La mort frappe toutes les familles. Pourtant, nous ne
parvenons pas à voir le départ de nos proches comme naturel. La perte du
conjoint ou d’un enfant est toujours un drame dans une famille et dans son
entourage immédiat.
Lorsqu’un de mes frères est décédé, ma mère m’a dit en
pleurant que ce n’était pas normal que les enfants partent avant les parents!
Le pape François développe cette même conviction : « Pour les
parents, survivre à ses propres enfants est quelque chose de particulièrement
déchirant, qui contredit la nature élémentaire des relations qui donnent un
sens à la famille elle-même. La perte d’un fils ou d’une fille est comme si le
temps s’arrêtait : un précipice s’ouvre, qui engloutit le passé et aussi
l’avenir. La mort, qui emporte l’enfant petit ou jeune, est une gifle aux
promesses, aux dons et aux sacrifices d’amour joyeusement faits pour la vie que
nous avons fait naître. » (Voir aussi par. 253-258)
Regardons Jésus devant une telle situation. Il va vers Naïn.
« Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un
mort pour l’enterrer; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. […]
Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit :
“Ne pleure pas.” Il s’approcha et toucha le cercueil; les porteurs
s’arrêtèrent, et Jésus dit : “Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi.”
Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. » Quelle attention à cette souffrance! Quelle tendresse!
Quel souci pour cette pauvre veuve!
Notre foi nous assure que la vie ne finit pas avec la mort. Les
défunts ne sont pas détruits complètement. Ils sont dans la main puissante de
Dieu qui aime ses créatures. Ils prient pour nous. Nous pouvons leur parler.
Ils sont puissants auprès du cœur de notre Père et veillent sur nous. La petite
Thérèse de Lisieux affirmait peu avant sa mort qu’elle passerait son ciel
à faire du bien sur la terre.
Expérimenter ce lien d’amour qui nous unit à nos proches
défunts est une grande source de courage et d’élan pour vivre avec tendresse et
générosité en faveur des vivants.
Et il existe aussi diverses aides disponibles.
Évêque émérite de Gatineau
(53e texte d’une série sur La joie de l’amour)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire