Dans son message du carême 2014, le pape pose
la question : « Quelle est-elle cette pauvreté, grâce à laquelle
Jésus nous délivre et nous rend riches? C’est justement sa manière de nous
aimer, de se faire proche de nous, tel le Bon Samaritain qui s’approche de
l’homme laissé à moitié mort sur le bord de la route (cf. Lc 10, 25ss). Ce qui nous donne la vraie liberté, le vrai salut, le vrai bonheur, c’est
son amour de compassion, de tendresse et de partage. »
Et il ajoute : « La pauvreté du Christ
est la plus grande richesse : Jésus est riche de sa confiance sans limite
envers le Père, de pouvoir compter sur Lui à tout moment, en cherchant toujours
et seulement la volonté et la gloire du Père. Il est riche comme est riche un
enfant qui se sent aimé et qui aime ses parents et ne doute pas un seul instant
de leur amour et de leur tendresse. »
Ce chemin de pauvreté se limite-t-il à Jésus? Non! « À chaque époque et dans chaque lieu,
Dieu continue à sauver les hommes et le monde grâce à la pauvreté du Christ,
qui s’est fait pauvre dans les sacrements, dans la Parole, et dans son Église,
qui est un peuple de pauvres. La richesse de Dieu ne peut nous rejoindre à
travers notre richesse, mais toujours et seulement à travers notre pauvreté
personnelle et communautaire, vivifiée par l’Esprit du Christ. »
Voilà le chemin que le
pape nous propose, non seulement pour le carême 2014, mais comme style de
vie : recevoir de l’Esprit un cœur nouveau, filial envers Dieu et
fraternel envers tout être humain.
Bon carême qui approche!
† Roger ÉbacherÉvêque émérite de Gatineau