Évangile de Jésus selon saint Luc (14, 25-33)
« Si quelqu’un vient à
moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et
sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. » Si
Jésus voulait attirer des personnes dans la foule qui le suivait, il plaçait la
barre très haute pour les critères de recrutement. L’histoire ne précise pas si
plusieurs personnes ont posé leur candidature. Mais la radicalité de Jésus
trouve tout son sens dans la suite de son interpellation : « Celui qui ne
porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon
disciple. »
Depuis les débuts des premières
communautés chrétiennes, il y a eu beaucoup d’hommes et de femmes qui ont tout
abandonné pour vivre et témoigner du message de Jésus. Il n’est pas rare
d’avoir entendu le témoignage d’un oncle religieux ou d’une tante religieuse
qui racontait comment il ou elle avait vécu sa coupure avec sa famille. Les
règles ou modalités de la vie religieuse étaient parfois difficiles et
souffrantes. La dimension missionnaire passait avant la dimension de la famille
naturelle.
Et aujourd’hui, voyons-nous
encore des disciples se lever pour marcher à la suite du Christ? Oui, même si
la vie religieuse étonne parfois et pose question. Mais, il y a aussi plusieurs
autres personnes qui font des choix radicaux dans leur style de vie pour
militer pour la protection de l’environnement, la paix dans le monde, la
défense des personnes marginalisées ou encore la défense des droits humains
fondamentaux. C’est aussi ça être en résonnance avec l’Évangile.
En fait, porter sa croix à la suite de Jésus, c’est être
capable de communier aux souffrances et aux joies de ses frères et sœurs en
humanité.
René Laprise
Diacre permanent
(Ce texte a été publié dans la chronique Échos de la Parole de l'Office de catéchèse du Québec)
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