mardi 28 décembre 2021

Nouvel an 2022

L’année qui commence s’annonce difficile. Que signifie cette épreuve dramatique qui frappe toute l’humanité?

N’y a-t-il pas là un appel à s’engager dans un style de vie plus modeste? Plus solidaire aussi avec nos sœurs et frères ?

Et le cri de la terre, notre maison commune? Quels gestes poser pour garder un air respirable?

Une eau pure? Et assurer un partage plus équitable des ressources généreusement données à tous par le Créateur?

Que l’an 2022 fasse croître notre conscience d’appartenir à une fraternité répartie sur une unique planète!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

dimanche 12 décembre 2021

Vœux de Noël 2021

Ce jour-là, Dieu visita son peuple. Marie l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire.

 Aujourd’hui, Jésus vient nous visiter. À qui lui ouvre son cœur, il donne de devenir enfant de Dieu.

 Quel extraordinaire cadeau! Heureux, heureuses sommes-nous de croire en lui et de l’aimer! 

Joyeux Noël!

 † Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau


jeudi 2 décembre 2021

L’amour n’est pas jaloux

« Faisons attention, parce que [l’envie et la jalousie] c’est un ver qui entre dans notre cœur à tous! Et qui nous pousse à mal juger les gens, parce qu’à l’intérieur, il y a une compétition : il a une chose que je n’ai pas. Et la compétition nous pousse à écarter les gens, elle nous pousse à la guerre : une guerre domestique, une guerre de quartier, une guerre sur le lieu de travail. » (Conseil du pape François)

Jésus, que ton Esprit me prévienne de convoiter le bien des autres. Rends-moi capable d’aimer les autres et de me réjouir de leur bonheur.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

dimanche 28 novembre 2021

L'espérance de l'Avent

Le mois de novembre est souvent un mois long et difficile pour plusieurs personnes. La température plus froide et la diminution du temps d’ensoleillement peuvent avoir des répercussions négatives sur la santé mentale. Le temps de l’Avent arrive alors à un bon moment puisque cette période nous invite à l’espérance. Même au plan communautaire, l’esprit de Noël s’installe dans l’imaginaire collectif.   

Dans sa lettre aux Thessaloniciens, Paul veut reconnaître la persévérance et la ténacité de la communauté qui est à Thessalonique. Devant les défis, au lieu de se décourager, les Thessaloniciens demeurent confiants. « Que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous. »

Devant la grisaille de l’automne, la lettre de Paul est un rappel qu’il faut garder courage et entretenir un grand respect les uns pour les autres, mais surtout que l’amour doit être au centre de nos relations, de nos paroles et de nos actions. Que l’espérance de l’Avent rejoigne nos cœurs et soit une source inépuisable pour ensoleiller nos vies.  

René Laprise
Diacre permanent

Ce texte a été publié pour la chronique Échos de la Parole du 28 novembre 2021 de l'OCQ.

dimanche 21 novembre 2021

Servir

« L’amour rend service. » (Saint Paul, 1 Corinthiens 13, 4)

Jésus, c’est en méditant comment tu as vécu et surtout comment tu es mort que je vais saisir qu’aimer, c’est se donner, c’est être serviable envers les personnes qui sont sur ma route de vie.

Comment se fait-il que je ne vis pas au quotidien cet amour qui exige un service attentif, dévoué, prévenant pour l’autre, quel qu’il soit? Il faut aimer par des actes. Car aimer, c’est développer une attitude réactive, positive, efficace face aux autres.

Père, je t’en supplie par Jésus, donne-moi l’Esprit pour qu’il allume et tisonne le feu de l’amour et du service dans mon cœur.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

jeudi 11 novembre 2021

La patience

« L’amour prend patience. » (Saint Paul)

La Parole de Dieu m’apprend que notre Père du ciel est lent à la colère. Il ne répond pas avec aigreur ou rage à mes imperfections, à mes péchés, à mes indifférences, même à mes rejets de ses bontés. Quelle patience!

J’ose, Père de Jésus et mon Père, solliciter une participation à ta patience. Je crois que ce sera un fruit de l’Esprit en moi. Merci, j’ai confiance que tu vas exaucer ma prière.

« Seigneur, aide-moi à savoir attendre, à ne pas crier quand je n'ai pas tout de suite ce que je veux. Je veux apprendre à tout recevoir de Toi au moment où Tu décides de me le donner. Ainsi soit-il. » (Père Ludovic Lécuru, o.s.b.)

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

dimanche 31 octobre 2021

Sans amour…

« S’il me manque l’amour, je ne suis rien. » (Saint Paul)

Prière humble et intense pour demander un surcroît d’amour :

« Ô Seigneur, faites-moi me dissoudre dans un grand sentiment indivisible. Faites-moi accomplir les mille petites tâches quotidiennes avec amour, mais faites jaillir le plus petit acte : d'un grand foyer central de disponibilité et d'amour. Alors la nature de ce que l'on fait, le lieu où l'on est ne comptent plus. Mais je n'en suis pas encore là, tant s'en faut ». (Etty Hillesum)

Seigneur, c’est exact que je n’en suis pas là! Mais ton Esprit saura faire croître, se développer cet amour que tu as semé dans mon cœur.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

samedi 23 octobre 2021

Pour demander la charité

« Seigneur, donne-moi de voir les choses à faire sans oublier les personnes à aimer, et de voir les personnes à aimer sans oublier les choses à faire.

[…]

Seigneur, donne-moi de voir ce que Tu attends de moi parmi les autres. Enracine au plus profond de moi cette certitude : on ne fait pas le bonheur des autres sans eux...

Seigneur, apprends-moi à faire les choses en aimant les personnes. Apprends-moi à aimer les personnes pour ne trouver ma joie qu’en faisant quelque chose pour elles, et pour qu’un jour elles sachent que Toi seul, Seigneur, es l’Amour. » (Norbert Segard)

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

samedi 16 octobre 2021

La grâce de l’espérance

« Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’Espérance. [­­­...] Pour espérer, mon enfant, il faut être bienheureux, il faut avoir obtenu, reçu une grande grâce.

La Foi voit ce qui est. La Charité aime ce qui est. L’Espérance voit ce qui n’est pas encore et qui sera. Elle aime ce qui n’est pas encore et qui sera. Sur le chemin montant, sablonneux, malaisé. Sur la route montante. Traînée, pendue aux bras de des grandes sœurs, qui la tiennent par la main, la petite espérance s’avance.

Et au milieu de ses deux grandes sœurs elle a l’air de se laisser traîner. Comme une enfant qui n’aurait pas la force de marcher. Et qu’on traînerait sur cette route malgré elle. Et en réalité c’est elle qui fait marcher les deux autres. Et qui les traîne, et qui fait marcher le monde. Et qui le traîne. Car on ne travaille jamais que pour les enfants. Et les deux grandes ne marchent que pour la petite. » (Charles Péguy)

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau
 

mardi 12 octobre 2021

Pour avoir la foi

« Mon Dieu, je ne Vous aime pas, je ne Le désire même pas, je m'ennuie avec Vous, peut-être même que je ne crois pas en Vous. Mais regardez-moi en passant. Abritez-Vous un moment dans mon âme, mettez-la en ordre d'un Souffle, sans en avoir l'air, sans rien me dire. Si Vous avez envie que je crois en Vous, apportez-moi la Foi. »  (Marie Noël)

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

dimanche 3 octobre 2021

Quelques paroles de sagesse

Décharge ton fardeau sur le Seigneur : il prendra soin de toi. (Psaume 54, 23

Le Seigneur est ma lumière et mon salut; de qui aurais-je crainte? Le Seigneur est le rempart de ma vie; devant qui tremblerais-je? (Psaume 26, 1

Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux? (Matthieu 6, 26

Abaissez-vous donc sous la main puissante de Dieu, pour qu’il vous élève en temps voulu. Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, puisqu’il prend soin de vous. (1Pierre, 5, 6-7)

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

dimanche 26 septembre 2021

Prière pour demander la sagesse

« Donne-moi un cœur d'enfant. Car si je ne deviens pareil à un petit enfant, je ne pourrai entrer dans le Royaume. Fais de moi l'un de Tes enfants, l'un de Tes petits enfants; que je sois toujours porté sur le sein de ta Sagesse, car Elle est meilleure que le vin, Elle est préférable à toutes les richesses, et rien de ce qu'on peut désirer ne peut Lui être comparé : Elle est pour les hommes un trésor inépuisable, et ceux qui en usent ont part à l'amitié de Dieu. Si Tu fais de moi un petit enfant, Tu formeras et Tu parferas ta Louange dans ma bouche, Tu ouvriras mes lèvres et ma bouche annoncera ta Gloire. Amen. » Jérôme Savonarole (1452-1498)

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

dimanche 19 septembre 2021

Solidaires pour la paix

Nos parents ou grands-parents nous ont déjà parlé des deux grandes guerres mondiales. Ils y ont participé ou ils ont connu des personnes qui y sont allées sans jamais en revenir. Depuis la Deuxième guerre mondiale, l’humanité a également vécu plusieurs autres conflits armés dont il est souvent difficile de comprendre les raisons et les faits historiques qui les ont provoqués.

« D’où viennent les guerres, d’où viennent les conflits entre vous? »

Cette question est posée dans la lettre de saint Jacques. La réponse avancée est forte :

« Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien, alors vous tuez ; vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos fins, alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre. »

Mais l’auteur invite les chrétiens de son temps à l’attitude contraire, la sagesse, pour construire la paix. « C’est dans la paix qu’est semée la justice, qui donne son fruit aux artisans de la paix. »

Ce message de paix n’est-il pas encore nécessaire aujourd’hui devant les conflits qui font surface aux quatre coins de la planète? La sagesse de l’auteur de la lettre de saint Jacques nous rappelle que pour résoudre les conflits et les inégalités, il faut être solidaires entre frères et sœurs, entre les peuples et entre les classes sociales.

René Laprise
Diacre permanent

Ce texte a été publié dans la chronique Échos de la Parole de l’OCQ. 

dimanche 12 septembre 2021

Une simple prière

Les traditions juive et chrétienne nous fournissent beaucoup de prières simples, belles, lumineuses.

Ainsi :
Rappelle-toi ta parole à ton serviteur, celle dont tu fis mon espoir. Elle est ma consolation dans mon épreuve : ta promesse me fait vivre. (Psaume 118, 49-50)

Ou encore :
Dieu très haut et glorieux, viens éclairer les ténèbres de mon cœur; donne-moi une foi droite, une espérance solide et une parfaite charité. (Saint François d’Assise

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau


samedi 4 septembre 2021

Père, ne fais mentir ton Fils

Jésus a affirmé :

« Est-ce que l’on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous? Or pas un seul n’est oublié au regard de Dieu. À plus forte raison les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus qu’une multitude de moineaux. »  (Luc 12, 6-7

Père, fort de cette assurance solennelle de Jésus, je te supplie de me manifester jour après jour ta protection divine et paternelle. Merci Père!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

samedi 28 août 2021

Brèves litanies au Père


Père, au nom sacré et béni de Jésus, donne-moi ton Esprit.

Père, au nom de son Cœur brûlant et percé par la lance, donne-moi ton Esprit.

Père, au nom de son Sang versé et très éloquent, donne-moi ton Esprit.

Père, au nom de ses Saintes Plaies glorieuses, donne-moi ton Esprit.

Père, au nom de son Corps bafoué mais ressuscité, donne-moi ton Esprit.

Père, je te le demande avec Marie sa Mère Immaculée et glorifiée, donne-moi ton Esprit.

Amen

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

jeudi 19 août 2021

Prière pour obtenir le don de l’Esprit-Saint

Père, ton Fils Jésus m’enseigne dans son Évangile : « Quel est d'entre vous le père auquel son fils demandera un poisson, et qui, à la place du poisson, lui remettra un serpent ? Ou encore s'il demande un œuf, lui remettra-t-il un scorpion ?  Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui l'en prient ! » 
(Luc 11, 13)

Fort de cette promesse et plein de confiance, Père, je te supplie de me combler de l’Esprit-Saint, avec ses dons et ses fruits. Amen.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

jeudi 29 juillet 2021

Anniversaire de mon ordination épiscopale

J’ai reçu l’ordination presbytérale le 27 mai 1961 pour œuvrer dans le diocèse d’Amos. J’y ai rempli diverses charges ecclésiales avec l’élan de ma jeunesse, le goût de me donner, et toutes mes illusions…

Puis ce fut l’appel à l’épiscopat. J’ai quitté l’Abitibi avec, dans la mémoire et dans le cœur, diverses expériences comme professeur, curé, directeur de la pastorale diocésaine, etc. J’ai gardé de cette époque un fort souci pour la formation humaine et chrétienne des laïcs.

Je quittais pour la Côte-Nord. J’y fus ordonné évêque à Hauterive il y a 42 ans, le 31 juillet 1979.

Date inoubliable pour moi! Mes parents, mes frères et sœurs ainsi que leurs conjointes ou conjoints et familles, et beaucoup de personnes amies ont fait un long voyage pour être avec moi en ce moment unique dans ma vie. Ce soir-là, le ciel était magnifique. Nous avions soupé ensemble, plusieurs évêques venus se joindre à la communauté de ce diocèse pour la célébration. Puis ce fut en soirée, l’ordination elle-même.

Je ne peux pas oublier un geste posé au moment de la salutation par des personnes représentant diverses catégories de toute la communauté diocésaine. Une religieuse innue est venue me murmurer à l’oreille : « Je vais avoir soin de toi ». Elle parlait au nom des siens. Et c’est vrai que j’y ai reçu un si bel accueil de toutes les communautés, aussi bien autochtones qu’autres de la Côte-Nord!

Cette soirée fut un temps fort spirituel et humain pour moi. Elle a implanté dans mon cœur de grandes promesses qui ont entretenu mon zèle apostolique et mon courage. Ces promesses ont résonné en moi comme ceci : « Tu te fatigueras, mais tu ne succomberas pas ». Et encore : « Tu vas faire des faux pas et trébucher, mais sans tomber ». J’ai pressenti là les soutiens indéfectibles de Jésus dans mon ministère épiscopal. Et Jésus y fut fidèle, de mille façons si souvent imprévisibles!

Baie-Comeau : ce vaste territoire à la fois forestier, rural et urbain. Et aux populations variées, gens de vieille souche, immigrants récents, autochtones. Je m’y suis senti très à l'aise. J’ai cherché à y vivre ma devise épiscopale, à la teneur si fermement ecclésiale et missionnaire : « Par Lui, en Église, pour le monde ». Cette orientation de vie s’est concrétisée par diverses présences aux  communautés paroissiales ou autres, l’accueil de bien des personnes aux portes des églises, et une grande quantité de visites dans des écoles, lieux de travail et autres lieux possibles de rencontrer des personnes de tous âges et de toutes catégories : des enfants et des jeunes aux personnes âgées et malades.

Dès le lendemain de l’annonce de ma nomination au diocèse de Gatineau-Hull, soit le 7 avril 1988, j’y ai fait une visite d’une journée. Tout au long de ces heures très émotives, j’ai porté dans mon cœur une parole tirée de la messe de ce jour-là. Pierre disait à l’infirme qui lui demandait de l'aumône : « De l'or ou de l'argent, je n'en ai pas; mais ce que j'ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ, le Nazaréen, marche! » (Actes des Apôtres 3, 1-6) J’ai senti que cette parole devenait la lampe sur mes pas pour les années à venir…

Le 25 avril 1988, j’ai présidé une messe d’adieu à Baie-Comeau, puis le 26  au matin, le cœur serré, j’ai mis tout mon bagage dans mon auto et j'ai quitté la Côte-Nord pour l’Outaouais. J’allais vers une ville en plein développement, avec des régions rurales tout autour. J’y ai été responsable comme évêque de 1988 à 2011, soit 23 ans.

Gatineau est un diocèse très urbanisé, et séparé de la capitale nationale par une rivière, mais relié par plusieurs ponts. J’y ai trouvé un grand défi : celui de la communication. Les journalistes y étaient plus aguerris que ceux de la Côte-Nord. La proximité du gouvernement fédéral oblige! Ce fut là un défi que j’ai réussi à relever, je crois, avec de solides aides.

J’y suis surtout arrivé avec une vive conscience de la tradition implantée par l’évêque fondateur, Mgr Paul-Émile Charbonneau, développée par son successeur, Mgr Adolphe Proulx : l’attention privilégiée pour les petits et les pauvres, et un engagement social, même politique en ce sens. J’ai cherché à enrichir ce précieux héritage et à l’élargir selon mes charismes et mes capacités.

Depuis le 30 novembre 2011, j’y vis ma retraite. Gatineau est devenu ma communauté, « chez-moi », le lieu de ma demeure, de mon vieillissement. Tant que j’en fus capable, mon successeur, Mgr Durocher, m’a invité; à célébrer des confirmations, à participer à des fêtes paroissiales, etc. Je lui en suis très reconnaissant.

Je vis depuis septembre 1988 dans ce qui était alors la maison provinciale des Sœurs de la Charité au Québec, et qui est devenu une grande résidence pour personnes âgées. Je suis heureux de pouvoir y célébrer la messe tous les jours, de répondre à divers appels d’aide aux plans spirituel ou pastoral. Et j’espère bien continuer tant que ma santé me le permettra…

Par ailleurs, ma santé ne me permet plus de vivre un ministère que j’ai beaucoup aimé : celui de l’écriture. Il me faut peu à peu consentir à tourner des pages de ma vie, et entrer dans un nouveau chapitre…

Je me confie à vos prières.

† Roger Ébacher
Archevêque émérite de Gatineau

lundi 28 juin 2021

Prier la Parole

Dans l’outil Prier la Parole, Novalis vous propose chaque jour une prière inédite en lien avec un verset du lectionnaire et avec une citation d'un grand auteur spirituel. Un complément indispensable à Prions en Église pour approfondir vos moments d'intériorité. Prier la Parole est publié 6 fois par année. J’ai eu la plaisir de rédiger l’édition pour les mois de juillet et août 2021. Pour s’abonner, voici le lien.

dimanche 20 juin 2021

Un monde nouveau

Lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens
« Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né. »

Depuis 15 mois, une phrase revient sans cesse dans nos conversations, sur les fenêtres des maisons et des magasins : « Ça va bien aller. » Devant l’incertitude, les autorités civiles se veulent rassurantes et positives. Ce slogan trouve écho dans nos vies personnelles, professionnelles et communautaires. Ce thème redonne espoir, invite à la persévérance devant les « vagues » qui viennent brasser nos habitudes et notre vivre ensemble.

Dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, saint Paul se veut aussi optimiste, tourné vers l’avenir. « Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né. » Il souhaite ainsi inviter la communauté de croyants qui est à Corinthe à obéir au message d’amour du Christ, à son message de salut. « Si quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. » L’amour transforme, donne espoir, ramène à la vie après des épreuves difficiles.

Dans l’Église comme dans la société en général, il se dégage un consensus qu’après la pandémie les choses ne seront plus comme avant. Peut-on espérer un monde nouveau où la distanciation et les inégalités entre les peuples, entre les riches et les pauvres, fera place à un monde de partage, de solidarité, de paix et d’espérance? 

René Laprise

Diacre permanent

Ce texte a été publié dans la chronique Échos de la Parole de l'Office de catéchèse du Québec.

vendredi 11 juin 2021

Notre souffrance transfigurée

Jésus, en butte aux pièges des autorités qui cherchent à le condamner, prend une vive conscience qu’il va vers une mort atroce. Avec trois de ses disciples, il se rend sur une haute montagne pour prier.

Il y vit le mystère de sa transfiguration. Il perçoit que le pouvoir transfigurant du Règne du Père « s’exerce avec le plus de force, là précisément où il est le plus caché : dans l’expérience de la souffrance, de l’humiliation et de la mort. Au cœur de l’échec et de l’abandon. » (Éloi Leclerc)

Jésus ressuscité vient transfigurer nos faiblesses, notre solitude, notre mort. Il les porte avec nous.

Il nous en révèle le sens : ces souffrances sont des chemins voulues par Dieu le Père vers la Vie éternelle, avec Jésus.

Viens, Esprit Saint, me rendre capable de vivre dans la foi et le courage de l’espérance ces transfigurations nécessaires pour suivre Jésus.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

mardi 1 juin 2021

Dimension apostolique de la souffrance

Que me dit saint Paul en affirmant : « Maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église. » (Colossiens 1, 24)?

Le cardinal Martini note que cette phrase est « — peut-être la plus belle — où Paul exprime la conscience qu’il a de son ministère comme source de salut pour les siens ». Et il ajoute : « Paul vivait son ministère comme une souffrance endurée pour les siens : elle est partie prenante de son service. »

Que l’Esprit me fasse percevoir et vivre ainsi mes souffrances quotidiennes : unies à celles de Jésus s‘offrant au Père pour le salut du monde entier, le salut des miens ici.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

lundi 24 mai 2021

Soixante ans de vie sacerdotale

Ordonné prêtre pour le diocèse d’Amos le 27 mai 1961, je pensais que mon parcours (ma « carrière ») serait simple, linéaire : professeur dans un collège ou une université pour le reste de mes jours.

Les signes allaient dans ce sens. J’avais fait de bonnes études au cours classique du collège d’Amos, puis en théologie au Séminaire St-Paul d’Ottawa. J’aimais être avec les jeunes. Après quelques années d’enseignement et de direction des élèves au collège, on m’a envoyé étudier la philosophie à Québec puis Paris, jusqu’au doctorat.

Mon ministère
Mais tels n’étaient pas les plans de Dieu! Dès 1967, le collège d’Amos fermant, l’évêque d’alors, Mgr Gaston Hains, m’appelle à la direction de la pastorale diocésaine. Puis, j’ai assumé différents services ecclésiaux : curé en paroisse, vicaire épiscopal pour une région du diocèse, vicaire général. Et en 1979, je suis ordonné évêque de Hauterive.

En ces soixante années, j’ai exercé un ministère pastoral varié, souvent inattendu. Tel fut sur moi le souffle de l’Esprit dont on ne sait jamais où il nous mène. Ce furent des années très intenses. Habité par la vision de l’Église Peuple de Dieu promue par Vatican II, j’ai beaucoup œuvré à l’éducation de la foi des adultes. « Dis ta foi, elle fleurira » : telle était la conviction qui m’inspirait et que je cherchais à partager avec d’autres. Nous portions ensemble l’idéal de communautés aux membres riches de vocations, talents et charismes variés, complémentaires, et au service de notre monde. J’ai aussi voulu être présent aux souffrances des personnes blessées par la vie ou par leurs semblables. La présence aux médias devint de plus en plus importante dans ma vie quotidienne.

Encore aujourd’hui, je nomme dans mon cœur, avec joie et admiration, tant de femmes et d’hommes qui se sont épanouis alors que nous œuvrions ensemble pour développer une Église vivante, aux membres liés par l’amour fraternel et œuvrant pour que notre monde soit plus juste, plus respectueux des droits des petits, plus humain.

Ma spiritualité
Par les textes du concile Vatican II, j’appris très tôt que le prêtre se sanctifie dans et par l’exercice conscient, loyal, inlassable, fidèle de son ministère, en se laissant guider par l’Esprit. Mais en fait, ma vie spirituelle fut profondément perturbée durant les dix années qui suivirent le concile. Le changement d’orientation de certains de mes confrères prêtres a provoqué en moi une solitude, un vide. Bourreau de travail, affectivement immature, non porté vers des sports ou des loisirs, j’ai perdu mon idéal d’être le « saint prêtre » qu’en priant je rêvais devenir durant mes années au grand séminaire. J’ai erré dans des chemins sans issue et me suis senti un jour enfermé dans un tunnel obscur, étouffant. Je travaillais, mais sans souffle ni savoir pourquoi!

Il a fallu que Dieu y mette la main pour que ma spiritualité et mon ministère trouvent leur unité et s’éclairent mutuellement. En une journée lumineuse et chaude de juillet 1975, au cœur d’une « année sainte », Jésus s’est soudainement fait reconnaitre par moi comme ressuscité. Ce Vivant a daigné dans sa grande miséricorde illuminer mon intelligence et réchauffer mon cœur. Par son Esprit, il m’a fait comprendre qu’il est actif dans ma vie, dans mes joies et mes peines, dans mes travaux.

C’est lui qui agit à travers mes divers ministères et qui, dans ces engagements où je collabore à son œuvre actuelle dans le monde, me sanctifie si je suis docile à ses impulsions. Mon ministère et ma sanctification sont d’abord un don de Jésus ressuscité et c’est à moi d’accueillir ses impulsions spirituelles. Ce fut une très grande grâce, une véritable transformation de ma vie sacerdotale et ministérielle. Ce fut la plus grande joie de ma vie. Je vis encore aujourd’hui de cette lumière et de cette impulsion, ayant gardé au cœur cette confiance en Jésus et en son action avec et par moi.

À partir de ce jour, les Paroles de la Bible me sont devenues autant de sources pour ma soif intime, et de pain substantiel pour ma faim. Ce sont les Paroles données par l’Église dans la liturgie eucharistique quotidienne qui m’abreuvent, me nourrissent. Richesses inépuisables, toujours actualisées par l’Esprit qui les anime et me rend attentif à leurs appels!

Tous les jours, j’invoque l’Esprit de Jésus ressuscité. Lui seul peut me donner de la joie au cœur, à travers les aléas de mon quotidien. Lui seul peut me rendre conscient que tout fruit du ministère « est plutôt l’ouvrage de Dieu que l’industrie des hommes » (Saint François de Laval). Il m’apporte ainsi la paix.

Au fil des ans, ma spiritualité a été de plus en plus marquée par un abandon à la volonté divine. Je renouvelle chaque jour mon adhésion à cette volonté avec la prière de saint Charles de Foucauld : Mon Père, je m’abandonne à toi… ; et avec celle de saint Ignace de Loyola : Prends Seigneur, et reçois…

M’unissant à la prière officielle de l’Église, mes jours et mes saisons sont rythmées par la liturgie des heures, appelée aussi Office divin, ou plus communément : le bréviaire.

Tous les jours, Jésus ressuscité, le Vivant sous le signe du Pain consacré, m’attire à la chapelle pour un temps d’intimité. Par ailleurs, je me confie quotidiennement à la tendre protection de Marie et je prie le chapelet. Je vais aussi à Jésus par l’intercession de saint Joseph, sainte Marie de l’Incarnation, saint François de Laval, les saints Martyrs Canadiens, le saint Frère André… Le défi est alors de vaincre les distractions, la routine, la fatigue, la paresse, le sentiment de perdre mon temps. Prier n’est pas facile : combat à reprendre jour après jour.

Revient toujours en mon cœur la question : ai-je vraiment aimé? Durant ces soixante années me fut particulièrement précieuse la disponibilité de prêtres accueillants, qui écoutaient et donnaient de sages conseils de vie spirituelle. Ce fut une grande bonté du Seigneur de mettre sur mon chemin de tels confesseurs. Leur attitude m’a peu à peu fait découvrir que Dieu est vraiment mon Père et toujours accueillant, que sa miséricorde n’a pas de limites! Quelle grâce!

Un jour, priant, je demande à Jésus : « Je désire être avec toi, là où tu es : chez le Père. » Et a jailli dans mon cœur la réponse : « Alors passe par où je suis passé. » Que cette parole soit la lumière sur mon chemin actuel! Viens, Esprit Saint, me rendre capable de vivre dans la foi et le courage de l’espérance ces transfigurations nécessaires pour suivre Jésus. Viens me rappeler que le poids des souffrances du temps présent est minime par rapport à la gloire éternelle qui nous est promise.

Je rends grâces à Dieu de pouvoir encore célébrer l’eucharistie tous les jours, de partager aussi dans l’homélie quelques réflexions sur les Paroles alors proclamées. Et comme je désire pouvoir le faire jusqu’au jour de ma mort

En ce soixantième anniversaire de ma vie presbytérale, j’adore Dieu et le loue pour ses miséricordes sans cesse actives, généreuses, débordantes. 

Et j’ai un grand désir, une vive espérance de les chanter éternellement au ciel, chez mon Père, chez nous.

† Roger Ébacher

Évêque retraité de Gatineau

dimanche 16 mai 2021

L'éternité

Méditant un jour sur la comparaison entre notre temps et l’éternité, le Père Cantalamessa s’exclame : « Qu’est-ce que l’éternité : toujours, jamais! Mille ans et ce n’est que le début, des millions et des milliards d’années, et ce n’est que le début! » Il rejoignait saint Paul affirmant que « la légère tribulation d’un instant nous prépare, jusqu’à l’excès, une masse éternelle de gloire. »

Telle est l’espérance semée dans nos cœurs par Jésus passant par la croix pour parvenir à la gloire et la joie éternelles.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

dimanche 9 mai 2021

Détresse légère face à la joie promise

C’est saint Paul, lui qui a vécu de si terribles détresses, qui ose affirmer :

« C’est pourquoi nous ne perdons pas courage, et même si en nous l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car notre détresse du moment présent est légère par rapport au poids vraiment incomparable de gloire éternelle qu’elle produit pour nous. Et notre regard ne s’attache pas à ce qui se voit, mais à ce qui ne se voit pas; ce qui se voit est provisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel. » (2 Corinthiens 4, 16-18)

Dans sa foi en Jésus, saint Paul trouve le courage de tenir bon dans les épreuves de sa vie personnelle et apostolique.

Qu’il intercède auprès de Dieu notre Père pour que l’Esprit m’inspire un semblable courage, la même espérance.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

samedi 1 mai 2021

Le 6 mai, une étoile dans mon calendrier

Pourquoi?

Le 6 mai 1988, en la fête liturgique du premier évêque de Québec, saint François de Laval, l’Église de Gatineau m’accueillait comme son nouveau pasteur. Chaque année, me reviennent à la mémoire des images de cette grandiose célébration dans ce qui était alors la cathédrale : l’église Saint-Jean-Marie-Vianney.

J’ai œuvré 23 ans comme pasteur de ce diocèse, y investissant mon cœur et mes énergies. J’ai reçu le soutien des prêtres et de nombreuses personnes laïques et religieuses. Ce furent des années intenses. Nous avons ensemble cherché les façons de porter l’Évangile au cœur des réalités d’ici.

Je me suis particulièrement engagé envers des personnes plus marginalisées, délaissées, ou envers des jeunes en recherche de travail. Je pense au Carrefour Jeunesse Emploi et au Gite-Ami, sans oublier Développement et Paix, et divers autres organismes du milieu.

À la retraite depuis le 30 novembre 2011, j’ai eu la joie de continuer à faire souvent du ministère. Notre archevêque actuel, Mgr Paul-André Durocher, m’a délégué pour des confirmations ou autres présences dans des fêtes paroissiales. Des prêtres ou des agentes de pastorales ont sollicité mon ministère dans des paroisses. Maintenant, je dois me limiter à célébrer l’eucharistie et à offrir un service spirituel dans l’immeuble où je demeure.

Mais le ministère de la prière devient de plus en plus important dans ma vie. Prière pour notre monde, pour les plus blessés par la vie, pour notre diocèse, pour tant d’intentions que l’on me formule en toute confiance…

33 ans après le début de mon service à Gatineau, je garde au cœur l’étonnement d’avoir été appelé à un poste ministériel aussi important. Je rends grâces à Dieu de m’y avoir soutenu, surtout dans les temps plus difficiles à affronter et les décisions plus douloureuses à prendre.

Je remercie le Peuple de Dieu formant cette Église pour son soutien durant toutes ces années. Et j’expérimente encore aujourd’hui l’amitié fraternelle de beaucoup. Je me sens toujours membre de cette Église de Dieu, partageant ses joies, ses recherches, ses essais, ses difficultés, ses espérances, ses succès apostoliques.

Je supplie l’Esprit de Jésus ressuscité de réchauffer et dynamiser sans cesse nos cœurs alors qu’il fait entendre de plus en plus son appel à devenir des disciples-missionnaires en cette terre de l’Outaouais.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau 

dimanche 25 avril 2021

Souffrances et espérance

C’est inspiré par la foi en Jésus le Fils de Dieu mort et ressuscité que Paul a pu écrire :

« C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers : héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire. J’estime, en effet, qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous. » (Romains 8, 16-18)

Héritiers avec Jésus, POUR TOUJOURS! Le temps présent, avec ses tribulations, passe. Mais l’avenir promis est éternel.

Ai-je oublié l’éternité? Vivre pour toujours avec Jésus!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

dimanche 18 avril 2021

Un amour universel

Aujourd’hui, l’accessibilité des médias d’information à l’échelle planétaire et la circulation des nouvelles de diverses sources, spécialement avec les réseaux sociaux, démontrent abondamment que la planète est un village global. Est-ce que cette diffusion de l’information sur la vie des populations du monde entier nous rend plus solidaires des souffrances et des joies des peuples qui y vivent? Est-ce que nous prenons conscience que nos choix et nos actions peuvent avoir des effets positifs ou négatifs sur nos frères et nos sœurs d’autres pays?

Dans la première lettre de saint Jean, l’apôtre nous rappelle la dimension universelle et mondiale de l’amour du Christ pour toute l’humanité :

C’est lui qui, par son sacrifice, obtient le pardon de nos péchés, non seulement des nôtres, mais encore de ceux du monde entier. Voici comment nous savons que nous le connaissons : si nous gardons ses commandements.

Le plus grand des commandements se cristallise autour de cette conviction : Dieu est amour.

Comme disciple, le Christ nous invite à ouvrir notre cœur à la dimension universelle du commandement divin de l’amour : aimer son prochain comme soi-même. Les prochains, ce sont également ceux et celles qui sont au loin, nos sœurs et nos frères des quatre coins du monde. À la lumière du thème du Carême de partage de Développement et Paix, partageons l’amour.

René Laprise
Diacre permanent
 

Ce texte a été publié dans la chronique Échos de la Parole de l'Office de catéchèse du Québec

dimanche 4 avril 2021

PÂQUES!

Joie du Fils ressuscité des morts!

Joie de l’Esprit en cette œuvre grandiose de la résurrection!

Joie du Père accueillant son Fils, cet homme Jésus, avec Lui dans la gloire!

Joie pour celles et ceux qui croient en Jésus Vivant et espèrent le rejoindre dans sa vie glorieuse, éternelle!

Joie pour celles et ceux qui croient en la vie, en l’amour, en la paix et y œuvrent!

Beau temps pascal.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

jeudi 1 avril 2021

Au cœur de nos souffrances, regardons Jésus avec foi

C’est là que nous trouvons un grand réconfort, un surcroit de courage.

Je lis dans la Lettre aux Hébreux (12, 1-2) : « Courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi. Renonçant à la joie qui lui était proposée, il a enduré la croix en méprisant la honte de ce supplice, et il siège à la droite du trône de Dieu. »

Docile à la volonté du Père sur lui, le Fils Jésus a enduré courageusement, avec patience et persévérance, les souffrances et humiliations de sa vie publique, surtout de sa passion et de sa mort ignominieuse sur une croix. Ce chemin l’a conduit à la joie ineffable de la résurrection et de la présence éternelle avec le Père.

Ce chemin, il l’a ouvert pour nous, pour moi.

Viens, Esprit Saint, m’insuffler courage et persévérance. Rends-moi capable de tenir mes yeux fixés sur mon Guide et mon Soutien : Jésus vainqueur dans la joie éternelle du Père.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

dimanche 28 mars 2021

Croire en Jésus nous stimule

Jésus est vraiment un homme, un homme réel tout comme nous, tout en étant vraiment le Fils de Dieu. Voilà notre foi chrétienne.

« Il y a eu chez lui, comme chez tout homme, éveil et croissance, épreuves et approfondissements, hésitations et choix, nuit et lumière… Jésus n’était pas d’emblée installé dans les desseins éternels de Dieu » (Éloi Leclerc)

Je lis dans la Lettre aux Hébreux (5, 7-9) : « Pendant les jours de sa vie dans la chair, il offrit, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et il fut exaucé en raison de son grand respect. Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel. »

Quelle affirmation étonnante! Il dut lui aussi apprendre l’obéissance par ses souffrances!

Cette affirmation m’éclaire beaucoup. Mes souffrances, vécues dans la foi en Jésus, sont une éducation.

Esprit de Jésus, sois la lumière qui me guide dans cette rude, mais nécessaire éducation! Rends-moi docile à la volonté du Père, qui veut que je vive comme un fils confiant et abandonné entre ses mains.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau
 

jeudi 25 mars 2021

Vaincre nos penchants égoïstes

Saint Jean écrivait à ses communautés : « Qui donc est vainqueur du monde? N’est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu? » (1 Jn 5,5)

Au sens ici employé, le « monde » signifie : tout ce qui nous tire vers l’égoïsme, la fermeture devant l’autre, la peur de l’autre, les rejets, les jugements qui condamnent, les haines, etc.

Vaincre ce « monde », qui est enraciné en moi, est un dur combat. Mais croire que Jésus le Fils de Dieu, l’a vaincu sur la croix est un réconfort, un stimulant dans ce combat.

C’est bien ce que tu affirmes à tes amis la veille de ta mort : « Dans le monde, vous avez à souffrir, mais courage! Moi, je suis vainqueur du monde. » (Jean16, 33)

Seigneur Jésus vainqueur du mal et de la mort, soutiens-moi dans cette lutte. Tu l’as promis. Je te fais confiance. Merci.

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

dimanche 21 mars 2021

Les étonnants projets de Dieu pour nous!

Je lis dans saint Luc ces paroles de l’ange porte-parole de Dieu : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » (1, 30-33)

Je crois, mais reste tout étonné par une telle parole! Jésus, le Fils de Dieu, vient partager notre chair et notre condition humaine dans le sein d’une femme. Quelle générosité de Dieu! Jamais nous n’aurions imaginé un Dieu aussi bon, aussi miséricordieux pour nous, pécheurs, enfants rebelles! Seule la foi nous le fit savoir.

Oui, Dieu, que tes pensées sont étonnantes, tes projets merveilleux, mais aussi bouleversants pour moi! Tu nous aimes donc tant que cela! Que ton Fils éternel prenne sur lui notre condition mortelle pour nous apporter tes bénédictions et notre salut éternel! Merci.

Je crois en ta générosité sans borne pour nous, mais augmente ma foi!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau

jeudi 18 mars 2021

Les bienfaits produits par la foi en Jésus

Les évangiles et les lettres des apôtres nous révèlent
les multiples bienfaits qui sont produits par la foi en Jésus, cet homme né en Galilée et qui est Fils de Dieu.

Méditant un jour la première lettre de saint Jean, j’ai été frappé par son affirmation basée sur sa longue expérience d’une vie chrétienne : la foi en Jésus donne de précieux résultats dans la vie de la personne qui adhère vraiment à la parole de Jésus, mais surtout à sa personne.

Je désire dans les prochaines semaines méditer cette réalité. Pour commencer, je me limite à une parole de Jésus qui me soutient, me stimule, m’oriente, me ramène dans le bon chemin : « Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même; à chaque jour suffit sa peine. » (Matthieu 6, 34)

Jésus, par cette parole, tu me demandes de développer en moi une attitude filiale envers Dieu notre Père. Tu me dis de lui faire vraiment confiance, de remettre ma vie entre ses mains. Et je sens que c’est ce qui t’a fait vivre, toi, lors de ton cheminement sur notre terre.

Partage-moi ton Esprit pour que j’y parvienne moi aussi. Alors, je serai plus heureux, plus libre!

† Roger Ébacher
Évêque retraité de Gatineau