dimanche 16 octobre 2016

Un trésor à partager

Qu’est-ce qui est le plus important, le plus précieux dans ma vie? Quel est le centre de mon cœur, ce qui me motive, me donne joie et élan?
 
Je désire que ce soit de plus en plus, toujours plus, Jésus Ressuscité, qui a donné sa vie pour moi et qui continue à m’offrir son Esprit qui est vie éternelle.
 
Il a dit : « Vous êtes mes amis ». Je désire que cette parole soit de plus en plus vraie pour moi et que je sache et j’ose présenter Jésus aux personnes de mon entourage, pour qu’il les invite eux aussi à devenir ses amis.
 
Voilà le secret caché dans l’Évangile : il me choisit, il m’appelle, il m’envoie. Et il ajoute : « Ne crains pas! Je suis avec toi par mon Esprit! En fait, tout ce que je te demande, c’est de consentir à ce que j’œuvre par toi dans ton monde, dans notre monde. Je te demande d’être mon partenaire. Alors, va! Il y a tant de personnes qui ne se savent pas aimées! »
 
Il me demande de le suivre, de faire comme lui, de « sortir » de moi-même, de dépasser mon égoïsme, d’aller vers les personnes qui sont seules, qui peinent, qui portent blessures et mépris. Il veut que je sois avec lui un pèlerin qui passe en faisant du bien, en somme un missionnaire.
 
Le pape François emploie fréquemment l’expression : disciple-missionnaire. Que veut-il signifier par cela? Par mon baptême, je suis missionnaire. La mission fait partie de mon identité même de chrétien. « La mission au cœur du peuple n’est ni une partie de ma vie ni un ornement que je peux quitter, ni un appendice ni un moment de l’existence. Elle est quelque chose que je ne peux pas arracher de mon être si je ne veux pas me détruire. Je suis une mission sur cette terre, et pour cela je suis dans ce monde. Je dois reconnaître que je suis comme marqué au feu par cette mission afin d’éclairer, de bénir, de vivifier, de soulager, de guérir, de libérer. Là apparaît l’infirmière dans l’âme, le professeur dans l’âme, le politique dans l’âme, ceux qui ont décidé, au fond, d’être avec les autres et pour les autres. Toutefois, si une personne met d’un côté son devoir et de l’autre sa vie privée, tout deviendra triste, et elle vivra en cherchant sans cesse des gratifications ou en défendant ses propres intérêts. » (EG 273)
 
Par tout mon être de baptisé, de disciple, je suis une mission! Quelle affirmation bouleversante, à longuement méditer! Je demande ce regard sur moi-même et sur le monde, regard du disciple-missionnaire éclairé et affermi par l’Esprit Saint. (EG 50)
 
(11e texte d’une série sur La joie de l’Évangile)
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau