jeudi 20 février 2014

François et sa définition de la pauvreté

Dans son message du carême 2014, le pape pose la question : « Quelle est-elle cette pauvreté, grâce à laquelle Jésus nous délivre et nous rend riches? C’est justement sa manière de nous aimer, de se faire proche de nous, tel le Bon Samaritain qui s’approche de l’homme laissé à moitié mort sur le bord de la route (cf. Lc 10, 25ss). Ce qui nous donne la vraie liberté, le vrai salut, le vrai bonheur, c’est son amour de compassion, de tendresse et de partage. »
 
Et il ajoute : « La pauvreté du Christ est la plus grande richesse : Jésus est riche de sa confiance sans limite envers le Père, de pouvoir compter sur Lui à tout moment, en cherchant toujours et seulement la volonté et la gloire du Père. Il est riche comme est riche un enfant qui se sent aimé et qui aime ses parents et ne doute pas un seul instant de leur amour et de leur tendresse. »
 
Ce chemin de pauvreté se limite-t-il à Jésus? Non! « À chaque époque et dans chaque lieu, Dieu continue à sauver les hommes et le monde grâce à la pauvreté du Christ, qui s’est fait pauvre dans les sacrements, dans la Parole, et dans son Église, qui est un peuple de pauvres. La richesse de Dieu ne peut nous rejoindre à travers notre richesse, mais toujours et seulement à travers notre pauvreté personnelle et communautaire, vivifiée par l’Esprit du Christ. »
 
Voilà le chemin que le pape nous propose, non seulement pour le carême 2014, mais comme style de vie : recevoir de l’Esprit un cœur nouveau, filial envers Dieu et fraternel envers tout être humain.

Bon carême qui approche!
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau