dimanche 27 mai 2018

Il n’y a pas de famille parfaite

C’est ce que le pape François a rappelé avec délicatesse, tendresse et humour aux familles rassemblées à Philadelphie le 26 septembre 2015, lors de la fête des familles, au Benjamin Franklin Parkway.
 
Dieu est amour. C’est poussé par cet amour qu’il a créé le monde. « Mais le plus beau que Dieu ait fait – a dit la Bible – a été la famille. Il a créé l’homme et la femme. Et il leur a tout confié. »
Mais il y a des problèmes graves dans nos familles! Nous avons vite appris à nous diviser. « En peu de temps, le premier crime, le premier fratricide. Un frère tue son frère : la guerre. L’amour, la beauté et la vérité de Dieu, et la destruction de la guerre. Et entre ces deux positions, nous marchons aujourd’hui. Il nous revient de choisir, il nous revient de décider du chemin à suivre. »
 
Mais Dieu ne nous a pas abandonnés. Il nous a donné ce qu’il a de plus précieux : « Son Fils. Et Son Fils, où l’a-t-il envoyé? Dans un palais, dans une ville, pour créer une entreprise? Il l’a envoyé à une famille. »
 
Jésus a pu devenir l’un des nôtres grâce à l’accueil de Marie et de Joseph. Ils formaient une famille, le cœur ouvert à l’amour. « Dieu frappe toujours aux portes des cœurs. Il aime à le faire. Cela lui vient du cœur. Mais savez-vous ce qu’il aime le plus? Frapper aux portes des familles. Et trouver les familles unies, trouver les familles qui s’aiment, trouver les familles qui aident leurs enfants à grandir et les éduquent, et qui les font progresser, et qui créent une société de bonté, de vérité et de beauté. »
 
Mais dans nos familles, « toujours, toujours, il y a la croix. Toujours. » Tel fut d’ailleurs le chemin suivi par le Fils de Dieu qui a aimé jusqu’au bout, jusqu’à la croix. Après la croix, il y eut la résurrection. « C’est pourquoi, la famille est – excusez le mot – une usine d’espérance, d’espérance de vie et de résurrection, car Dieu a été celui qui a ouvert ce chemin. » En famille, les difficultés sont surmontées par l’amour. « L’amour est fête, l’amour est joie, l’amour, c’est aller de l’avant. »
 
Et le pape termine avec les mots paternels d’un sage qui aime beaucoup : « En famille, parfois, il y a des inimitiés. Le mari se querelle avec la femme, ou bien ils ne sont pas en bons termes entre eux ni les enfants avec leur père. Je vous donne un conseil : ne terminez jamais une journée sans faire la paix en famille. En famille, on ne peut terminer la journée en guerre. Que Dieu vous bénisse! Que Dieu vous donne la force! Que Dieu vous encourage à aller de l’avant! Protégeons la famille! Défendons la famille, car là se joue notre avenir. » 
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(42e texte d’une série sur La joie de l’amour)

Aucun commentaire: