La réponse de la foi catholique est un « oui »
ferme. Ainsi s’exprimait saint Paul VI : « Un des besoins principaux
est la défense contre ce mal que nous appelons Démon […] Réalité terrible,
mystérieuse et effrayante. Celui qui se refuse à la reconnaître comme existante
sort du cadre de l’enseignement biblique et ecclésiastique; ou bien celui qui
en fait un principe se tenant par lui-même, n’ayant pas lui-même, comme toute
créature, son origine en Dieu; ou qui l’explique comme pseudo-réalité, une
personnification conceptuelle et fantastique des causes ignorées de nos
infirmités ». (Cité par le pape François : Gaudete et exultate, par. 161) (Voir aussi)
Dans le même document, le pape François affirme :
« La conviction que ce pouvoir malin est parmi nous est ce qui nous permet
de comprendre pourquoi le mal a parfois tant de force destructrice. »
L’enseignement biblique est ferme sur l’affirmation de
l’existence du démon et de ses actions dans notre histoire. Et Jésus nous a
enseigné à prier le Père, lui demandant de nous délivrer du Mal, c’est-à-dire
du Malin. Jésus y parle bien d’un être personnel qui nous harcèle. Il faut donc
demander tous les jours cette délivrance pour qu’il ne nous domine pas.
Saint Pierre affirme qu’il rôde « comme un lion
rugissant cherchant qui dévorer. » (1P 5, 8) Et le pape François insiste :
« Ne pensons donc pas que c’est un mythe, une représentation, un symbole,
une figure ou une idée. » Penser ainsi serait une erreur qui nous conduirait
à baisser les bras, à relâcher l’attention et à être plus exposés.
Le démon cherche à tous nous empoisonner par la haine, par
la tristesse, par l’envie, par les vices. Faisant croire qu’il n’existe pas, se
camouflant, il en profite pour détruire notre vie, nos
familles et nos communautés.
Évêque émérite de Gatineau
(48e texte d’une série sur l’appel à la sainteté)
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