dimanche 19 juin 2011

Notre relation à l'environnement

Je lisais récemment dans un journal hebdomadaire régional de l’Outaouais (« La Revue », 8 juin 2011, p. 21) un article que j'ai trouvé fort intéressant. On y raconte que le Collège secondaire privé catholique St-Alexandre s’est engagé dans ce qu’on appelle : l’aventure Brundtland.

Il s’agit de former les jeunes aux valeurs écologiques, pacifiques, solidaires et démocratiques, ainsi qu’à la paix dans le monde et dans notre milieu. On y donne quelques exemples d’activités qui seront promues, telles que le compostage, le recyclage.

Et on y note que le seul autre collège privé catholique de la région, le Collège St-Joseph Collège St-Joseph est lui aussi engagé dans la même voie. Sans doute que d'autres écoles de la région vont aussi dans la même voie, car ca rejoint une sensibilité profonde des jeunes.

Une telle formation des jeunes est une belle semence d’espérance. Car ces jeunes vont bientôt rayonner dans la communauté, et déjà ils le font, ce qu’ils croient et ce à quoi ils tiennent au sujet de cette question si vitale pour notre planète, même pour la survivance de ce que nous sommes sur cette planète.

L’enseignement de l’Église catholique peut être d’une belle inspiration dans cet engagement. Par exemple, je vous réfère à une lettre publiée par la commission Justice et Paix des Évêques du Canada, dont j’étais alors le président.

Ce document développe quelque peu le sens biblique de la création et des diverses relations qui nous y unissent dans le plan de Dieu sur nous. Puis il identifie les conséquences de la rupture de cet équilibre voulu par Dieu dans le respect de tous. Des dégâts terribles ont été faits à notre belle planète bleue.

Certes, des pas ont été faits dans le bon sens. Mais nous ne sommes pas suffisamment conscients de l’héritage appauvri que notre génération léguera aux générations à venir. Il faut y apporter des ajustements dès maintenant afin d’améliorer la situation actuelle, pour le mieux-être des prochaines générations et des populations de l’hémisphère sud.

Ce document identifie aussi un certain nombre d’actions qui pourraient être entreprises afin d’atténuer les effets de cette crise écologique, comme : retrouver le sens de la limite et ajuster notre mode de vie aux ressources planétaires disponibles; nous libérer de l’obsession de posséder et de consommer et opter plutôt pour « une austérité joyeuse » ou une simplicité volontaire; consentir des efforts personnels en faveur de l’environnement.

En somme vous avez là un document qui peut inspirer les jeunes et il serait malheureux de vous en priver.

Bon été.

† Roger Ébacher
Évêque de Gatineau