jeudi 28 juin 2018

Une politique familiale?

Sommes-nous préoccupés de la situation de la famille dans notre société? Travaillons-nous à interpeler nos dirigeants politiques, qu’ils soient provinciaux ou municipaux, pour leur demander une telle politique, leur suggérer des points essentiels à développer pour le mieux-être des familles?
 
Former une famille est un droit humain fondamental. C’est ce qu’affirmait il y a 70 ans la Déclaration universelle des droits de l’homme (10 décembre 1948, art. 17.3) : « La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'État. » Et la déclaration de l’ONU ajoutait : « La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'État. » (art. 16,3)
 
C’est ce droit à la protection par la société et par l’État que le pape François a défendu avec fermeté devant les ambassadeurs attitrés au Vatican. Le pape reconnaît d’abord que, « surtout en Occident, la famille est considérée comme une institution dépassée. À la stabilité d’un projet définitif, on préfère de nos jours des liens fugaces. » Le couple et la famille sont ainsi fragilisés et risquent d’être instables. Elles jouent pourtant un rôle primordial sur le plan social : sans les familles, il est impossible de construire des sociétés en mesure d’affronter les défis de l’avenir. Elles ont donc droit à un soutien fort et constant de politiques efficaces à leur égard.
 
Le gouvernement du Québec et beaucoup de municipalités québécoises ont formulé une politique familiale et des plans d’action pour y donner suite.
 
Comme citoyennes et citoyens, les connaissons-nous? Nous y intéressons-nous? Surveillons-nous pour nous assurer que ces politiques sont suivies? Sommes-nous préoccupés de ce que l’État, dans ses divers paliers, fait pour soutenir la famille?
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(46e texte d’une série sur La joie de l’amour)

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