vendredi 9 août 2013

Quelle est la qualité de mon langage?


François, l’évêque de Rome, est très sensible au rôle crucial de notre langage dans la qualité de nos relations humaines. J’ai noté la chose dans les homélies du matin, quand il célèbre la messe avec des petits groupes dans la maison où il réside.
 
Ce sont des homélies très simples, directes, qui provoquent vraiment la réflexion. Ce ne sont pas des textes officiels qu’on trouve sur le site du Vatican. Mais les journalistes rattachées au service des communications vaticanes résument ces paroles et l'on retrouve ces synthèses par exemple sur le site journalier de l’agence Zenit.
 
Mon langage est-il celui de l’amour, de la solidarité, de l’ouverture, de la vérité? Ou bien est-il celui de l’hypocrisie, du mensonge, de la duplicité, de la dissimulation?
 
François a vraiment l’art d’expliquer les textes évangéliques du jour en en faisant ressortir les aspects très pratiques, j’oserais dire très terre-à-terre. En des mots qui nous touchent, il nous interpelle à devenir plus humains, plus solidaires avec Dieu, avec les autres humains, avec la nature. Ça vaut la peine de les méditer.
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
 

vendredi 2 août 2013

L’Église insérée dans notre monde d’aujourd’hui selon Vatican II

Cette question du rôle de l’Église dans la vie économique, politique, sociale du monde d’aujourd’hui est vaste et complexe. Elle est en plus sans cesse en mouvance dans un monde en voie rapide de mondialisation.

S’adressant à tous les humains, les évêques en concile ont d’abord posé les principes de base capables de fournir un éclairage fondamental sur ces questions.

C’est là qu’on trouve ce texte très fréquemment cité : « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ […] La communauté des chrétiens se reconnaît donc réellement et intimement solidaire du genre humain et de son histoire. »

Et les évêques affirment clairement ce qui les guide dans ces réflexions : « C’est en effet l’homme qu’il s’agit de sauver, la société humaine qu’il faut renouveler. C’est donc l’homme, l’homme considéré dans son unité et sa totalité, l’homme, corps et âme, cœur et conscience, pensée et volonté, qui constituera l’axe de tout notre exposé. »

Vous désirez approfondir ces enseignements de Vatican II? Allez au lien.  Je vous y attends.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

jeudi 1 août 2013

François n’est pas une star

C’est du moins ce qu’il refuse d’être, si l'on en croit une nouvelle publicisée cet été. On nous y apprend que, dès qu’il a su qu’on a placé près de la cathédrale de Buenos Aeres une statue à son effigie, il a pris le téléphone et a ordonné qu’on la fasse disparaître tout de suite.

Il avait déjà demandé avec un sourire à une foule formée surtout de jeunes  qu’on cesse de hurler son nom et qu’on proclame plutôt à pleins poumons le nom de Jésus. Et dans son homélie lors de la messe inaugurale de son service comme évêque de Rome il avait bien signalé qu’il voyait son rôle comme très humble, concret, proche des gens et de leurs souffrances et problèmes.

Comment l’évêque actuel de Rome pourra-t-il s’en tenir à ce refus d’être une star mondiale? Il devra pouvoir résister tant aux divers protocoles qui veulent s’imposer à lui qu’à l’avidité des foules de se trouver des  idoles.

Il a bien raison de solliciter à tous vents qu’on prie pour lui! Soyons motivés à répondre à cette supplication.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

dimanche 28 juillet 2013

La Parole de Dieu selon Vatican II

Les évêques en concile ont enseigné l’importance primordiale de la révélation et de sa transmission dans la vie de l’Église. Nous avions là une belle nouveauté. Aussi, il est important d’aller lire ce qu’ils en ont dit.

Pourquoi et comment Dieu parle-t-il aux humains? Qu’est-ce que l’Ancien Testament et pourquoi est-il encore important aujourd’hui pour nous chrétiens? Et comment toute la Bible trouve-t-elle son centre et son sens en Jésus Fils de Dieu incarné pour nous sauver?

On y a affirmé avec une grande force la place irremplaçable de nos Saintes Écritures dans la liturgie, mais aussi dans toute notre vie chrétienne. Ça veut dire quoi? Le texte conciliaire parle de la « lectio divina » : qu’est donc cette manière de lire, de méditer et d’assimiler les Écritures?

Vous désirez approfondir ces enseignements et bien d’autres encore sur les Écritures selon le concile Vatican II? Allez au lien.  Je vous y attends.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

vendredi 26 juillet 2013

Lampedusa

« La mondialisation de l'indifférence » : le pape François employait cette expression alors qu’il visitait, le 8 juillet 2013, une ile italienne, Lampedusa, où cherchent à se réfugier des ressortissants africains ou asiatiques, souvent exploités par des passeurs. Beaucoup ne se rendent jamais à ce lieu rêvé de liberté, de salut. Prises dans les tempêtes, les piètres embarcations croulent avec leurs occupants.

« “Adam où es-tu?”, “Où est ton frère?” sont les deux questions que Dieu pose au début de l'histoire de l'humanité et qu'il adresse aussi à tous les hommes de notre temps, à nous aussi. Mais je voudrais que nous nous posions une troisième question : qui de nous a pleuré pour ce fait et pour d'autres comme celui-ci? Pour la mort de ces frères et sœurs? Qui a pleuré pour ces personnes qui étaient sur le bateau? Pour les jeunes mamans qui portaient leurs enfants? Pour ces hommes qui désiraient quelque chose pour soutenir leurs familles? Nous sommes dans une société qui a oublié l'expérience des pleurs, ce qu'est souffrir avec. La mondialisation de l'indifférence nous a ôté notre capacité de pleurer! Dans l'Évangile nous avons écouté le cri, les pleurs, la longue plainte : Rachel pleure ses enfants... parce qu'ils ne sont plus. Hérode a semé la mort pour défendre son bien-être, sa bulle de savon. Et cela continue de se répéter. Demandons au Seigneur d'effacer ce qui reste d'Hérode dans nos cœurs. Demandons au Seigneur la grâce de pleurer sur notre indifférence, sur la cruauté qu'il y a dans le monde, en nous, même chez ceux qui dans l'anonymat prennent des décisions socio-économiques qui ouvrent la voie à des drames comme celui-ci. »

Comment de telles paroles me rejoignent-elles au point de m’interpeler? Ou bien est-ce que mon cœur est anesthésié et n’a plus la sensibilité devant mes semblables et encore moins la charité chrétienne dont Jésus nous a donné de tels exemples?

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

mercredi 24 juillet 2013

La réforme liturgique voulue par Vatican II

De quoi s’agit-il quand on parle de la liturgie? De la messe seulement? Aussi des sacrements? Et encore d’autres aspects de la vie chrétienne? En fait, y a-t-il quelques liens importants entre la liturgie et la vie de tous les jours?

Et comment Jésus ressuscité agit-il et parle-t-il dans la liturgie? Quels y sont les rôles de l’Esprit-Saint? Pourquoi les prières liturgiques sont-elles adressées surtout au Père?  Qu’est-ce que les évêques en concile ont dit au sujet de la participation active et plénière de tout le Peuple de Dieu aux célébrations liturgiques? Ont-ils considéré cette participation comme essentielle? Passive tout simplement ou bien active vraiment? Comment?  Vous désirez approfondir ces enseignements de Vatican II? Allez au lien:

Je vous y attends.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau

mardi 23 juillet 2013

François témoigne

L’Évêque de Rome François a fait un magnifique exposé à la veillée de la Pentecôte 2013. C’est à lire!

Il est invité à répondre à quatre questions. Il commente avec candeur : « Je connaissais vos questions et j’y ai pensé — cela n’est donc pas sans avoir pris connaissance! D’abord, la vérité! Je les ai écrites ici. » Il répond dans un style direct, simple, lumineux.  Il donne son propre témoignage de foi. « J’ai reçu la première annonce chrétienne précisément de cette femme, de ma grand-mère! C’est très beau, cela! La première annonce à la maison, avec la famille! Et cela me fait penser à l’amour de tant de mères et de grands-mères dans la transmission de la foi. »

Puis il a vécu un moment unique à l’âge de 17 ans. Avant de se rendre à une fête étudiante, il passe se confesser. « Cela a été pour moi une expérience de rencontre : j’ai trouvé quelqu’un qui m’attendait. Mais je ne sais pas ce qu’il s’est passé, je ne me souviens pas, je ne sais vraiment pas pourquoi c’était ce prêtre-là, que je ne connaissais pas, pourquoi j’ai ressenti ce désir de me confesser, mais la vérité est que quelqu’un m’attendait. Il m’attendait depuis longtemps. Après la confession, j’ai senti que quelque chose avait changé. Je n’étais plus le même. »

Mais je vous laisse lire le reste : ça en vaut la peine. François nous invite à sortir d’une Église close, à aller vers les plus pauvres et à oser les regarder amicalement dans les yeux, à leur parler, à les toucher.

† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau