jeudi 20 mars 2014

La joie d’évangéliser

La rencontre personnelle et amicale avec Jésus Ressuscité apporte une grande joie. Et c’est là la source de l’action évangélisatrice, parce que, "si quelqu’un a accueilli cet amour qui lui redonne le sens de la vie, comment peut-il retenir le désir de le communiquer aux autres? » Ainsi s’exprime le pape François dans La joie de l’Évangile.
 
Nous avons un exemple très frappant dans l’Évangile de saint Jean. On y voit Jean-Baptiste révéler à deux de ses jeunes disciples, dont un est Jean, que Jésus  est « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Les deux jeunes quittent leur maître et se mettent à suivre Jésus. Soixante ans plus tard, le vieux Jean se souvient encore du bouleversement alors vécu. Il se rappelle même de l’heure de cette rencontre : « C’était environ la dixième heure » (Jn 1, 39). La joie inoubliable de ce moment rayonne dans cet évangile johannique : le disciple bien-aimé du Seigneur y témoigne des conséquences d’une émotion qui a changé sa vie.
 
« Un évangélisateur ne devrait pas avoir constamment une tête d’enterrement. Retrouvons et augmentons la ferveur, “la douce et réconfortante joie d’évangéliser, même lorsque c’est dans les larmes qu’il faut semer […] Que le monde de notre temps qui cherche, tantôt dans l’angoisse, tantôt dans l’espérance, puisse recevoir la Bonne Nouvelle, non d’évangélisateurs tristes et découragés, impatients ou anxieux, mais de ministres de l’Évangile dont la vie rayonne de ferveur, qui ont les premiers reçu en eux la joie du Christ”. » (10 et citation de Paul VI)
 
Ma vie de disciple de Jésus est-elle triste, terne ou bien vivante et joyeuse, communicatrice?
 
Dans mon témoignage quotidien, quel est mon état d’âme?
 
Ai-je de l’élan pour témoigner de cette joie que nous apporte la Bonne Nouvelle que Dieu nous aime avec fidélité et miséricorde?
(7e texte d’une série sur la joie)
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau