Les questions entourant la conciliation travail-famille sont
cruciales de nos jours à tous les niveaux de notre société. Le ministère de la Famille du Québec a de gros dossiers à ce sujet. Les universités cherchent à
développer divers chemins pour une telle conciliation. Les syndicats s’en préoccupent. Il est bien perçu qu’il s’agit là de questions cruciales pour le milieu du
travail et de la famille, ainsi que pour l’équilibre des personnes, parents et
enfants.
Quelques réflexions générales sur la présence maternelle
dans la famille peuvent apporter un peu d’eau à ce moulin qui cherche à
retisser nos relations humaines et notre avenir. Je retiens ce qu’en a dit le
pape François dans une audience générale. Relevons d’abord ce qui est une
évidence, mais qui peut être tellement négligé : « Chaque personne
humaine doit la vie à une mère, et presque toujours, elle lui doit une grande
partie de son existence successive, de sa formation humaine et
spirituelle. » Il existe beaucoup de poésies sur la mère! Mais, elle
« est peu écoutée et peu aidée dans la vie quotidienne, peu considérée
dans son rôle central dans la société. Souvent, on profite même de la
disponibilité des mères à se sacrifier pour les enfants pour “économiser” sur
les dépenses sociales. »
C’est un appel à mieux écouter ces femmes : « Il
faudrait comprendre davantage leur lutte quotidienne pour être efficaces au
travail et attentives et affectueuses en famille; il faudrait mieux comprendre
à quoi elles aspirent pour exprimer les fruits les meilleurs et les plus
authentiques de leur émancipation. »
« Une société sans mères serait une société inhumaine,
parce que les mères savent témoigner toujours, même dans les pires moments, de
la tendresse, du dévouement, de la force morale. Les mères transmettent souvent
également le sens le plus profond de la pratique religieuse. » Comme au
temps de saint Paul, comme au temps du régime communiste en Russie, encore
aujourd’hui ce sont souvent les mères et les grand-mères qui transmettent les
valeurs fondamentales pour toute la vie des enfants.
Évêque émérite de Gatineau
(39e texte d’une série sur La joie de l’amour)
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