Dieu veut notre sanctification. C’est saint Paul (1 Thessaloniciens 4, 3) qui
l’enseigne catégoriquement à ses jeunes chrétiens, anciens païens qui ont bien
de la difficulté à croire que Dieu les appelle à une telle qualité de vie.
« La volonté de Dieu, c’est que vous viviez dans la sainteté. »
Est-ce que je le veux, moi?
Être un saint, c’est devenir un signe visible de l’amour
miséricordieux et de sa présence quotidienne auprès de nous. Suis-je capable de
vivre un tel état de sainteté dans le quotidien : dans ma famille, avec
mes proches, sur la rue, au travail?
Il ne s’agit pas de prétendre imiter quelque « modèle
de sainteté »! Tu as un chemin unique de sainteté, rêvé, voulu et préparé
depuis toujours par Dieu spécialement pour toi. Voilà le chemin que tu dois
suivre en aimant Dieu et les autres là où tu es, avec ce que tu es. Il s’agit
de suivre Jésus sans jamais te décourager, en connaissant sa grande miséricorde
et son amour pour toi.
Avec le pape François, fais un petit examen de
conscience. « Ai-je envie de devenir un peu meilleur, d’être plus
chrétien, plus chrétienne? Telle est la voie de la sainteté. Lorsque le Seigneur
nous invite à devenir saints, il ne nous appelle pas à quelque chose de lourd,
de triste... Au contraire! C’est l’invitation à partager sa joie, à vivre et à
offrir avec joie chaque moment de notre vie, en le faisant devenir dans le même
temps un don d’amour pour les personnes qui sont à nos côtés. Si nous
comprenons cela, tout change et acquiert un sens nouveau, un beau sens, un sens
qui commence avec les petites choses de chaque jour. Un exemple. Une dame va au
marché faire les courses et rencontre une voisine et elles commencent à parler,
puis arrivent les commérages et cette dame dit : “Non, non, moi, je ne
parlerai mal de personne”. Cela est un pas vers la sainteté, cela nous aide à
devenir plus saint. Puis, à la maison, ton enfant te demande de parler un peu
de ses histoires : “Oh non, je suis si fatigué, j’ai beaucoup travaillé
aujourd’hui...” — “Mais toi, installe-toi et écoute ton enfant, qui en a besoin!”.
Et on s’installe, on écoute avec patience : cela est un pas vers la
sainteté. […] Puis je vais dans la rue, je vois un pauvre, quelqu’un dans le
besoin, je m’arrête, je l’interroge, je lui donne quelque chose : cela est
un pas vers la sainteté. Ce sont de petites choses, mais tant de petits pas
vers la sainteté. Chaque pas vers la sainteté fera de nous des personnes
meilleures, libérées de l’égoïsme et de la fermeture sur soi, et ouvertes aux
frères et à leurs nécessités. »
Évêque émérite de Gatineau
(9e texte d’une série sur l’appel à la sainteté)
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