Il ne faut pas
confondre la recherche obsessionnelle du plaisir et la joie véritable dans le mariage. Cette dernière « élargit la capacité de jouir et nous permet de
trouver du plaisir dans des réalités variées, même aux étapes de la vie où le
plaisir s’éteint. » Cette joie peut être vécue même dans la douleur.
Elle implique « d’accepter que le mariage soit un mélange nécessaire de
satisfactions et d’efforts, de tensions et de repos, de souffrances et de
libérations, de satisfactions et de recherches, d’ennuis et de plaisirs. »
Ce qui importe alors est de toujours tendre à développer cette amitié qui fait
qu’on prend alors soin l’un de l’autre. Les époux qui vivent avec cœur leur
amour s’entraident dans les joies et les peines de la vie quotidienne.
Pour parvenir à se
soutenir ainsi mutuellement, ils doivent être attentifs à la beauté, à la
valeur unique de l’autre. L’amour conjugal fait qu’on ne se concentre pas
seulement sur les attraits physiques ou psychologiques du conjoint ou de la conjointe.
Les époux savent rejeter la tentation cachée dans la société de consommation
qui est la nôtre, qui nous pousse à posséder l’autre. C’est là une attitude
contraire à la tendresse. Car cette dernière « conduit à vibrer face à une
personne avec un immense respect et avec une certaine peur de lui faire du tort
ou de la priver de sa liberté. L’amour de l’autre implique ce goût de
contempler et de valoriser le beau et la sacralité de son être personnel, qui
existe au-delà de mes nécessités. » Ce qui compte alors, c’est de chercher
le bien de l’autre, quelle que soit sa situation physique ou
psychologique.
L‘amour ouvre les
yeux et fait voir la beauté secrète de l’autre. L’amour conjugal est alors
joie, même au cœur des épreuves et de la souffrance. L’amour est alors même
plus fort que la mort!
Évêque émérite de Gatineau
(25e texte d’une série sur La joie de l’amour)
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