Le pape François
nous présente dans La joie de l’amour
(par. 65-66) une belle synthèse de Jésus et sa famille. Il nous invite à
accompagner Jésus sur son chemin de vie depuis son incarnation en Marie et
durant sa vie à Nazareth. Il est bon de lire lentement ce texte.
« L’incarnation
du Verbe dans une famille humaine, à Nazareth, touche par sa nouveauté
l’histoire du monde. Nous avons besoin de plonger dans le mystère de la
naissance de Jésus, dans le oui de Marie à l’annonce de l’ange, lorsque la
Parole a été conçue dans son sein; également dans le oui de Joseph, qui a donné
à Jésus son nom et a pris en charge Marie; dans la fête des bergers près de la
crèche; dans l’adoration des Mages; dans la fuite en Égypte à travers laquelle
Jésus participe à la douleur de son peuple exilé, persécuté et humilié; dans
l’attente religieuse de Zacharie et dans la joie qui accompagne la naissance de
Jean le Baptiste; dans la promesse accomplie pour Siméon et Anne au temple;
dans l’admiration des docteurs écoutant la sagesse de Jésus adolescent. Et
ensuite, pénétrer les trente longues années où Jésus gagnait son pain en
travaillant de ses mains, en murmurant la prière et la tradition croyante de
son peuple et en étant éduqué dans la foi de ses parents, jusqu’à la faire
fructifier dans le mystère du Royaume. C’est cela le mystère de la Nativité et
le secret de Nazareth, plein de parfum familial! C’est le
mystère, qui a tant fasciné François d’Assise, Thérèse de l’Enfant-Jésus et Charles de Foucauld, où se désaltèrent aussi les familles
chrétiennes pour renouveler leur espérance et leur joie. »
« L’alliance
d’amour et de fidélité, dont vit la Sainte Famille de Nazareth, illumine le
principe qui donne forme à toute famille et la rend capable de mieux affronter
les vicissitudes de la vie et de l’histoire. Sur cette base, toute famille,
malgré sa faiblesse, peut devenir une lumière dans l’obscurité du monde. »
Puis est ajoutée une belle citation de Paul VI : « Que Nazareth nous
enseigne ce qu’est la famille, sa communion d’amour, son austère et simple
beauté, son caractère sacré et inviolable; apprenons de Nazareth comment la
formation qu’on y reçoit est douce et irremplaçable; apprenons quel est son
rôle primordial sur le plan social » (Discours prononcé à Nazareth, 5janvier 1964)
Évêque émérite de Gatineau
(7e texte d’une série sur La joie de l’amour)