Nous
entendons souvent ce mot en ces jours où le pape François a décrété une année sainte de la miséricorde. C’est un mot qui provoque des réactions
contrastées : de l’enthousiasme au rejet. Mais que signifie en fait ce mot?
J’ai
trouvé un texte qui apporte quelque lumière sur cette question. Je me
contente de le citer et de l’offrir ainsi à notre réflexion. Le voici :
« Le
mot "miséricorde" désigne, en hébreu, le cœur profond, les
"entrailles" qui frémissent sous le coup de la douleur et de la
peine. Quel père ou mère n'a ressenti cela en sachant son enfant malade, perdu
? La miséricorde apparaît donc comme l'attachement profond d'un être pour un
autre et particulièrement de Dieu pour l'homme. Dans notre vie, Dieu souffre
avec nous, il est bouleversé par nos malheurs, nos souffrances et notre
condition d'homme pécheur. »
« Dans
un grand mouvement d'amour pour nous, il nous manifeste sa tendresse, nous aide
concrètement dans nos vies, nous témoigne sa "miséricorde", nous pardonne
nos manquements, nos faiblesses, nous envoie son Fils. Dans le Nouveau
Testament, Jésus nous invite à faire de même envers nos frères : "Soyez
miséricordieux comme votre Père est miséricordieux". (Mt
5,48)
C'est
l'une des conditions de la vie éternelle. »
Évêque émérite de Gatineau