Sommes-nous préoccupés de la situation de la famille dans
notre société? Travaillons-nous à interpeler nos dirigeants politiques, qu’ils
soient provinciaux ou municipaux, pour leur demander une telle politique, leur
suggérer des points essentiels à développer pour le mieux-être des familles?
Former une famille est un droit humain fondamental. C’est ce
qu’affirmait il y a 70 ans la Déclaration
universelle des droits de l’homme (10 décembre 1948, art. 17.3) :
« La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit
à la protection de la société et de l'État. » Et la déclaration de l’ONU
ajoutait : « La famille est l'élément naturel et fondamental de la
société et a droit à la protection de la société et de l'État. » (art.
16,3)
C’est ce droit à la protection par la société et par l’État
que le pape François a défendu avec fermeté devant les ambassadeurs attitrés au
Vatican. Le pape reconnaît d’abord que, « surtout en Occident, la
famille est considérée comme une institution dépassée. À la stabilité d’un
projet définitif, on préfère de nos jours des liens fugaces. » Le couple
et la famille sont ainsi fragilisés et risquent d’être instables. Elles jouent pourtant
un rôle primordial sur le plan social : sans les familles, il est
impossible de construire des sociétés en mesure d’affronter les défis de
l’avenir. Elles ont donc droit à un soutien fort et constant de politiques efficaces
à leur égard.
Le gouvernement du Québec et beaucoup de municipalités québécoises ont formulé une politique familiale et des plans d’action pour
y donner suite.
Comme citoyennes et citoyens, les connaissons-nous? Nous y
intéressons-nous? Surveillons-nous pour nous assurer que ces politiques sont
suivies? Sommes-nous préoccupés de ce que l’État, dans ses divers paliers, fait
pour soutenir la famille?
Évêque émérite de Gatineau
(46e texte d’une série sur La joie de l’amour)
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