Évangile de Jésus selon saint Luc (15, 1-3. 11-32)
Lorsqu’une famille vit le départ d’un parent, il arrive parfois que le deuil et la célébration des funérailles fassent remonter des souvenirs difficiles qui témoignent de conflits vécus dans l’histoire de la famille. Il peut y avoir eu un conflit entre une mère et sa fille ou entre un père et son fils. Il y a parfois de la jalousie et de la colère qui s’étaient installées et les personnes coupent les ponts pour plusieurs années et même pour le reste de leur vie.
Dans la parabole de l’enfant prodigue dans l’évangile selon saint Luc, parabole qui est immédiatement après celle de la brebis égarée, Jésus présente l’image d’un père aimant dont le cœur est rempli de bonté, de miséricorde, mais surtout d’un amour inconditionnel. Lorsque le fils revenait vers la maison,
« comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. »
L’attitude du père aurait pu être à l’opposé et il aurait pu avoir de l’amertume et de la colère, mais il dit à ses serviteurs
« mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. »
Cette parabole est une invitation à revoir notre vie et à laisser le pardon et la paix s’installer là où il y a la haine, la colère et le regret. Au crépuscule de la vie, l’héritage le plus beau est celui de l’amour manifesté aux siens, grâce à la miséricorde.
René Laprise
Diacre permanent