Est-il toujours nécessaire de discerner ce qui se passe en
nous et autour de nous afin de trouver la volonté de Dieu maintenant? Voici ce
que le pape François (par. 169-169) enseigne à ce sujet.
Le discernement est nécessaire pour les moments extraordinaires,
quand il faut résoudre de graves problèmes, quand il faut prendre une décision
cruciale. Mais, en fait, nous en avons toujours besoin pour être disposés à
reconnaître les temps de Dieu et de sa grâce, pour ne pas gaspiller les
inspirations du Seigneur.
Toutefois, le discernement « devient particulièrement
important quand apparaît une nouveauté dans notre vie et qu’il faudrait alors
discerner pour savoir s’il s’agit du vin nouveau de Dieu ou bien d’une
nouveauté trompeuse de l’esprit du monde ou de l’esprit du diable. »
Mais le discernement s’impose aussi dans la situation
inverse : quand « les forces du mal nous induisent à ne pas changer,
à laisser les choses comme elles sont, à choisir l’immobilisme et la rigidité.
Nous empêchons donc le souffle de l’Esprit d’agir. Nous sommes libres, de la
liberté de Jésus-Christ, mais il nous appelle à examiner ce qu’il y a en nous –
désirs, angoisses, craintes, aspirations – et ce qui se passe en dehors de nous
– “les signes des temps” – pour reconnaître les chemins de la pleine liberté. »
Il est essentiel de nous souvenir toujours de cette
recommandation de saint Paul aux jeunes chrétiens et chrétiennes de
Thessalonique : « N’éteignez pas l’Esprit, ne méprisez pas les
prophéties, mais discernez la valeur de toute chose : ce qui est bien,
gardez-le; éloignez-vous de toute espèce de mal. Vérifiez tout. Ce qui est bon
retenez-le » (1Th 5, 19-22).
Évêque émérite de Gatineau
(54e texte d’une série sur l’appel à la sainteté)