samedi 11 août 2018

Lorsque la mort frappe une famille

La mort frappe toutes les familles. Pourtant, nous ne parvenons pas à voir le départ de nos proches comme naturel. La perte du conjoint ou d’un enfant est toujours un drame dans une famille et dans son entourage immédiat.
 
Lorsqu’un de mes frères est décédé, ma mère m’a dit en pleurant que ce n’était pas normal que les enfants partent avant les parents! Le pape François développe cette même conviction : « Pour les parents, survivre à ses propres enfants est quelque chose de particulièrement déchirant, qui contredit la nature élémentaire des relations qui donnent un sens à la famille elle-même. La perte d’un fils ou d’une fille est comme si le temps s’arrêtait : un précipice s’ouvre, qui engloutit le passé et aussi l’avenir. La mort, qui emporte l’enfant petit ou jeune, est une gifle aux promesses, aux dons et aux sacrifices d’amour joyeusement faits pour la vie que nous avons fait naître. » (Voir aussi par. 253-258)
 
Regardons Jésus devant une telle situation. Il va vers Naïn. « Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. […] Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : “Ne pleure pas.” Il s’approcha et toucha le cercueil; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : “Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi.” Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. » Quelle attention à cette souffrance! Quelle tendresse! Quel souci pour cette pauvre veuve!
 
Notre foi nous assure que la vie ne finit pas avec la mort. Les défunts ne sont pas détruits complètement. Ils sont dans la main puissante de Dieu qui aime ses créatures. Ils prient pour nous. Nous pouvons leur parler. Ils sont puissants auprès du cœur de notre Père et veillent sur nous. La petite Thérèse de Lisieux affirmait peu avant sa mort qu’elle passerait son ciel à faire du bien sur la terre.
 
Expérimenter ce lien d’amour qui nous unit à nos proches défunts est une grande source de courage et d’élan pour vivre avec tendresse et générosité en faveur des vivants.
 
Et il existe aussi diverses aides disponibles.
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(53e texte d’une série sur La joie de l’amour)

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