Il
est stimulant de relire le témoigne du pape François lors de sa première audience comme pape. Il nous y raconte une émouvante histoire.
Jeune
évêque à Buenos Aires, il est allé confesser durant une messe en paroisse.
« Et presque à la fin de la messe, je me suis levé, je devais administrer
une confirmation. Est venue à moi une femme âgée, humble, très humble, elle
avait plus de quatre-vingts ans. Je l’ai regardée et je lui ai dit : “Grand-mère
— parce que chez nous, nous appelons ainsi les personnes âgées : grand-mère —
vous voulez vous confesser ?”. “Oui !”, m’a-t-elle dit. “Mais si vous n’avez
pas péché...” Et elle m’a dit : “Nous avons tous péché... !” “Mais peut-être le
Seigneur ne les pardonne pas...” “Le Seigneur pardonne tout !”, m’a-t-elle dit
: sûre d’elle. “Mais comment le savez-vous, vous, Madame ?” “Si le Seigneur ne
pardonnait pas tout, le monde n’existerait pas”. »
« Il
m’est venue l’envie de lui demander : “Dites-moi, Madame, vous avez étudié à la
Grégorienne ?”, parce que cela est la sagesse que donne l’Esprit Saint ; la
sagesse intérieure vers la miséricorde de Dieu. N’oublions pas cette parole :
Dieu ne se fatigue jamais de nous pardonner, jamais ! “Eh, mon père, quel est le problème ? ».
Eh, le problème est que nous, nous nous fatiguons ! Nous ne voulons pas !
Nous nous fatiguons de demander pardon ! Lui ne se fatigue pas de pardonner,
mais nous, parfois, nous nous fatiguons de demander pardon. Ne nous fatiguons
jamais, ne nous fatiguons jamais ! Lui est le Père plein d’amour qui toujours
pardonne, qui a ce cœur de miséricorde pour nous tous. Et nous aussi
apprenons à être miséricordieux avec tous. »
Évêque émérite de Gatineau