Le
pape François a surpris en annonçant un jubilé sur la miséricorde. Aussi a-t-il
senti le besoin d’en expliquer le pourquoi. Il le fit dans son homélie du 11
avril 2015.
« Pourquoi,
aujourd’hui, un Jubilé de la Miséricorde ? Simplement parce que l’Église, en ce
moment de grands changements d’époque, est appelée à offrir plus fortement
les signes de la présence et de la proximité de Dieu. Ce n’est pas le temps
pour la distraction, mais au contraire pour rester vigilants et réveiller en
nous la capacité de regarder l’essentiel. C’est le temps pour l’Église de
retrouver le sens de la mission que le Seigneur lui a confiée le jour de Pâques
: être signe et instrument de la miséricorde du Père (cf. Jn 20,
21-23). »
« C’est
pour cela que l’Année Sainte devra maintenir vivant le désir de savoir
accueillir les nombreux signes de la tendresse que Dieu offre au monde entier
et surtout à tous ceux qui sont dans la souffrance, qui sont seuls et
abandonnés, et aussi sans espérance d’être pardonnés et de se sentir aimés du
Père. Une Année Sainte pour éprouver fortement en nous la joie d’avoir été
retrouvés par Jésus, qui comme Bon Pasteur est venu nous chercher parce que
nous nous étions perdus. Un Jubilé pour percevoir la chaleur de son amour quand
il nous charge sur ses épaules pour nous ramener à la maison du Père. Une Année
pour être touchés par le Seigneur Jésus et transformés par sa miséricorde,
pour devenir nous aussi témoins de miséricorde. Voilà le motif du Jubilé :
parce que c’est le temps de la miséricorde. C’est le temps favorable pour
soigner les blessures, pour ne pas nous lasser de rencontrer tous ceux qui
attendent de voir et de toucher de la main les signes de la proximité de Dieu,
pour offrir à tous, à tous, le chemin du pardon et de la réconciliation. »
Évêque émérite de Gatineau