La rencontre personnelle et amicale avec Jésus
Ressuscité apporte une grande joie. Et c’est là la source de l’action
évangélisatrice, parce que, "si
quelqu’un a accueilli cet amour qui lui redonne le sens de la vie, comment
peut-il retenir le désir de le communiquer aux autres? » Ainsi s’exprime
le pape François dans La joie de l’Évangile.
Nous
avons un exemple très frappant dans l’Évangile de saint Jean. On y voit
Jean-Baptiste révéler à deux de ses jeunes disciples, dont un est Jean,
que Jésus est « l’Agneau de Dieu
qui enlève le péché du monde ». Les deux jeunes quittent leur maître et se
mettent à suivre Jésus. Soixante ans plus tard, le vieux Jean se souvient
encore du bouleversement alors vécu. Il se rappelle même de l’heure de cette
rencontre : « C’était environ la dixième heure » (Jn 1,
39). La joie inoubliable de ce moment rayonne dans cet évangile johannique :
le disciple bien-aimé du Seigneur y témoigne des conséquences d’une émotion qui
a changé sa vie.
« Un
évangélisateur ne devrait pas avoir constamment une tête d’enterrement.
Retrouvons et augmentons la ferveur, “la douce et réconfortante joie
d’évangéliser, même lorsque c’est dans les larmes qu’il faut semer […] Que le
monde de notre temps qui cherche, tantôt dans l’angoisse, tantôt dans
l’espérance, puisse recevoir la Bonne Nouvelle, non d’évangélisateurs tristes
et découragés, impatients ou anxieux, mais de ministres de l’Évangile dont la
vie rayonne de ferveur, qui ont les premiers reçu en eux la joie du Christ”. »
(10 et citation de Paul VI)
Ma vie
de disciple de Jésus est-elle triste, terne ou bien vivante et joyeuse,
communicatrice?
Dans mon
témoignage quotidien, quel est mon état d’âme?
Ai-je de
l’élan pour témoigner de cette joie que nous apporte la Bonne Nouvelle que Dieu
nous aime avec fidélité et miséricorde?
(7e
texte d’une série sur la joie)
† Roger
ÉbacherÉvêque émérite de Gatineau