Le
début de mai ramène la fête des Mères. Que notre mère soit encore vivante
ou décédée, cette fête parle au cœur. Je me souviens de ces années de mon
enfance où j’ai découvert cette fête. J’ai appris à inventer en secret un petit
cadeau pour « m’man »! Ou bien à lui dessiner une carte bien naïve,
mais qui disait mon cœur, mon affection, mon besoin aussi d’être aimé et
protégé.
Le
pape François a écrit sur le rôle irremplaçable de la mère dans nos vies,
en particulier dans son beau texte sur la joie de l’amour dans le couple et la famille (par. 172).
Antidote
le plus fort à la diffusion de l’individualisme égoïste, les mères « témoignent
de la beauté de la vie. […] Une société sans mères serait une société
inhumaine, parce que les mères savent témoigner toujours, même dans les pires
moments, de la tendresse, du dévouement, de la force morale. Les mères
transmettent souvent également le sens le plus profond de la pratique
religieuse. […] Sans les mères, non seulement il n’y aurait pas de nouveaux
fidèles, mais la foi perdrait une bonne partie de sa chaleur simple et
profonde. »
Le
rôle de la mère est au cœur de l’éducation humaine de l’enfant. « La mère,
qui protège l’enfant avec affection et compassion, l’aide à éveiller la
confiance, à expérimenter que le monde est un lieu bon qui le reçoit, et cela
permet de développer une auto-estime qui favorise la capacité d’intimité et
l’empathie. »
Et
le pape ajoute : « Très chères mamans, merci, merci pour ce que vous
êtes dans la famille et pour ce que vous donnez à l’Église et au monde. »
Même
quand nos mamans ne sont plus sur cette terre, elles continuent avec amour à
veiller sur nous. L’amour est éternel et passe même la mort.
La
fête des Mères nous invite à nous souvenir, à remercier, à nous réjouir, à
fêter ce magnifique don de Dieu qu’est une mère.
Je
pense aussi à tous ces enfants du monde, orphelins très jeunes à cause des
guerres, des maladies, de tant d’autres causes. Je me sens triste et démuni
devant ces souffrances. Je peux au moins les présenter au Dieu de miséricorde
dans ma prière et le supplier de leur envoyer quelque soutien maternel. Dieu
affirme : « Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir
de tendresse pour le fils de ses entrailles? Même si elle l’oubliait, moi, je
ne t’oublierai pas. » (Isaïe 49,15) Je crois que Dieu saura donner quelques réponses à ma supplication.
Évêque émérite de Gatineau