mercredi 5 novembre 2014

Marie, Mère de l’Évangélisation

« Avec l’Esprit Saint, il y a toujours Marie au milieu du peuple. Elle était avec les disciples pour l’invoquer (cf. Ac 1,14), et elle a ainsi rendu possible l’explosion missionnaire advenue à la Pentecôte. Elle est la Mère de l’Église évangélisatrice et sans elle nous n’arrivons pas à comprendre pleinement l’esprit de la nouvelle évangélisation. »
 
Nous sommes à la fin de l’intense Exhortation du pape François  La joie de l’Évangile (par. 284ss). Et c’est en ces mots qu’il commence son hommage filial à Marie. Il la reconnaît comme le don de Dieu à son Peuple, réalisé par Jésus sur la croix, quand il dit à Marie : «Femme, voici ton fils », puis qu’il dit à l’ami bien-aimé : « Voici ta mère » (Jn 19, 26-27).  Jésus nous a laissé sa mère comme notre mère. « Il nous conduit à elle, car il ne veut pas que nous marchions sans une mère. »
 
« Marie est celle qui sait transformer une grotte pour des animaux en maison de Jésus, avec de pauvres langes et une montagne de tendresse. Elle est la petite servante du Père qui tressaille de joie dans la louange. Elle est l’amie toujours attentive pour que le vin ne manque pas dans notre vie. Elle est celle dont le cœur est transpercé par la lance, qui comprend toutes les peines. Comme mère de tous, elle est signe d’espérance pour les peuples qui souffrent les douleurs de l’enfantement jusqu’à ce que naisse la justice. Elle est la missionnaire qui se fait proche de nous pour nous accompagner dans la vie, ouvrant nos cœurs à la foi avec affection maternelle. Comme une vraie mère, elle marche avec nous, lutte avec nous, et répand sans cesse la proximité de l’amour de Dieu. »
 
Marie est l’Étoile de la nouvelle évangélisation. Nous fixons notre regard sur elle, pour qu’elle nous aide à annoncer à tous le message de salut. « Il y a un style marial dans l’activité évangélisatrice de l’Église. Car, chaque fois que nous regardons Marie nous voulons croire en la force révolutionnaire de la tendresse et de l’affection. En elle, nous voyons que l’humilité et la tendresse ne sont pas les vertus des faibles, mais des forts, qui n’ont pas besoin de maltraiter les autres pour se sentir importants. » Elle met de la chaleur maternelle dans notre quête de justice. « Cette dynamique de justice et de tendresse, de contemplation et de marche vers les autres, est ce qui fait d’elle un modèle ecclésial pour l’évangélisation. »
 
Quelle est la place de Marie dans ma vie de baptisé et d’engagé dans l’Église et pour un monde plus juste et plus fraternel?
(47e texte d’une série sur la joie)
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau