dimanche 4 août 2019

La personne sainte a le sens de l’humour

Consentir humblement et en paix à la vie avec son stress et ses heurts de toutes sortes est un don de Jésus qui vient pacifier les cœurs. Lui seul peut nous libérer « de cette agressivité qui jaillit d’un ego démesuré. » (pape François) (par. 121) Il est alors possible de vivre avec une belle assurance intérieure et de supporter les contradictions de toutes sortes.
 
« Ce qui a été dit jusqu’à présent n’implique pas un esprit inhibé, triste, aigri, mélancolique ou un profil bas amorphe. Le saint est capable de vivre joyeux et avec le sens de l’humour. Sans perdre le réalisme, il éclaire les autres avec un esprit positif et rempli d’espérance. » (par. 122)
 
Ordinairement, la joie chrétienne est accompagnée du sens de l’humour. Le pape François nous présente d’abord Thomas More comme un modèle de saint qui sait vivre avec humour. Il cite même intégralement une de ses prières pleines d’humour :
 
« Donne-moi une bonne digestion, Seigneur, et aussi quelque chose à digérer. Donne-moi la santé du corps avec le sens de la garder au mieux. Donne-moi une âme sainte, Seigneur, qui ait les yeux sur la beauté et la pureté, afin qu’elle ne s’épouvante pas en voyant le péché, mais sache redresser la situation. Donne-moi une âme qui ignore l’ennui, le gémissement et le soupir. Ne permets pas que je me fasse trop de souci pour cette chose encombrante que j’appelle “moi”. Seigneur, donne-moi l’humour pour que je tire quelque bonheur de cette vie et en fasse profiter les autres. » (source)
 
Le pape donne aussi en exemple saint Philippe Néri. Voici quelques traits de cet humour si souriant et si brûlant! À quelqu’un qui l’interroge sur l’opportunité de porter un cilice, il répond : « Certainement, mais au-dessus des vêtements ». À un autre qui l’entretient des transports mystiques d’une très pieuse jeune fille, il réagit : « Qu’on la marie! » (sens de l'humour)
 
Après son bref texte sur l’humour, le pape François revient sur la joie. C’est là un autre signe qu’est profondément ancrée dans son cœur la certitude que la joie est la caractéristique de la personne qui croit en Jésus et le suit.
 
Dieu « nous veut positifs, reconnaissants et pas trop compliqués. […] En toute circonstance, il faut garder un esprit souple. […] C’est ce que vivait saint François d’Assise, capable d’être ému de gratitude devant un morceau de pain dur, ou bien, heureux de louer Dieu uniquement pour la brise qui caressait son visage. » (par. 127)
 
Cette joie se vit non pas dans une consommation individualiste et égocentrique. Elle le vit dans la communion et le partage. « Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Corinthiens 9,7).
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(38e texte d’une série sur l’appel à la sainteté)

mardi 30 juillet 2019

« Un saint triste est un triste saint »

Ce proverbe tiré des écrits de s. François de Sales dit en négatif ce que le pape François répète sans cesse en positif. Le titre de son exhortation apostolique Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse le montre bien, comme d’ailleurs les titres de tous ses textes majeurs (sauf le premier : Lumen Fidei). Le même thème est développé dans de très nombreux textes d’homélie et de discours lors des audiences du mercredi.
 
Continuant à exposer ce qu’est la sainteté chrétienne (par. 122-124), le pape nous donne un riche résumé des enseignements bibliques sur la joie.
 
Les prophètes annonçaient le temps du Messie comme une explosion de joie : « Pousse des cris de joie, des clameurs » (Isaïe 12, 6). Le même prophète exhorte la nature à participer à la joie du peuple qui attend le Messie : « Que les montagnes poussent des cris, car le Seigneur a consolé son peuple, il prend en pitié ses affligés » (49, 13). Et Zacharie exhorte le peuple à une joie exubérante : « Exulte avec force, fille de Sion! Crie de joie, fille de Jérusalem! Voici que ton roi vient à toi : il est juste et victorieux, humble. »
 
Marie enceinte de Jésus actualise dans sa rencontre avec Élisabeth cette joie promise et enfin arrivée : « Mon esprit tressaille de joie en Dieu mon sauveur. » (Luc 1,47) Quand Jésus passait, « la foule était dans la joie » (Luc 13, 17). Après sa résurrection, Jésus va rejoindre ses amis angoissés et terrés. Il leur dit : « La paix soit avec vous! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. » (Jean 20, 20-22) Dans son testament, Jésus donne aux siens l’assurance que sa joie sera vivante et active dans ses disciples et que rien ne pourra la leur enlever!
 
Cet échantillon bien court peut toutefois suffire à qui veut saisir que, selon la Parole de Dieu, la joie est une dimension essentielle de toute vie chrétienne, de toute marche vers la sainteté. Méditer ces textes ou d’autres de la bible sur la joie réveille en nous cette source inépuisable de joie qu’est l’Esprit du Ressuscité. Car la joie est un merveilleux fruit que l’Esprit entretient dans le cœur des disciples de Jésus qui se comportent comme frères et sœurs en Église et responsables de l’amour des plus faibles, des plus marginalisés autour d’eux.
 
Notre pape rayonne de cette joie qu’il nous enseigne : il en témoigne par son visage et ses gestes.
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(37e texte d’une série sur l’appel à la sainteté)

samedi 20 juillet 2019

Une personne sainte est humble

Une forme subtile de violence dans notre société consiste à regarder les autres de haut, à les juger et à passer son temps à leur donner des leçons. Mieux vaut, pour la paix, se réjouir du bien d’autrui, surtout des personnes qui nous reviennent le moins. Sans une telle attitude, impossible de croître dans la charité et donc de marcher sur le chemin de la sainteté. Car pas de charité sans humilité!
 
Le pape François (par. 117-121) commente les défis et combats de qui veut suivre Jésus qui est doux et humble de cœur. « L’humilité ne peut s’enraciner dans le cœur qu’à travers les humiliations. Sans elles, il n’y a ni humilité ni sainteté. Si tu n’es pas capable de supporter et de souffrir quelques humiliations, tu n’es pas humble et tu n’es pas sur le chemin de la sainteté. »
 
« La sainteté que Dieu offre à son Église vient à travers l’humiliation de son Fils. Voilà le chemin! L’humiliation te conduit à ressembler à Jésus, c’est une partie inéluctable de l’imitation de Jésus-Christ : “Le Christ […] a souffert pour vous, vous laissant un modèle afin que vous suiviez ses traces” (1 Pierre 2, 21). Pour sa part, il exprime l’humilité du Père qui s’humilie pour marcher avec son peuple, qui supporte ses infidélités et ses murmures. »
 
Le pape commente ensuite les « humiliations quotidiennes de ceux qui se taisent pour sauver leur famille, ou évitent de parler bien d’eux-mêmes et préfèrent louer les autres au lieu de se glorifier, choisissent les tâches les moins gratifiantes, et même préfèrent parfois supporter quelque chose d’injuste pour l’offrir au Seigneur. » Une personne humble, c’est-à-dire libérée de l’égocentrisme, peut oser discuter gentiment, réclamer la justice ou défendre les faibles face aux puissants, bien que cela lui attire des conséquences négatives pour son image.
 
L’humiliation n’est pas une chose agréable. Mais c’est « un chemin pour imiter Jésus et grandir dans l’union avec lui. Cela ne va pas de soi et le monde se moque d’une pareille proposition. C’est une grâce qu’il nous faut demander : “Seigneur, quand arrivent les humiliations, aide-moi à sentir que je suis derrière toi, sur ton chemin”. »
 
Cette attitude suppose un cœur libéré de cette agressivité qui jaillit d’un ego démesuré. C’est là l’œuvre du Christ et de l’Esprit qui permet de persévérer à faire le bien au milieu des obstacles, des rejets, des risques des toutes sortes. C’est cette assurance intérieure qui permet au psalmiste de se coucher avec un cœur pacifié et de bien dormir : « Dans la paix moi aussi, je me couche et je dors, car tu me donnes d'habiter, Seigneur, seul, dans la confiance. » (Psaume 4,9)
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(36e texte d’une série sur l’appel à la sainteté)

samedi 13 juillet 2019

Une personne sainte intervient avec douceur dans les médias sociaux

Notre société est violente. Il ne s’agit pas toujours d’actes mortifères, bien qu’il y en ait trop! Mais la violence, surtout verbale, est partout, et marque particulièrement certains domaines.
 
Il suffit de conduire une automobile pour constater la brusquerie, les manques de civilité qui y règnent souvent. Pensons aux crises de « rage au volant » qui conduisent à des altercations, des insultes, souvent des provocations et même parfois des morts.
 
Et le domaine des médias sociaux, domaine favorable à l’expression sans retenue des émotions et des sentiments, devient une tentation pour des déferlements de violence verbale. Le pape François (par. 115) commente cette situation.
 
« Les chrétiens aussi peuvent faire partie des réseaux de violence verbale sur Internet et à travers les différents forums ou espaces d’échange digital. Même dans des milieux catholiques, on peut dépasser les limites, on a coutume de banaliser la diffamation et la calomnie, et toute éthique ainsi que tout respect de la renommée d’autrui semblent évacués. » On écrit ou dit sur ces réseaux des choses « qui ne seraient pas tolérables dans la vie publique, et on cherche à compenser ses propres insatisfactions en faisant déferler avec furie les désirs de vengeance. »
 
On y ignore trop souvent le huitième commandement de Dieu : « Ne pas porter de faux témoignage, ni mentir », et, commente le pape, « on détruit l’image de l’autre sans pitié. » Mettre de côté tout principe éthique, et en particulier le respect dû à la dignité de toute personne et le respect de la vérité, ouvre les vannes pour un déferlement de violence verbale qui peut plonger certaines personnes dans une détresse qui va jusqu’à conduire au suicide.
 
Rester fermement unis à Jésus donne une force intérieure qui « nous préserve de la contagion de la violence qui envahit la vie sociale, car la grâce apaise la vanité et rend possible la douceur du cœur. Le saint ne consacre pas ses énergies à déplorer les erreurs d’autrui; il est capable de faire silence devant les défauts de ses frères et il évite la violence verbale qui dévaste et maltraite. »
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(35e texte d’une série sur l’appel à la sainteté)

samedi 6 juillet 2019

Une personne sainte est patiente

Nous vivons dans un monde où abondent les occasions de stress, de violence physique ou verbale. Comment une personne qui veut suivre Jésus peut-elle y vivre avec la paix dans le cœur?
 
Le pape François (par. 112-114) nous aide à examiner cette question, pour le plus grand profit de relations pacifiées avec notre milieu social et ecclésial. Cette situation appelle de la patience, de l’endurance, de la douceur.
 
L’attitude essentielle exigée dans ces situations est de demeurer dans la main de Dieu. Jésus nous révèle que Dieu le Père nous aime et nous soutient; et il nous demande de lui faire totalement confiance. « Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi? Ne vous faites donc pas tant de souci. […] Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même; à chaque jour suffit sa peine. » (Matthieu 6, 30-34)
 
« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? », atteste s. Paul (Romains 8, 31). Rester centré sur Dieu qui nous aime donne une force intérieure qui rend capable « d’endurer, de supporter les contrariétés, les vicissitudes de la vie, et aussi les agressions de la part des autres, leurs infidélités et leurs défauts. […] Voilà la source de la paix qui s’exprime dans les attitudes d’un saint. Grâce à cette force intérieure, le témoignage de sainteté, dans notre monde pressé, changeant et agressif, est fait de patience et de constance dans le bien. »
 
S’appuyer sur Dieu rend apte à vivre des relations pacifiques et fidèles envers les humains. Qui tient fermement à Dieu n’abandonne pas dans les moments difficiles : il ne se laisse pas mener par l’anxiété et reste aux côtés des autres qui souffrent.
 
Saint Paul demande aux chrétiens de ne « rendre à personne le mal pour le mal » (Romains 12,17). Il ne faut pas se faire justice à soi-même, ni se laisser vaincre par le mal, mais à être vainqueur « du mal par le bien ». Cette attitude n’est pas un signe de faiblesse, mais une participation à la force de Dieu qui est « lent à la colère ». La Parole de Dieu nous met en garde : « Aigreur, emportement, colère, clameurs, outrages, tout cela doit être extirpé de chez vous, avec la malice sous toutes ses formes » (Éphésiens 4, 31-32).
 
La marche qui est sanctifiante est une lutte face à nos penchants agressifs ou égocentriques. Pour garder la paix du cœur quand des circonstances nous accablent, il faut recourir à la prière de supplication par laquelle nous demeurons bien reliés aux mains de Dieu, force de sécurité et source de la paix : « N’entretenez aucun souci; mais en tout besoin recourez à l’oraison et à la prière, pénétrées d’action de grâces, pour présenter vos requêtes à Dieu. Alors la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, prendra sous sa garde vos cœurs et vos pensées » (Philippiens 4, 6-7).
 
La confiance en Dieu qui nous aime et nous soutient pacifie nos attitudes et nos relations.
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(34e texte d’une série sur l’appel à la sainteté)

dimanche 30 juin 2019

Être solidement axé sur Dieu

Nous connaissons les moyens généraux de sanctification traditionnellement enseignés et pratiqués dans l’Église : les différentes formes de prière, chacun des sacrements et en particulier l’Eucharistie et de la Réconciliation, l’offrande des sacrifices imposés par la vie quotidienne en union avec Jésus crucifié, les diverses formes de dévotion populaire, la direction spirituelle ou encore les Exercices de s. Ignace, etc.
 
Le pape François, dans son magnifique texte sur la sainteté (par. 110-157), présuppose ces moyens de sanctification. Il choisit de se référer uniquement à quelques aspects de notre temps qui interfèrent avec l’appel à la sainteté et dont il faut particulièrement tenir compte dans le cheminement d’une vie de foi.
 
Le pape explicite son projet : « Ces caractéristiques que je voudrais souligner ne sont pas toutes celles qui peuvent composer un modèle de sainteté, mais elles sont au nombre de cinq, les grandes manifestations de l’amour envers Dieu et le prochain. » Nous examinerons ces cinq points dans les textes qui vont suivre.
 
Le pape les privilégie parce qu’il les « considère d’une importance particulière, vu certains risques et certaines limites de la culture d’aujourd’hui. Dans cette culture se manifestent : l’anxiété nerveuse et violente qui nous disperse et nous affaiblit; la négativité et la tristesse; l’acédie commode, consumériste et égoïste; l’individualisme et de nombreuses formes de fausse spiritualité sans rencontre avec Dieu qui règnent dans le marché religieux actuel. » (par. 111)
 
Cette énumération sommaire veut nous aider à nous situer face à notre milieu culturel, social et religieux, ainsi que face à ce que chacun vit intérieurement de résistances ou de réticences quand il sent que l’Esprit tente de l’attirer que Dieu et vers le prochain. Car la sainteté consiste foncièrement à être solidement axé sur Dieu et son grand commandement de l’amour en acte de tout être humain, surtout du plus rejeté, devenu un déchet dans notre société de consommation et du gaspillage.
 
D’où la nécessité de prier l’Esprit Saint qui continue l’œuvre de Jésus ressuscité dans le cœur et la vie des croyants et croyantes, et ainsi « achève toute sanctification. » (Prière eucharistique IV)
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(33e texte d’une série sur l’appel à la sainteté)

lundi 24 juin 2019

Marcher avec son Dieu

Je lis dans le prophète Michée (6, 1-8) que Dieu s’adresse à son peuple comme à son allié. Telle est bien la situation depuis que Dieu s’est manifesté sur le Sinaï, et, par l’intermédiaire Moïse, a fait alliance avec ce peuple qu’il a tiré de l’esclavage égyptien (Exode 24,3-8). Mais cet allié n’a pas tenu son serment! Et Dieu lui fait un procès. Il l’appelle à la conversion et à la fidélité!
 
N’est-ce pas mon cas? Je suis bien en alliance avec Jésus et, par lui avec le Père, de par l’œuvre de l’Esprit. Cette alliance que Jésus a conclue sur la croix par son sang, j’ai consenti à y entrer par la foi et le baptême. Mais depuis?
 
C’est une grande grâce que l’Esprit me fasse un procès, cherchant à réveiller ma conscience! Il me rappelle les bienfaits et merveilles que le Père et Jésus ont multipliés pour moi depuis ma naissance, depuis mon baptême. Et au nom du Père et du Fils, il m’interpelle : « Que t’ai-je fait? En quoi t’ai-je fatigué? Réponds-moi. » Dieu est-il vraiment si exigeant à mon égard? Est-ce si difficile de le contenter? Que réclame-t-il de moi?
 
Il me le dit par son prophète. « On t’a fait connaître ce qui est bien, ce que le Seigneur réclame de toi : rien d’autre que respecter le droit, aimer la fidélité, et t’appliquer à marcher avec ton Dieu. »
 
Dieu réclame de moi une conversion du cœur. Dans un élan d’amour miséricordieux, il réclame que je le reconnaisse comme mon Allié toujours fidèle malgré mes infidélités.
 
Mais il réclame surtout que je reconnaisse comme un frère, une sœur, les personnes autour de moi, surtout celles qui subissent des injustices, qui sont écrasées par la pauvreté alors que je suis dans l’aisance. Il exige que je me révolte contre tout ce qui blesse, bafoue, humilie ses enfants : contre les multiples formes d’esclavage moderne, contre l’accaparement des biens de cette terre, contre la destruction de notre maison commune, notre terre, unique jardin pour tous et toutes.
 
Pour m’y entraîner, il a envoyé son Fils, son Bien-Aimé qui s’est fait homme pour m’indiquer par ses paroles et ses exemples le chemin de la sanctification, de la vie, du bonheur. Il a été consacré par l’onction spirituelle, afin de « porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. » (Luc 4, 18-19)
 
Le Père me demande de marcher avec son Fils Jésus qui a toujours fait la volonté de son Père. N’a-t-il pas déclaré : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. » (Jean 4, 34) C’est à moi qu’il dit : « Écoute-le! »
 
Père, que ton nom soit sanctifié en moi, que ton règne vienne en moi, que ta volonté soit faite dans tous les aspects de ma vie!
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(32e texte d’une série sur l’appel à la sainteté)