C’est
une question que plusieurs personnes m’ont posée depuis quatre ans. Je ne peux
oser une réponse qu’en partant de mon cas personnel!
J’ai
vite pris une distance de tous ces dossiers qui inondaient mon bureau
régulièrement! Je me suis donné plus de temps pour dormir, pour prier, pour
savourer des livres que je désirais parcourir depuis longtemps.
J’ai
eu le goût de répondre positivement aux nombreuses demandes de divers groupes
pour l’animation spirituelle de leurs temps de retraite. Ces heures passées
à relire et présenter l’Évangile de saint Jean furent
un grand enrichissement pour moi. Il en a aussi résulté la publication d’un
livre intitulé : Devenir enfant de
Dieu. La croissance spirituelle dans l’Évangile de Jean, Médiaspaul
2015.
Mon
successeur, Mgr Paul-André Durocher, me demande parfois de célébrer le
sacrement de la confirmation. Cela me plaît. J’aime rencontrer ces jeunes adultes
qui se sont préparés à vivre ce moment important de leur vie humaine et
chrétienne. J’aime aussi parfois participer à des fêtes paroissiales où se
célèbrent divers anniversaires.
Je
garde le souci de rappeler la nécessité évangélique de l’engagement social au
nom de notre foi. Je soutiens divers organismes pour les sans-abris, les
itinérants, les pauvres en manque de logement. J’ai souvent des textes sur ces
sujets dans mon blogue. J’écris régulièrement des billets pour le Prions en Église dominical sur la
question de l’enseignement social de l’Église.
Je
célèbre chaque jour la messe dans la résidence où je vis. Et je reçois presque chaque
semaine des demandes pour aller en paroisse célébrer la messe du dimanche, célébrer
des funérailles ou vivre d’autres activités spirituelles et pastorales. C’est
intéressant de retrouver ainsi beaucoup de personnes que j’ai bien connues,
dans les divers coins de l’Outaouais.
En
somme, je ne m’ennuie pas à la retraite!
Évêque émérite de Gatineau