Le pape François
décrit ainsi l’amour conjugal : « C’est l’amour qui unit les époux,
sanctifié, enrichi et éclairé par la grâce du sacrement de mariage. C’est une “union
affective”, spirituelle et oblative, mais qui inclut la tendresse de l’amitié
et la passion érotique, bien qu’elle soit capable de subsister même lorsque les
sentiments et la passion s’affaiblissent. »
C’est un amour
répandu dans le cœur des époux par l’Esprit-Saint. C’est un grand don de Dieu
qui rend les époux capables ensemble de sans cesse grandir, se développer,
s’épanouir dans le couple uni par le sacrement du mariage. Il s’agit d’un
processus dynamique, qui a l’énergie pour sans cesse aller en avant, au cœur
des défis, des recherches, des déceptions, des joies et des appels renouvelés
du cœur.
« C’est une
union qui a toutes les caractéristiques d’une bonne amitié : la
recherche du bien de l’autre, l’intimité, la tendresse, la stabilité, et une
ressemblance entre les amis qui se construit avec la vie partagée. »
Une amitié toutefois peut être temporaire, selon les circonstances de la vie.
Telle n’est pas l’amitié conjugale. Elle est indissoluble. Elle porte le projet
de partager et bâtir ensemble toute l’existence. L’amour conjugal porte en soi
une ouverture au définitif. Il ne s’agit pas d’une simple formalité sociale ou
une tradition. Cette amitié et cette union définitive s’enracinent dans les
inclinations spontanées de la personne humaine. La nature profonde de l’amour
humain dit bien son aspiration : « Vieillir Avec Toi ».
Cette amitié conjugale
inclut les notes propres à la passion et de l’érotisme. Mais elle les oriente vers
une union toujours plus solide et intense. Ainsi, l’amour conjugal peut s’exprimer,
progresser et s’épanouir. L’amour conjugal est une amitié exclusive, fidèle et
ouverte à la procréation. En « associant l’humain et le divin, un tel
amour conduit les époux à un don libre et mutuel d’eux-mêmes, qui se manifeste par
des sentiments et des gestes de tendresse et il imprègne toute leur vie ».
Évêque émérite de Gatineau
(24e texte d’une série sur La joie de l’amour)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire