lundi 15 janvier 2018

La joie de l’amour dans le mariage

Il ne faut pas confondre la recherche obsessionnelle du plaisir et la joie véritable dans le mariage. Cette dernière « élargit la capacité de jouir et nous permet de trouver du plaisir dans des réalités variées, même aux étapes de la vie où le plaisir s’éteint. » Cette joie peut être vécue même dans la douleur. Elle implique « d’accepter que le mariage soit un mélange nécessaire de satisfactions et d’efforts, de tensions et de repos, de souffrances et de libérations, de satisfactions et de recherches, d’ennuis et de plaisirs. » Ce qui importe alors est de toujours tendre à développer cette amitié qui fait qu’on prend alors soin l’un de l’autre. Les époux qui vivent avec cœur leur amour s’entraident dans les joies et les peines de la vie quotidienne.
 
Pour parvenir à se soutenir ainsi mutuellement, ils doivent être attentifs à la beauté, à la valeur unique de l’autre. L’amour conjugal fait qu’on ne se concentre pas seulement sur les attraits physiques ou psychologiques du conjoint ou de la conjointe. Les époux savent rejeter la tentation cachée dans la société de consommation qui est la nôtre, qui nous pousse à posséder l’autre. C’est là une attitude contraire à la tendresse. Car cette dernière « conduit à vibrer face à une personne avec un immense respect et avec une certaine peur de lui faire du tort ou de la priver de sa liberté. L’amour de l’autre implique ce goût de contempler et de valoriser le beau et la sacralité de son être personnel, qui existe au-delà de mes nécessités. » Ce qui compte alors, c’est de chercher le bien de l’autre, quelle que soit sa situation physique ou psychologique. 
 
L‘amour ouvre les yeux et fait voir la beauté secrète de l’autre. L’amour conjugal est alors joie, même au cœur des épreuves et de la souffrance. L’amour est alors même plus fort que la mort!
 
† Roger Ébacher
Évêque émérite de Gatineau
(25e texte d’une série sur La joie de l’amour)

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