Il s’agit de trois paroles indispensables dans la vie quotidienne, qui mettent du baume dans
les relations entre époux et dans la famille. Elles disent et mettent en acte
la tendresse et l’affection de l’amour dans ses diverses dimensions.
Première clé :
« S’il te plaît », ou encore : « Est-ce que ça te plaît que
je fasse cela? » Il s’agit de demander la permission avec simplicité et
vérité. Ainsi, on refuse d’être envahissant, d’imposer, sans aucune consultation
ou écoute, ses propres choix, préférences, projets. C’est une question de
courtoisie, de respect, de politesse. Sans ce baume, le miel de l’amour risque
de tourner au vinaigre.
Deuxième clé :
« Merci ». Employer ce langage, c’est reconnaître l’amour de l’autre,
son accueil, sa bienveillance. C’est une parole de gratitude pour sa bonté, sa patience,
sa fidèle présence, sa compréhension, et encore pour tout ce que l’autre
apporte au couple et à la famille. Sans cette délicatesse, l’amour devient
hautain, hargneux même.
Troisième clé :
« Excuse-moi ». Il faut savoir se pardonner dans le couple ou en
famille. Car nous avons des défauts. Et nous faisons des choses qui ne sont pas
bonnes, qui font mal aux autres. Il arrive même qu’on se dise des paroles violentes,
agressives, désagréables et qui blessent. « Êtes-vous en colère? Ne péchez
pas; que le soleil ne se couche pas sur votre ressentiment. » (Éph 4, 26) La science donne raison à s. Paul! Il est donc très important de ne
pas finir la journée sans faire la paix. Ce n’est pas nécessairement une
parole. Ça peut être un geste qui parle au cœur de l’autre. C’est là dans le
couple et la famille une source importante de joie.
Certains silences, entre
mari et femme, entre parents et enfants, entre frères et sœurs peuvent devenir
très pénibles et même destructeurs. Au contraire, ces trois clés, pratiquées
régulièrement, protègent et alimentent l’amour.
Évêque émérite de Gatineau
(27e texte d’une série sur La joie de l’amour)
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