Il existe certaines pathologies qui peuvent
affecter gravement la sexualité et son sens humain. Telle est la satisfaction
égoïste des désirs et des instincts; ou encore la réduction de l’autre à une
chose qu’on utilise et qu’on jette. « Le corps de l’autre est fréquemment
manipulé comme une chose que l’on garde tant qu’il offre de la satisfaction, et
il est déprécié quand il perd son attrait. » (Pape François, La joie de l’amour, par. 153) De telles déviations du sens de la
sexualité donnent comme résultat diverses formes d’abus, de perversion et de
violence sexuelle. De telles attitudes ou comportement tuent la dignité de l’autre.
De telles manipulations peuvent aussi se
produire dans le mariage. Quelles en sont les conséquences? L’acte conjugal
imposé au conjoint n’est pas alors un véritable acte d’amour. Il ruine les
justes rapports entre les époux. Car les relations sexuelles dans le couple doivent
être vécues dans un commun accord et donc dans un dialogue respectueux.
S’il doit être clair que toute forme de
soumission sexuelle doit être rejetée, il faut aussi affirmer nettement que
« le rejet des déviations de la sexualité et de l’érotisme ne devrait
jamais nous conduire à les déprécier ni à les négliger. L’idéal du couple ne
peut pas se définir seulement comme une donation généreuse et sacrifiée, où
chacun renonce à tout besoin personnel et se préoccupe seulement de faire du
bien à l’autre sans aucune satisfaction. Rappelons qu’un véritable amour sait
aussi recevoir de l’autre, qu’il est capable de s’accepter comme vulnérable et
ayant des besoins, qu’il ne renonce pas à accueillir avec sincérité et joyeuse
gratitude les expressions corporelles de l’amour à travers la caresse,
l’étreinte, le baiser et l’union sexuelle. » (Pape François, La joie de l’amour, par. 157) Chaque conjoint
doit et donner à l’autre et recevoir de l’autre.
Évêque émérite de Gatineau
(30e texte d’une série sur La joie de l’amour)
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