute ma vie sur la sienne.
 
J’écoute cette exhortation du pape : « Demande toujours à l’Esprit ce que Jésus attend de toi à chaque moment de ton existence et dans chaque choix que tu dois faire, pour discerner la place que cela occupe dans ta propre mission. Et permets-lui de forger en toi ce mystère personnel qui reflète Jésus-Christ dans le monde d’aujourd’hui. » (par. 23)
 
Et toi, qu’est-ce que tu soulignes des paroles du pape François? Qu’est-ce qu’elles provoquent dans ta vie?
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(15e texte d’une série sur l’appel à la sainteté)

jeudi 10 janvier 2019

Ta vie est un message

C’est le pape qui te le dit! (par. 22-24) En toi, comme en chaque disciple de Jésus, l’Esprit-Saint incruste un message. Pour le faire, il puise dans les richesses de Jésus. Il réalise en toi un aspect particulier de la vie de Jésus. Et l’Esprit veut par ta vie ainsi sanctifiée offrir ce message aux gens qui vivent près de toi.
 
Comment vas-tu faire pour reconnaître quelle est cette parole que le Seigneur veut dire à travers toi? Tous les détails de ta vie ne sont pas nécessairement parfaits! Il peut y avoir des erreurs, des chutes, car il se peut que tu ne sois pas toujours fidèle à l’Évangile. Ce qu’il te faut considérer, c’est l’ensemble de ta vie pour y détecter ce qui y reflète quelque chose de Jésus-Christ.
 
« Essaie de le faire en écoutant Dieu dans la prière et en reconnaissant les signes qu’il te donne. Demande toujours à l’Esprit ce que Jésus attend de toi à chaque moment de ton existence et dans chaque choix que tu dois faire, pour discerner la place que cela occupe dans ta propre mission. Et permets-lui de forger en toi ce mystère personnel qui reflète Jésus-Christ dans le monde d’aujourd’hui. »
 
Et le pape te fait un souhait, demandant pour toi la grâce de l’Esprit qui t’éclairera sur ce que tu vis. « Puisses-tu reconnaître quelle est cette parole, ce message de Jésus que Dieu veut délivrer au monde par ta vie! Laisse-toi transformer, laisse-toi renouveler par l’Esprit pour que cela soit possible, et qu’ainsi ta belle mission ne soit pas compromise. Le Seigneur l’accomplira même au milieu de tes erreurs et de tes mauvaises passes, pourvu que tu n’abandonnes pas le chemin de l’amour et que tu sois toujours ouvert à son action surnaturelle qui purifie et illumine. »
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(14e texte d’une série sur l’appel à la sainteté)

jeudi 3 janvier 2019

Vivre les mystères du Christ

C’est par cette expression que le pape François (par. 20), à la suite du pape Benoît XVI et de nombreux autres auteurs, indique la route vers la sanctification. Que signifie cette expression? Elle est au cœur de la spiritualité de l’École française qui parle des « états et mystères » de Jésus. S. Jean Eudes en montre la fécondité dans la vie spirituelle et apostoliqueLe Catéchisme de l’Église catholique l’explicite longuement. C’est à lire! Je me limite à citer le pape François, qui pour sa part cite le catéchisme rédigé à la suite du concile Vatican II.
 
La mission de tout baptisé est de devenir un saint et de rayonner la vie du Ressuscité. « Pour un chrétien, il n’est pas possible de penser à sa propre mission sur terre sans la concevoir comme un chemin de sainteté, car “voici quelle est la volonté de Dieu : c’est votre sanctification” (1 Thessaloniciens 4, 3). Chaque saint est une mission; il est un projet du Père pour refléter et incarner, à un moment déterminé de l’histoire, un aspect de l’Évangile. »
 
« Cette mission trouve son sens plénier dans le Christ et ne se comprend qu’à partir de lui. Au fond, la sainteté, c’est vivre les mystères de sa vie en union avec lui. Elle consiste à s’associer à la mort et à la résurrection du Seigneur d’une manière unique et personnelle, à mourir et à ressusciter constamment avec lui. Mais cela peut impliquer également de reproduire dans l’existence personnelle divers aspects de la vie terrestre de Jésus : sa vie cachée, sa vie communautaire, sa proximité avec les derniers, sa pauvreté et d’autres manifestations du don de lui-même par amour. La contemplation de ces mystères, comme le proposait saint Ignace de Loyola, nous amène à les faire chair dans nos choix et dans nos attitudes. Car “tout dans la vie de Jésus est signe de son mystère”, “toute la vie du Christ est Révélation du Père”, “toute la vie du Christ est mystère de Rédemption”, “toute la vie du Christ est mystère de Récapitulation”, et “tout ce que le Christ a vécu, il fait que nous puissions le vivre en lui et qu’il le vive en nous”. »
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(13e texte d’une série sur l’appel à la sainteté)