Nous
vivons dans un monde où tout nous invite à nous refermer sur nous-mêmes, sur nos
intérêts personnels ou de groupes. Aussi, la solidarité est une réalité que
nous avons de la difficulté à vivre entre nous et surtout avec les pauvres
d’ici et d’ailleurs. Pourtant, l’évolution de notre planète appelle d’une façon
urgente une « mondialisation de la solidarité ».
S’adressant
à un regroupement mondial des mouvements populaires, le pape François en a
dit ceci : « La solidarité est un mot qui ne plaît pas toujours ; je
dirais que parfois, nous l’avons transformé en un gros mot, on ne peut pas le
prononcer. »
En
fait, ce mot « est beaucoup plus que certains gestes de générosité
ponctuels. C’est penser et agir en termes de communauté, de priorité de la vie
de tous sur l’appropriation des biens de la part de certains.»
« C’est
également lutter contre les causes structurelles de la pauvreté, de
l’inégalité, du manque de travail, de terre et de logement, de la négation des
droits sociaux et du travail. C’est faire face aux effets destructeurs de
l’Empire de l’argent : les déplacements forcés, les émigrations douloureuses,
la traite de personnes, la drogue, la guerre, la violence et toutes les
réalités que beaucoup d’entre vous subissent et que nous sommes tous appelés à
transformer. La solidarité, entendue dans son sens le plus profond, est une
façon de faire l’histoire et c’est ce que font les mouvements populaires. »
Il
importe donc de les soutenir, non seulement ceux d’ici mais ceux répartis à travers
le monde. C’est ce que fait Développement et Paix, qu’il est bon d’encourager.
Évêque émérite de Gatineau