Les connaissons-nous? Reconnaissons-nous leur gravité, leur
capacité d’avilissement des personnes et de corruption de nos sociétés?
Savons-nous que ce sont là des crimes contre l’humanité?
En voici une courte liste : la traite et le trafic de
personnes, les enfants soldats et les nouvelles formes d’esclavage comme le
travail forcé, la prostitution, le trafic d’organes, le commerce de la drogue,
le crime organisé. Ce sont là de véritables crimes contre l’humanité. Le pape François le rappelait aux juges, leur demandant de lutter avec fermeté et
courage contre ces maux, se gardant de se laisser corrompre.
Il est aussi important de réfléchir sur les objectifs du
développement durable et intégral votés par les 193 pays de l’ONU, visant 2030. On y lit entre autres la cible 8.7 : « Prendre des mesures
immédiates et efficaces pour supprimer le travail forcé, mettre fin à
l’esclavage moderne et à la traite des êtres humains, interdire et éliminer les
pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l’utilisation
d’enfants soldats et, d’ici à 2025, mettre fin au travail des enfants sous
toutes ses formes ».
Notre pays s’y est aussi engagé. Est-ce que ça me
concerne? Que puis-je faire pour aider à nous sensibiliser à ces questions si
douloureuses et actuelles? En parler au député? Échanger avec des gens de ma
famille, de mon milieu, mes enfants, à l’école? Ou encore? De tels drames doivent
tisonner notre créativité! Comment puis-je œuvrer pour ouvrir de nouveaux chemins
à la dignité humaine et à la paix?
Évêque émérite de Gatineau