L’alliance d’amour entre un homme et une femme, pour toute
une vie, ne s’improvise pas. Elle ne se réalise pas non plus en un jour. Et beaucoup
d'obstacles s’opposent à ce que les futurs couples acceptent de prendre le
temps nécessaire pour une réelle maturation et de s’y faire aider.
Nous ne parlons presque plus de fiançailles! La culture et
la société actuelle sont devenues plutôt indifférentes à la délicatesse et au
sérieux du passage des fréquentations au mariage. D’où la nécessité d’un temps
de préparation, soutenu par les communautés chrétiennes, et si possible animé
non seulement par un prêtre, mais aussi par des couples ayant une bonne expérience
conjugale et familiale.
Il est pourtant difficile pour les communautés paroissiales
de mettre en œuvre une véritable préparation au mariage chrétien. Souvent, les
personnes qui aspirent à un tel mariage religieux, sacramentel, ne reconnaissent
pas la nécessité d’un tel temps de préparation sérieuse et suffisamment
prolongée.
Le pape François donne une grande attention à ce temps de
murissement et de discernement des futurs époux. Il a à cœur une bonne
préparation des couples qui veulent entreprendre une vie ensemble dans l’amour,
la fidélité, la fécondité, la durée. Ainsi, il déclarait lors d’une audience générale au sujet des cours de préparation au mariage (Voir, parmi de très nombreuses offres de tels cours) : « Nous voyons de nombreux couples, qui arrivent à ce cours
peut-être un peu de mauvais gré […] Mais après, ils sont contents et ils
remercient, car en effet ils ont trouvé là l’occasion — souvent l’unique! — de
réfléchir sur leur expérience en termes qui ne sont pas banals. Oui, de
nombreux couples sont ensemble depuis longtemps, peut-être même dans
l’intimité, parfois ils cohabitent, mais ils ne se connaissent pas vraiment.
Cela semble étrange, mais l’expérience démontre qu’il en est ainsi. C’est
pourquoi il faut réévaluer les fiançailles comme un temps de connaissance réciproque
et de partage d’un projet. Le chemin de préparation au mariage doit être
organisé dans cette perspective, en se servant également du témoignage simple,
mais intense des conjoints chrétiens. »
Pour qui veut aller plus loin dans
cette réflexion, le pape offre d’amples développements dans La joie de l’amour (par. 205-231).
Évêque émérite de Gatineau
(48e texte d’une série sur La joie de l’amour)
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