Le
pape nous rappelle fortement (48) les liens très multiples entre ce qui se
passe dans notre environnement et ce que vivent des milliards de pauvres, des
nations complètes qui s’appauvrissent. La dégradation
écologique, humaine et sociale actuelle affecte en tout premier lieu les
pauvres. Nous ne devons pas séparer écologie, économie, finance, politique et
éthique.
« Par
exemple, l’épuisement des réserves de poissons nuit spécialement à ceux qui
vivent de la pêche artisanale et n’ont pas les moyens de la remplacer; la
pollution de l’eau touche particulièrement les plus pauvres qui n’ont pas la
possibilité d’acheter de l’eau en bouteille, et l’élévation du niveau de la mer affecte principalement les populations côtières appauvries qui n’ont
pas où se déplacer. L’impact des dérèglements actuels se manifeste aussi à
travers la mort prématurée de beaucoup de pauvres, dans les conflits générés
par manque de ressources et à travers beaucoup d’autres problèmes qui n’ont pas
assez d’espace dans les agendas du monde. »
« Une
vraie approche écologique se transforme toujours en une approche sociale,
qui doit intégrer la justice dans les discussions sur l’environnement, pour
écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres. »
(49)
Voilà
un véritable coup de poing à accueillir avec honnêteté!
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau