samedi 7 mai 2016

Bonne fête des Mères

Le début de mai ramène la fête des Mères. Que notre mère soit encore vivante ou décédée, cette fête parle au cœur. Je me souviens de ces années de mon enfance où j’ai découvert cette fête. J’ai appris à inventer en secret un petit cadeau pour « m’man »! Ou bien à lui dessiner une carte bien naïve, mais qui disait mon cœur, mon affection, mon besoin aussi d’être aimé et protégé.
 
Le pape François a écrit sur le rôle irremplaçable de la mère dans nos vies, en particulier dans son beau texte sur la joie de l’amour dans le couple et la famille (par. 172).
 
Antidote le plus fort à la diffusion de l’individualisme égoïste, les mères « témoignent de la beauté de la vie. […] Une société sans mères serait une société inhumaine, parce que les mères savent témoigner toujours, même dans les pires moments, de la tendresse, du dévouement, de la force morale. Les mères transmettent souvent également le sens le plus profond de la pratique religieuse. […] Sans les mères, non seulement il n’y aurait pas de nouveaux fidèles, mais la foi perdrait une bonne partie de sa chaleur simple et profonde. »
 
Le rôle de la mère est au cœur de l’éducation humaine de l’enfant. « La mère, qui protège l’enfant avec affection et compassion, l’aide à éveiller la confiance, à expérimenter que le monde est un lieu bon qui le reçoit, et cela permet de développer une auto-estime qui favorise la capacité d’intimité et l’empathie. »
 
Et le pape ajoute : « Très chères mamans, merci, merci pour ce que vous êtes dans la famille et pour ce que vous donnez à l’Église et au monde. »
 
Même quand nos mamans ne sont plus sur cette terre, elles continuent avec amour à veiller sur nous. L’amour est éternel et passe même la mort.
 
La fête des Mères nous invite à nous souvenir, à remercier, à nous réjouir, à fêter ce magnifique don de Dieu qu’est une mère.
 
Je pense aussi à tous ces enfants du monde, orphelins très jeunes à cause des guerres, des maladies, de tant d’autres causes. Je me sens triste et démuni devant ces souffrances. Je peux au moins les présenter au Dieu de miséricorde dans ma prière et le supplier de leur envoyer quelque soutien maternel. Dieu affirme : « Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas. » (Isaïe 49,15) Je crois que Dieu saura donner quelques réponses à ma supplication.
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau