En Occident, nous vivons en général dans une famille
nucléaire : parents et enfants vivant ensemble sous le même toit. Mais il
ne faut pas oublier ce que nous appelons : « la famille
élargie. » Nous parlons alors oncles et tantes, cousins et cousines, même
le voisinage.
Le pape François note : « Dans cette grande
famille, il peut y avoir des personnes qui ont besoin d’aide, ou au moins de
compagnie et de gestes d’affection; ou bien il peut y avoir de grandes
souffrances qui appellent une consolation. L’individualisme de ces temps
conduit parfois à s’enfermer dans un petit nid de sécurité et à sentir les
autres comme un danger gênant. Toutefois, cet isolement n’offre pas plus de
paix et de bonheur, mais plutôt ferme le cœur de la famille et la prive de
l’ampleur de l’existence. » (par. 187)
Je pense en particulier à l’importance des personnes âgées
dans ce large réseau familial. Le pape actuel est particulièrement sensible à
ces personnes qui peuvent si facilement être oubliées ou négligées alors
qu’elles peuvent offrir sagesse, bons conseils, tendresse, amabilité, écoute.
Les personnes âgées sont une richesse pour nos familles!
« Les personnes âgées sont des hommes et des femmes,
des pères et des mères qui sont passés avant nous sur notre même route, dans
notre même maison, dans notre bataille quotidienne pour une vie digne. Ce sont
des hommes et des femmes dont nous avons beaucoup reçu. La personne âgée n’est
pas un extra-terrestre. La personne âgée, c’est nous, dans peu de temps, dans
longtemps, mais cependant inévitablement, même si nous n’y pensons pas. Et si
nous apprenons à bien traiter les personnes âgées, nous serons traités de la
même manière. » (Audience générale du Pape)
Lors d’une audience générale, le pape rappelait l’image
du vieux Siméon et de la prophétesse Anne qui avait 84 ans. Quand Marie et
Joseph arrivèrent au temple pour y présenter Jésus à Dieu, Siméon improvisa un
très bel hymne de joie et Anne devint la première prédicatrice de Jésus.
Et le pape concluait : « Les paroles des
grands-parents ont quelque chose de spécial, pour les jeunes. Et ils le savent.
Je conserve encore avec moi les paroles que ma grand-mère me remit par écrit le
jour de mon ordination sacerdotale; elles sont toujours dans mon bréviaire, je
les lis souvent et cela me fait du bien. Comme je voudrais une Église qui défie
la culture du rebut par la joie débordante d’une nouvelle étreinte entre les
jeunes et les personnes âgées! »
Évêque émérite de Gatineau
(45e texte d’une série sur La joie de l’amour)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire