On cite ces dernières paroles du roi David :
« Oui, ma maison est stable auprès
de Dieu : il a fait avec moi une alliance éternelle, réglée en tout et
bien assurée. » Cette alliance avec la famille royale de David
remonte au temps où David, s’étant bien installé à Jérusalem, voulut bâtir un
temple pour le Seigneur. Dieu refuse et l’avertit par le prophète Nathan que
c’est plutôt Lui qui bâtira pour David une Maisonnée : « Quand tes jours seront accomplis et
que tu seras couché avec tes pères, je maintiendrai après toi le lignage issu
de tes entrailles et j'affermirai pour toujours son trône royal. […] Ta maison
et ta royauté subsisteront à jamais devant moi, ton trône sera affermi à
jamais. » (2 Samuel 7, 12-16)
Cette promesse d’alliance éternelle avec la Famille
royale de David a été abondamment reprise dans les textes bibliques. Ainsi nous
lisons : « Yahvé l'a juré à
David, vérité dont jamais il ne s'écarte : “C'est le fruit sorti de tes
entrailles que je mettrai sur le trône fait pour toi”. » (Psaume 132, 11) (3) Et le deuxième livre des Chroniques répète de
roi en roi cette alliance divine infrangible. Ainsi à Salomon : « Je
maintiendrai ton trône royal comme je m'y suis engagé envers ton père David
quand j'ai dit : Il ne te manquera jamais un descendant qui règne en
Israël. » (2 Chroniques 7,18)
Cette alliance davidique a joué un rôle très
important dans les attentes messianiques du peuple, en particulier durant
l’absence de roi, comme durant l’exil. C’est aussi à cette alliance que réfère
l’ange quand il annonce à Marie : « Tu
vas concevoir et enfanter un fils; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera
grand, il sera appelé Fils du Très-Haut; le Seigneur Dieu lui donnera le trône
de David son père; il régnera pour toujours sur la maison de
Jacob, et son règne n'aura pas de fin. » Luc 1, 26-37 Cette même attente du Roi-Messie descendant de
David est aussi souvent présente dans les Évangiles.
Il est important que nous
sachions identifier ces connexions qui tissent le grand plan de salut de Dieu
pour tous les humains. Ces chemins divins sont souvent encore aujourd’hui pour
nous fort mystérieux, comme ils le furent pour Marie, quelques autres femmes et
le disciple Jean quand ils lurent l’inscription affichée par un païen
représentant la puissance impériale à la croix de Jésus mourant : « Jésus
le Nazaréen, roi des Juifs. » (Jean
19, 19)
(13e texte d’une série sur
l’Alliance)
†
Roger ÉbacherÉvêque émérite de Gatineau